Entraînement et gémissements

Start from the beginning
                                    

- Quand il n'y en a plus, il y en a plus encore. soupira Théobald.

Les rayons du Soleil s'abattant sur les guerriers les obligeaient à boire plus fréquemment encore. Les allers-retours entre terrain d'entrainement et tonneaux à eaux ne se comptaient plus. 



Alors que Théobald allait faire de même, il se mit à voir trouble. La chaleur des rayons alourdissaient son corps, comme s'il pesait des milliers* et qu'il ne pouvait plus se mouvoir. S'en même s'en rendre compte, son impression était devenue réelle : le jeune homme gisait par terre, inconscient.

- Tu te réveilles enfin ! Dit Jason.

- Que ... Ou suis-je ? demanda Théobald qui ne s'était pas encore remis totalement de son malaise.

- Dans les dortoirs. Cela fait deux heures que tu es là. Manges donc un morceau. Cet après midi, nous partons en excursion. 

- Ou cela ? Et pourquoi ne le savons nous que maintenant ? Je suis nouveau, je ne vais pas m'y risquer ?

- Tu parles beaucoup au réveil, dis moi ! lança Jason avec connivence. Nous allons à la forêt Assassine. Sous ordre exprès du compte Argon, nous devons y aller pour chasser des bêtes sauvages qui s'y trouvent. Nous manquons d'entraînement face à un ennemi hostile, paraît t-il. Tu as une demie heure et ta présence est requise.

Il était quatorze heures trente. Théobald s'était bien entraîné une heure sans s'arrêter depuis qu'il était arrivé dans les quartiers sentinelles. La faim le tenaillait et il s'empressa de manger un morceau de pain, avec un morceau de viande, qui avait été chauffé pour lui. Il est plutôt bien traité,  pour un novice ! 

Théobald sortir des quartiers pour rejoindre ses frères d'armes regroupés devant un chemin. Il faisait face à la Forêt Assassine.

- L'équipe est bien au complet ? Et nos remplaçants arrivés ? lança un homme qui semblait être le chef du groupe de seize hommes.

- Oui ! Et Théobald était le dernier. répliqua Jason.  On peut y aller !

Les hommes équipés d'armure et de casques étaient partis. Ils marchèrent en chantonnant, épée et dague à la main. Ils empruntèrent le chemin menant à la forêt sur une dizaine de minutes.

Arrivés à la lisière de la forêt, tous remarquèrent qu'à l'intérieur, tout était très sombre. Dans les fait, il était impossible de voir loin devant soi. Théoblad avait une boule dans la gorge. Les hommes se regardèrent d'un air inquiet.

- Allons y, mes frères, lança le chef d'équipe.

MUSIQUE 

L'endroit était empli d'une extrême obscurité. Rares étaient les chemins ainsi il fallait éviter de les quitter pour ne pas se perdre. Les arbres, hauts et feuillus, plafonnaient la forêt et étaient responsables de la pénombre résidant dans les bois. Très peu de lumière traversait ces arbres, juste assez pour voir dans les mètres aux alentours. 


Le bois est parsemé de ronces et tapissé de feuilles. Les aventuriers distinguent quelques champignons pourris aux abords du chemin. Après une marche de dix minutes, les guerriers décidèrent de faire une pause.

- Pffff soupira un des compagnons. Profitez bien d'un peu d'eau. Au moins ici, on ne dépérit pas à cause de pas chaleur ! 

- Mais on va peut être périr ! J'entends des bruits de feuilles depuis tout à l'heure ! lança un autre garde, apeuré.

- Tu délires, gringalet ! surenchérit un troisième. Si tu veux t'en aller, vas-y, mais tu devras faire face à l'entraîneur.

- Ça ira, finalement.

Beaucoup d'hommes dont Jason rigolèrent. Ce moment avait eu le mérite de détendre l'atmosphère. Pas pour Théobald, qui était dans le même état d'esprit que le soldat peureux.


Quand soudain un hurlement de loup se fit entendre, accompagné de bruissements venant des feuillages . Les rires s'estompèrent pour laisser place à des dégainements d'épées. Les soldats les plus expérimentés ont le réflexe d'entourer les autres pour les couvrir. Le chemin était sinueux, donc ils avaient du se déployer en dehors. Théobald, comme deux autres jeunes soldats, était submergé par les émotions et ne bougeait pas. 

- Rejoignez les rends, poules mouillées ! 

Et ils s'exécutèrent sans entrain.

Après une minute, le visage d'un loup ressortait des buissons. Ils grognait mais ne bougea pas. Il ne lui fallut pas longtemps pour s'éclipser devant le surnombre évident.

- Si on reste groupé et sur nos gardes, il n'y aura pas d'embuscade. Lança le chef. Mais n'oubliez pas que nous sommes la pour chasser ce genre de créature. 

Les hommes se regardèrent, en se lançant des regards d'approbation, pour se donner du courage. 

- Néanmoins, continuons à avancer, le terrain n'est pas assez vaste pour se battre.

Enfin, après quinze minutes de marche sous tension, le chemin laissa place à un terrain plus vaste. Il n'y avait que des feuilles et quelques cimes d'arbres coupées avec des rondins au sol.

- Refaisons une pause. Les loups risquent de surgir à tout moment, en position ! 

Effectivement, les cris des loups étaient de plus en plus rapprochés et nombreux. 

Trois loups grognant firent leur apparition. Un quatrième ne tarda pas à les rejoindre, mais, celui ci était ... différent, c'était bien un loup si ce n'est qu'il devait mesurer deux mètres cinquante et qu'il avait  ... Deux têtes !!

--------------------------------

Première scène de combat à venir ? Ou bien les guerriers vont-ils s'enfuir ?? ;)


*hypocras : boisson à base vin aromatisée au miel

* sudation : état de sueurs

* un milliers (unité de mesure moyen âgeuse) = 489,5 kg.

Par l'acier, par les motsWhere stories live. Discover now