Chapitre 2 l'Ordre du Phoenix

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Au moment de passer par la cheminée, Hermione se souvint qu'elle avait oublié quelque chose.
- Excusez moi, Monsieur Maugrey, mais...Est ce qu'il y a une bibliothèque, ou au moins quelques livres, au QG, Je...J'ai l'habitude de faire des recherches dans les livres, et...
- Il y a une bibliothèque. Répondit Maugrey, sèchement, et si vous avez besoin de renseignements, Potter vous les donnera sûrement. C'est une bibliothèque à elle toute seule.

Hermione s'arrêta net, les yeux écarquillés. Potter ? Bien sûr ? Ce qu'elle pouvait être bête ! Lily et James Potter, les parents de Harry. Ils avaient déjà rejoint l'Ordre, à cette époque. Mais alors...Remus Lupin et Sirius Black aussi. Et...Peter Pettigrew. Un éclat de haine pure, traversa ses yeux. Elle se crispa, serra les poings, puis elle se contraignit à se maîtriser. Elle ne devait rien laisser paraître.
- Quelque chose ne va pas ? Demanda Maugrey ?
- Non, rien...tout va bien. Répondit elle.
- On va au 26 Burns street.
Elle passa la première.
L'appartement dans lequel. elle émergea, était vide, en dehors du feu de cheminée.
Maugrey s'extrait à son tour de l'âtre.
- Venez. Lui dit il.

Il lui prit le bras, et ils transplanèrent. Ils se retrouvèrent en rase campagne.
Il n'y avait, autour d'eux, que des champs, à perte de vue.
Maugrey sortit sa baguette, l'agita et murmura une incantation, qu'elle ne comprit pas.
- Donnez moi votre baguette.
Elle lui donna avec réticences.
Un vieux manoir apparut alors, devant eux. Maugrey ouvrit le portail, et s'effaça pour la laisser entrer.
Le jardin était laissé à l'abandon, l'herbe était haute, et étouffait les anciens parterres de fleurs envahis par les mauvaises herbes.
On ne voyait plus les pavés, recouverts de mousse. Le lierre avait presque entièrement recouvert la façade, aux murs décrépits.
De la lumière, filtrait par les nombreuses fenêtres.
Hermione tentait de se souvenir du nom des autres membres de l'ordre.

Maugrey ouvrit la porte d'entrée, et la laissa passer.
Le coeur battant à se rompre, elle tenta de réfréner les tremblements qui l'agitaient mélange de peur et d'excitation.
Elle entra dans un vaste hall d'entrée, dont la peinture s'ecaillait sur les murs tachés, et sales.
- Suivez moi dit il en lui rendant sa baguette.

Il la conduisit à son bureau.

Le bureau en bois brut, était recouvert de parchemins, et de chemises cartonnées. Un hibou dormait sur un perchoir, des étagères regorgeaient d'objets hétéroclites..
- Attendez là que je vienne vous chercher. Dit il. Et il sortit.

Elle s'assit dans un vieux fauteuil au cuir usé.

- Réunion exceptionnelle ! Beugla la voix de stentor de Maugrey.

Il y eut alors un véritable charivari. Des portes s'ouvrirent, claquèrent, le vieil escalier en bois, grinça et craqua sous le poids des personnes qui le dévalaient. Des cris, des appels, des protestations, resonnèrent alors dans toute la maison.
Dix minutes plus tard, le calme était enfin revenu.

Hermione n'en pouvait plus d'attendre. La nervosité gagnait en puissance, le doute l'envahissait. Et si elle échouait ? Elle ne savait même pas par où commencer.
- Tu n'as pas le droit d'échouer ! lui répétait une voix, dans sa tête. Ils comptent tous sur toi. Harry, Ron, et tous les autres. Il faut que tu réussisses.
- Facile à dire. Répondait elle. Les réponses ne se trouveront sûrement pas dans un livre cette fois.
Elle soupira, puis, la porte s'ouvrit.
Un jeune homme entra, et fronça les sourcils.
- Maugrey vous demande.
Hermione ne l'avait vu qu'une fois, dans un lit d'hôpital, à Sainte Mangouste.
Il n'avait alors rien à voir, avec ce jeune homme brun, au regard pénétrant, qui l'observait avec curiosité. Franck Londubat, le père de Neville, se tenait devant elle, droit et fier, les yeux brillants d'intelligence. Que n'aurait elle donné, pour que Neville le voit ainsi.
- Voilà ! Lui dit la voix, dans sa tête. C'est pour ça, que tu es là, pour leur donner la chance de se connaître. en dehors de cet hôpital, pour tous ces gens, qui sont morts, en laissant derrière eux des orphelins, pour tous les morts à venir, que tu as laissé derrière toi.
Forte de ces pensées. C'est d'une démarche déterminée, qu'elle suivit le jeune homme.

POUR LES SAUVER TOUSWhere stories live. Discover now