Interiorem Certanem

14 2 0
                                    

Interiorem Certanem

La noirceur.
L'âme.
Le reflet.
Le coeur.
La transparence.
L'esprit.

Deux miroirs face à la pudeur d'un garçon mis à nu.
Deux miroirs renvoyant l'avide puzzle d'un garçon embrumé.
L'éclaircie de la vie ne pouvait parvenir à ses yeux, plongeant se monde démentiel dans une incommode folie qui rongea, lentement, sûrement, goulûment, ses entrailles encore fraîches de son éveil d'antan.

Il avait peur.

L'univers environnant était plus qu'absence de couleur. Un néant d'une profondeur insoupçonnée, absorbant tout synonyme de vie.
Face à lui, sa nature profonde bestiale le dévisageait de leurs quatre astres ambrés, qui surplombaient leurs deux truffes encore humides. Signe de la bonne santé dont ils faisaient preuve.
Leurs pelages blanc et noir éclataient sous le regard stupéfait du petit homme, dévoilant leurs musculatures sans pareil, qui feraient sans aucun doute, frémir les plus gros prédateurs de la faune sauvage.
Des lames acérées aux extrémités de leurs pattes, se plantèrent dans le sol des cages dont ils étaient prisonniers. Mais ce qui effraya le garçon, au point où il resta immobile comme figé dans un espace lointain, c'était ces mâchoires.
Deux gouffres édentés monstrueux, appelant au meurtre. Hurlant au reste du monde la férocité de leurs haines envers le petit homme.
La faim taraudait leurs estomacs.

Deux loups.
Un blanc.
Un noir.

Enfermés dans deux miroirs distincts.
Dressé devant eux, un petit garçon paralysé par la peur..
Les deux bêtes le fixèrent, les yeux dans les yeux, faisant indéniablement trembler le corps frêle du jouvenceau.

Les loups : - Qui es tu ?

Les affreux parlaient à l'unisson, d'un timbre de voix rocailleux comme tout droit sorti des tréfonds d'une caverne.
Le jeune homme resta sans bouger. Obnubilé par leurs yeux et la profondeur qu'il y percevait..
La profondeur.. Cette essence qui rappela une certaine vérité, l'une de celles que l'on ne peut s'avouer.
Après plusieurs longues secondes de silence, le garçon sortit enfin de sa torpeur.
Il faisait dorénavant face à son horreur.

- je.. Je suis.. simplement moi..

Réussi t'il a bégayé alors que les créatures gardèrent leurs yeux, dévoilant l'humanité damnée dont ils faisaient preuve, sur le faible innocent.
Les deux êtres hurlèrent en parfaite symbiose, créant une vague d'onde qui fit tremblée la salle obscure, rendant les deux cadres pénétrables d'un côté comme de l'autre.
Un effroyable hurlement chimérique duquel on pouvait apercevoir brièvement une certaine candeur.

Les museaux.
Les pattes.
Les têtes.
Les corps.

Sortirent des encadrements en se jetant agressivement sur le garçon qui ne bougeait plus d'un pouce. Glacé par l'hérésie qui se passait devant lui. Sa vision encore pure, se vît souillée par l'incommensurable frénésie écarlate qu'il percevait dans leurs enfers personnels.
Ils atteignirent le petit homme, arrachant sans attendre la moindre petite parcelle de son être.
La douleur était insoutenable.
Le jeune homme essaya de crier au reste du monde sa souffrance.

Mais rien.
Pas un son.
Pas un bruit.
Rien du tout.

Seule la sonorité des griffes sur sa chair résonnait dans cet espace clos.
Seule la sonorité des crocs sur ses os résonnait dans cet espace clos.
Ses membres se détachaient de son corps alors qu'il continuait de respirer l'air étouffant de l'endroit.

Sa mort.

Il n'avait plus que ça qui jouait avec son esprit, comme pourrait très certainement le faire un chat de gouttière noir avec une petite souris. Puis, il se rendît compte qu'il ne ressentait plus rien dans ses membres, probablement dévoré depuis un certain temps, et arrêta définitivement de se débattre, laissant ses pensées vagabonder à travers son petit monde maintenant bouleversé.

Pourquoi ces bêtes en avaient après lui ?

Avait il mal répondu à la question ?

Pouvait il seulement y répondre ?

Ses yeux se fermèrent une ultime fois, se voilant le monde dans lequel il était enfermé.
Se monde qu'il ne voulait plus voir, plus connaître.

Son monde s'amoindrit à en devenir un requiem sourd, estompé par sa flamme éphémère.

◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻◻

Le jeune homme ouvrit lentement les yeux. Il était serein.
Tout était flou autour de lui mais, il arrivait à distinguer certaines choses.

Des silhouettes ombragées par sa propre vision enfumée.

Un drôle de son fût son apparition, comme une sorte de dialecte qui lui était entièrement étrangère.
C'est alors qu'il se souvenait.
Il était sur un plateau téléviser spécialisé dans l'hypnose. Il avait subi ce que l'hypnotiseur appelait : la caverne intérieure.
Là où réside son inconnu.

Ses mystères les plus enfouis.
Ses émotions cachées.
Ses envies inassouvies.

Cette partie de soi que l'on souhaite renier.

Hypnotiseur : - Merci Mister Drim pour votre collaboration. Vous pouvez retourner vous asseoir ! Veuillez acclamer bien fort Mister Drim et son Inconscient !!!!!!!

 Vous pouvez retourner vous asseoir ! Veuillez acclamer bien fort Mister Drim et son Inconscient !!!!!!!

Oops! Ang larawang ito ay hindi sumusunod sa aming mga alituntunin sa nilalaman. Upang magpatuloy sa pag-publish, subukan itong alisin o mag-upload ng bago.
Naabot mo na ang dulo ng mga na-publish na parte.

⏰ Huling update: Jan 30, 2019 ⏰

Idagdag ang kuwentong ito sa iyong Library para ma-notify tungkol sa mga bagong parte!

Interiorem CertanemTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon