Du haut de son rocher, le petit phare breton,
Quand le jour s'éteint au bout de l'horizon,
Eclaire la falaise et sous ses pieds la mer,
Eclaire les algues, les écumes et les pierres.
Il tourne doucement sans même faire de bruit,
Ses lampes s'éveillant à l'aube de la nuit,
Il appelle dans le vent au souffle des tempêtes,
Les bateaux de bois qui voguent et qui s'entêtent.
Car en haut de son rocher, le phare est solitaire,
Dernier être vivant, dernier point de lumière,
Souvent dans le brouillard valsent ses lueurs,
Et quand revient le soir revient aussi son heure.
Sans lui, qu'en serait-il du pécheur, du marin,
Quand les vagues soulèvent en pluie ses embruns,
Noyant le bateau pour l'emmener au naufrage,
Et que tombe du ciel les éclairs de l'orage.
Le phare est le chemin pour qui veut bien le voir
Là-haut sur sa grande pierre, il est le seul espoir,
Pour l'homme vagabond sous la lune pleine,
Le travailleur des mers que les abysses entraînent.
Car du haut de son rocher, le petit phare espère,
A chaque soir venu, que l'on voit ses lumières,
Pour aider l'homme perdu dans la tourmente,
A regagner la terre des musiques bretonnantes.
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Quand je serai poète Tome 1 ( 200 Poèmes )
PoetryOn dit le poète différent Et du matériel un indigent La gent, en la matière, a raison Car il ne vit que de passions Celle d'aimer sans même cesser Celle de lire dans ses pensées Celle de voir dans les roses Outre la beauté, autre chose. On le dit él...