Love on Notes [Publié avec &H]

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Je regardai les deux à tour de rôle et leur souris faiblement.

« Je vais bien Oscar merci, lui répondis-je avant de m'adresser aux deux. Eh bien si si je cours toujours mais je cours quand j'en ressens l'envie et j'ai changé de parcours.
- Je comprends mieux, me répondit-il. »

Ce fut alors que l'on entendit quelqu'un l'appeler et qu'il partit en me souhaitant à la prochaine. Je dirigeai alors progressivement mon regard vers Ève et appréhendais sa réaction quant aux changements effectués sur ma routine. Cette dernière était en effet bouche-bée.

« Pardon ? s'exclama-t-elle. Depuis quand cours-tu quand 'l'envie te prend' ? Et puis c'est quoi cette histoire de changement de parcours ?
- Pas grand chose, pourquoi ? J'ai juste besoin de casser la routine.
- Mais Liz, se redressa-t-elle. Ça ne te ressemble pas du tout. Qu'est ce qu'il t'arrive? Y'a eu un change- OH ! »

Son sourire ne présageait rien de rassurant.

« À quoi penses-tu ? 
- C'est l'inconnu des notes !
- Mais non...
- Si si, tu changes petit à petit, je vois bien qu'il y a quelque chose depuis quelques temps. En tout cas, je suis ravie pour toi Liz. »

Je décidai de clore cette discussion la seconde suivante en introduisant une remarque sans importance. Malgré quelques regards entre le barman et ma meilleure amie, ce fut une soirée sans péripéties. Elle me raconta comme quoi elle l'avait rencontré au country club où elle travaillait les week-ends quelques semaines auparavant. Cependant, la discussion s'était accompagnée de cocktails qui s'étaient suivis, nous rendant assez pompettes à la sortie du bar. Alors que nous étions fatiguées, il nous était venu l'idée de se promener dans tout Lille pendant trois heures. Une fois rentrées chez elle, Ève s'endormit la seconde après s'être changé. Cependant, ayant dormi pendant la journée, je ne ressentais pas l'envie de me coucher. Je m'assis donc sur son balcon et décidai de mettre de la musique. Frank Ocean joua en premier: quelle voix. Au bout de deux heures, j'envoyai un mot d'excuse à Harry avant de rejoindre Ève pour sombrer dans un sommeil profond.

**

« ...satané lumière ! Il peut pas pleuvoir comme d'habitude ? C'est quoi cette nouveauté de faire tout le temps beau ? »

En entendant la voix d'Ève, j'essayai de revenir au monde des vivants mais la fatigue l'emportant, je replongeai dans mon sommeil. Après ce qui me semblait être cinq secondes, je finis par me réveiller par la lumière qui perçait trop intensément mes paupières. Je m'extirpai du lit et marchais en direction de la salle de bain quand je sentis une douce odeur émaner de la cuisine.

« Tu fais des pancakes pour le petit-dej ?
- J'ai déjà pris le petit déjeuner Liz. Il est quinze heures et je nous fais des pâtes carbos. »

Je la rejoignis alors dans la cuisine et regardai l'heure. Il était en effet presque quinze-heures trente. En jetant un coup d'œil fatigué à Ève, qui elle avait l'air toute fraîche, je la questionnai sur son réveil.

« Mais tu ne t'es pas réveillée il y a quelques secondes voire minutes ? »

Elle me regarda bizarrement en souriant.

« Je me suis réveillée il y a trois heures Liz, de quoi tu parles ?
- Trois heures ? Saperlipopette, je ne pensais pas m'être rendormi.
- Je pense que c'est très probable, en effet, à moins que tu aies vécu trois heures en cinq secondes. Et tiens, je t'ai gardée des pancakes. »

En la voyant pousser une assiette avec trois pancakes, je lui sautai dessus et l'attaquai de bisous.

« T'es la meilleure des amies ! m'écriai-je. »

Elle rit et me demanda de la lâcher si je voulais que la « meilleure des amies » continue de vivre.

« Je t'aime ! criai-je en emportant l'assiette de pancakes avec le sirop d'érable jusqu'au comptoir. Mon Dieu que c'est délicieux !

- Ravie de l'entendre, me sourit-elle avant d'éteindre le feu et de descendre les pâtes. T'as bien dormi ? Mais d'ailleurs je t'ai sentie t'installer dans le lit mais quand le soleil était déjà levé. J'ai rêvé ou...?
- Non, j'ai passé deux heures à écouter de la musique sur le balcon.  »

Après avoir hoché la tête, Ève me rejoignit sur le comptoir et évoqua la soirée de la veille. Alors que je m'apprêtais à attaquer les pâtes, je reçus un mail quant à mon rendez-vous avec Ingrid. Je descendis du comptoir et me mis à sautiller de partout en voyant qu'elle m'avait annoncé qu'un créneau s'était libéré le jour après le lendemain pour que l'on puisse parler de mon premier manuscrit. Ève me regardait en souriant mais assez confuse, ne sachant la raison de ma joie. Après lui avoir expliqué, elle descendit aussi du comptoir et se mit à sautiller avec moi. 

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