Une mer de nuage

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Il y a des mots qui s'ébauchent
Et des rêves qui s'égarent

Sans l'ombre d'un égard
La beauté se débauche.

La plume de ma verve chevauche
L'écume de tes algues hagards.

Offrant au rêveur qui s'égare.
La grâce d'une toile en prose.

L'ivresse du sublime s'expose.
Me noie dans ses nuées sauvages.

Je contemple cette mer de nuage.
Sur laquelle les néréides se reposent.

J'ai sombré dans l'abîme des rivages.
De ton horizon marine.

Tandis que les vagues s'abîment
Sur ces berges sans âge.

L'orage s'écorche,
Tempête son flot de rage.

La brise se mêle et s'accroche
Au soupir du Marin, au large.

Souffle son haleine venteuse.
Tel une clameur réquisitoire.

Le zénith se reflète ignare.
Dans le miroir de tes eaux belliqueuses.

Décence face à ta noblesse.
Vicissitude devant ton silence.

Voit comme mon âme en liesse.
Tu bouleverses sous toute vraisemblance.

Océan fugace.
Qui charme le poète.

Tu fis couler mes larmes.
Et engloutit ma flette.

*
J. M

Inspiration tableau de Caspar David Friedrich « Un voyageur contemplant une mer de nuage »

Poèmes : Courtiser le silence Where stories live. Discover now