Voyage Initiatique

Chapitre 2 :

Nous sommes donc sortis de ces grandes herbes pour pénétrer dans la forêt. Au bout de quelques mètres parcourus à l'intérieur de la forêt, je remarquais quelque chose : plus un bruit, plus un son. Juste un silence, même le vent semblait avoir disparu. Rien. Mon maître s'est approché de moi à ce moment, l'air perplexe. Presque autant habitué que moi a vivre dans la nature, il a remarqué comme moi que l'absence de son dans la nature est anormale. Il se rapproche donc de moi et m'incite à être discret. Nous continuons donc notre voyage plus lentement et surtout plus tendu. Un bruit : TCHONK. Silence. TCHONK. Silence. TCHONK. Par réflexe nous nous sommes cachés dans le buissons avoisinant.

Mon maître qui était un grand homme, assez musclé et très agile, n'était, pourtant, à ce moment pas très confiant. Le calme revient quelques minutes puis de nouveau perturbé par le bruit : TCHONK. TCHONK. TCHONK. Le son se répète toujours à intervalles régulier, en 3 coup. Mon maître voyant que je n'étais pas bien rassuré, posa sa main sur mon dos. Il fit disparaître toute peur de son visage en me regardant, devinant probablement que j'était angoissé par çà aussi. TCHONK. Tout d'un coup il se mit à sourire. Il se relevait lentement puis se mit a partir dans la direction des sons. TCHONK. Je le suivais encore craintif de ce que nous allions découvrir. TCHONK. TCHONK. Quatre pourquoi quatre, il n'y en as que 3 d habitude. CCRRRRRRAAAAAAAACCCCC. Un son assourdissant juste devant. Tout d'un coup ! Devant nous un arbre couché au sol.

Mon maître s'avanca avant de s'exclamer :
-Bonjour Bûcheron pouvez vous nous indiquer ou nous sommes ?!
Je n'avais pas encore remarqué l'immense créature qui se dressait au pied de l'arbre. Toute brune la créature surplombait facilement mon maître d'une tête et pourtant mon maître était déjà grand. De grand dessins oranges parcouraient son corps, torse nu et transpirant sous l'effort, la hache à la main. Il sourit chaleureusement en apercevant mon maître, et dis avec une douceur inattendu de la part d'un géant tel que lui :
-Oh c'est vous mon ami. Je vous attendais. Dit-il avec un accent assez fort.
-Oznag mon ami ! Mais que fais tu dans cette région du monde. Je te pensais en voyage bien plus loin à l'Est .
-Oh tu sais. Quand on erre, on fini souvent par apparaître dans des lieux incongrus.
-Tu m'étonneras toujours mon ami. Oh je dois te présenter mon compagnon : voici Cyrus. Dit ils en me désignant. A ce moment je m'avancais timidement devant ce géant qui semble sage.
-Oh il a l'air en forme et prêt à te suivre assez facilement. Je pense qu'il te restera fidèle.
Je hochais doucement la tête à la fois respectueux et flatté par ses paroles.
-Que fait tu par ici, à couper du bois ?
-Je me prépare à passer la nuit. Veux-tu bien m'aider ?

Ainsi après avoir passé quelques heures à préparer un petit abris. Mon maître et l'Orc discutèrent de banalités, échangeant des nouvelles de leurs voyages. Le nouveau venu me souriant chaque fois qu'il croisait mon regard, je devorais chacune de ses paroles pour essayer de mieux comprendre le monde autour. Cet Orc se révélait, en effet, être quelqu'un de très cultivé et motivé par une quête de connaissances et d'une grande curiosité. Il avait une façon de parler qui était très douce, malgré une voix assez grave. Elle était très fluide et agréable malgré un fort accent. Je comprenais désormais que la sagesse liait les deux amis.

Au final, je finis par m'endormir assez tôt, épuisé par la longue journée de voyage que nous avons fait. J'entendis mon maître et l'Orc qui se dénommais Oznag, parler jusque tard dans la nuit. Je n'ai pas vraiment suivi leurs conversations mais j'entendis parfois que la conversation s'orientais autour de moi.

Le lendemain matin, je me réveillais avec une étrange impression. De sombres nuages étaient apparus rendant la forêt encore plus sombre qu'elle l'était la veille. Je remarquais avec effroi que j'étais seul. Mais où pouvaient-ils être parti ? Était-ce pour cela qu'ils avaient parlé de moi la veille ? Un projet de m'abandonner ? Je commençais à tourner la tête de tout les côtés plus rapidement que ce que j'arrivais a faire habituellement. Je sentais l'adrénaline monter de plus en plus ! Puis d'un coup : BAANNNG ! Et un grand flash lumineux sont apparus ! L'orage se déclarait. D'un coup je tournais la tête au moment où une grande ombre. Instinctivement je me mis en posture de combat prêt à attaquer. D'un coup l'ombre bondit sur moi avec une fulgurance inattendue ! Je pus souffler de nouveau au moment où l'ombre tombait à mes pieds. Ce n'était rien d'autre qu'une vulgaire branche. Je pris conscience que j'étais vraiment très nerveux. Je retournais rapidement au camp tout en essayant de me calmer.

Le campement commençait à disparaître sous la pluie. Aussi je me décidais de chercher un abri proche de l'ancien campement dans l'espoir que mon maître et son compagnon reviennent me chercher. Je finis par trouver un petit abris entre un rocher et deux arbres. Je me suis allongé tout en veillant les sons qui ne semblait pas être ceux de l'orage. Je surveillait aussi les ombres qui se mouvaient autour de moi mais j'étais obnubilé par de nombreuses questions. Et si cette branche n'avait pas été envoyé par une autre créature maléfique ? Mais où étaient donc passés mes deux compagnons ? Pourquoi mon maître m'aurait-il sauvé pour m'abandonner quelques semaines plus tard ? Et surtout qu'allais-je faire s'ils ne revenaient jamais ? Je n'était pas encore indépendant et appréciais la nourriture que me préparais mon maître. Il devait m'apprendre à bien chasser quelques temps plus tard.

Je commençais à désespérer : que vais-je devenir sans mon maître ?