Les plantes grimpantes

5 0 0
                                    

Ça faisait longtemps que j'habitais le quartier. Les voisins à ma droite avaient décidés de déménager. Je t'attendais avec une once de curiosité. J'espérais que ça ne finirait pas mal comme la dernière fois...

(Rires) Te souviens-tu la première fois que nous nous sommes rencontrer ? En voulant faire bonne impression, je t'avais apporté un morceau de tarte aux pommes, mais tu n'aimais pas ça. Nous nous sommes alors rendus à la crèmerie du coin en discutant de tout et de rien. Puis, nous avons remis cela à une fois par semaine...

Le lendemain de notre rendez-vous hebdomadaire, je m'étais rendue dans un centre de jardin et je t'y avais rencontré. Je t'avais expliqué que ma cour avait besoin de couleur et que je venais acheter une plante grimpante que je mettrais au pied de ma clôture. Coïncidence : tu avais eu la même idée. Finalement, nous avions planter nos vivaces, respectivement de notre côté du panneau de bois, en même temps. 

Après plusieurs années, je remarquais qu'à chaque été, ma plante grandissait, mais elle ne faisait ni fleurs, ni feuilles. Lorsque la saison était arrivée, j'avais aperçue d'étranges branches pousser à travers les planches qui séparaient nos cours. Je les avais coupés et je m'en étais débarrassée. Chaque fois que l'une d'entre elles apparaissaient, je les taillais.

Un jour, tu avais frappé à ma porte, très mécontent. Tu m'avais lancé que ton mur végétal était en train de mourir à cause de moi. Consternée, je t'avais répliqué qu'il envahissait mon espace. Ce fut le sujet de notre première dispute.

J'y repensais depuis une semaine, tu sais, en me remémorant tous nos bons moments ensemble, si bien que j'ai négligée ma pauvre plante. Je m'en voulais te t'avoir perdu à cause d'elle. C'était plutôt ridicule...

Alors, j'avais décidé de te demander pardon. Pour me donner un peu de courage, j'étais sortie dans ma cour pour regarder ma plante une dernière fois. Une chose s'était produit les jours d'avant et ça m'avait laissé bouche-bée. J'avais traversé ma cour et ma maison en sens inverse à toute vitesse et j'avais couru sonner à ta porte. Lorsque tu avais su que c'était à propos de ta plante, tu t'étais précipité dehors toi aussi. En admirant le chef-d'oeuvre, une larme avait glisser sur ta joue et tu m'avais attiré vers toi.

Au-dessus et à travers la clôture, les lianes s'étaient entrelacées, se soudant les unes aux autres et elles avaient créés plusieurs dizaines de feuilles.

Peut-être essayaient-elles de nous faire comprendre quelque chose, tu ne crois pas ? En tout cas, ainsi naquit notre amitié....

Recueil de poèmes et de nouvellesWhere stories live. Discover now