Au poste

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DISCLAIMER : Le film est ses personnages ne m'appartiennent pas, bien évidemment

Je m'appelle Jim Stark etj'ai 17 ans. Après plusieurs déménagements, ma famille et moi emménageons à Los Angeles. A peine sommes nous installés que je me suis retrouvé dans une sale histoire comme j'en ai malheureusement l'habitude. Je vais vous la raconter :

J'étais complètement bourré, allongé en pleine nuit sur la chaussée au milieu d'une rue. Les flics m'ont emmené au poste de police le plus proche, ou plutôt m'ont porté au poste, je ne tenais plus debout. Je n'aime pas leur façon de me traiter, notamment le fait qu'ils me montrent qu'ils me sont supérieurs. Ils m'ont fait patienter contre un mur dans la salle d'accueil et d'attente, j'ai réussi à rester debout tant bien que mal. Je ne me souviens plus des moindres détails, mais je me suis mis à imiter le bruit de leur sirène, bien fort, pour les emmerder un peu. Un flic s'est énervé, ça m'a fait rire. Il y avait un autre jeune qui avait froid, il attendait avec sa mère. Je lui ai proposé ma veste mais il n'en a pas voulu. Je comprends pas pourquoi il n'en a pas voulu. Il avait l'air sympa ce mec.


J'ai 17 ans, mes parents ont donc été prévenus et ils sont arrivés. Ils m'ont dit que je leur ai fait peur. Je ne m'en rend pas bien compte étant donné l'état où je suis, je leur parle comme si de rien n'était, plaisantant même avec mon père. Enfin, un type vient nous chercher et nous conduit vers son bureau pour me poser des questions. Je n'arrive pas bien à répondre, alors mon père explique que je n'ai pas encore d'amis ici car on vient d'emménager. Apparemment c'est une excuse pour lui. Je veux qu'il dise pourquoi on est arrivé ici, mais il commence à se fâcher en disant qu'il ne comprend pas mon comportement car c'est un bon père, un bon père parce qu'il me paye des choses. Après, mes parents débattent entre eux, essaient de comprendre pourquoi j'ai fait ça, l'un dit blanc, l'autre dit noir. Je veux juste qu'ils se taisent et je leur fait comprendre. Je leur fait comprendre qu'ils ne comprennent pas.

L'inspecteur me conduit dans son bureau pour s'entretenir seul à seul avec moi. Au début, je joue un peu avec lui, ça m'amuse de l'embêter. Ca ne me suffit pas, j'essaie de lui décocher un coup de poing mais il parvient à éviter mon coup et me mettre au sol, il a du métier. Il me pose la question : « tu veux nous pousser à bout pour qu'on t'enferme en maison de redressement ? ». Moi j'en sais rien, je réfléchis pas vraiment à ce que je fais, la partie consciente de mon cerveau ne sait vraiment pas pourquoi je fais ça. Je sais juste que j'ai la rage en moi, contre je ne sais trop quoi. L'inspecteur me propose de mettre des coups contre son bureau. Je m'exécute jusqu'à m'en faire mal aux mains. Il me demande : « C'est pour ça que vous avez déménagé ? Parce que tu te bagarrais ? »

Je lui répond qu'ils pensent que ça peut me faire du bien de changer régulièrement d'endroit. Je suis contraint de lui expliquer pourquoi j'ai frappé un gosse ce soir :il m'a traité de poule mouillée. Et comme je l'ai déjà dit précédemment, je lui explique que mes parents ne comprennent rien.Ils n'ont toujours pas compris qu'ils avaient tout faux avec moi,comme si un déménagement allait avoir un effet magique qui allait me calmer et me permettre de me faire des amis. J'en ai marre de ma famille, je ne les supporte plus. Entre le spectacle qu'ils ont offert ce soir et mon père complètement soumis à ma mère, je ne peut plus. C'est tout cela le problème qui m'empêche d'être le bon garçon qu'ils veulent, car au fond je n'ai pas de haine contre eux individuellement, c'est juste que je n'y arrive pas. C'est terrible de voir mon père comme ça, j'espère qu'un jour il mettra une bonne claque à ma mère. Mon père n'a même plus de personnalité. Je confie même à l'inspecteur que je ne veux pas devenir comme lui.Mes actes sont certainement liés à cela, je veux m'imposer, ne pas être vu comme un soumis ou un dégonflé.

Après cette franchise, l'inspecteur devient plus sympa avec moi, il me comprend, me rassure et me propose un verre d'eau. Alors je lui explique encore un peu cette instabilité autour de moi et ce déracinement constant. Dans sa bonté, mon interlocuteur me propose même de venir le voir à chaque fois que ça va mal chez moi, pour éviter que je ne mette le bordel ailleurs.Puis, il me libère. Je m'excuse devant mes parents et ma mère me tombe dans les bras. Tout rendre dans l'ordre et on rentre à la maison. L'ordre, pour moi, n'est que d'apparence.




Au revoir PlatonWhere stories live. Discover now