Come back Home - Pavard

Chapitre 2

Je me fige alors, incapable de bouger ou même de respirer. Non, impossible. Je relève alors mon regard sur Alice. Mon dieu que je te déteste à cet instant.

- Pourquoi..

Cette question n'est qu'un murmure. Alice baisse alors les yeux. Elle sait très bien que ce guet-apens est digne d'une trahison. Je dépose alors brutalement les coupes sur le plan de travail et me précipite dans le salon. J'attrape mon sac à mains. Le salon est vide, le reste de la famille est parti accueillir le prodige du foot. Alors que je m'apprêtais à traverser le salon et partir le plus loin d'ici, Alice m'attrape le bras. Mon sac à mains se déversant alors parterre.

- Je suis désolé.. Marmonne Alice

Je la fixe un instant, me doutant qu'elle ne disait pas cette excuse pour mon sac. Je soupire alors en m'abaissant afin de le ramasser. Dans l'entrée les voix s'esclaffe, le félicitant et devienne plus forte au fur et à mesure qu'ils s'approchent du salon. Vite ! Je finis d'attraper mes affaires et me redresse.

Et là, je tombe directement sur lui. Il me fixe surpris. Tous mais pas ça. Il se tient debout, à quelques mètres de mois, proche de la sortie du salon. Campé sur ces deux pieds, il me dévisage.

- Juliette ?

Il ne m'a pas reconnu ou il est juste surpris de me voir, ici chez lui, dans son salon ? Il n'a pas changé. Toujours comme avant, enfin d'apparence. Ses cheveux toujours aussi bouclés et rebelle. Son visage est plus fin et ses traits sont tirés par la fatigue. Il est comme dans mon souvenir..

- Tu t'en vas ? demande alors ma mère.

Je secoue la tête. Il faut que je me remette les idées en places. Je reprends alors ma respiration. Un mensonge vite !

- Je... Oui.. J'ai oublié que je dînais avec Kevin ce soir.

Je me précipite alors sans un regard pour l'ensemble des personnes présentes, en passant près de lui je retiens ma respiration. Faite qu'il ne me retiens pas..

Une fois dans le couloir, je bondis sur la porte pour l'ouvrir et courir dans ma voiture. Une fois dedans, tremblante j'insère la clé et roule jusqu'à chez moi.

Benjamin Pavard, je te hais de tout mon être.

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Deux jours ont passée depuis cette soirée. Alice n'a pas arrêter de m'harcelée. S'excusant à tout va sur ce traquenard. Mais je ne peux me résoudre à lui pardonnée pour le moment. Elle sait mieux que quiconque ce qu'il m'a fait enduré, ce qu'il me fait enduré encore actuellement.

Je suis donc restée les deux derniers jours cloitrés dans mon appartement, de peur de tomber sur lui au coin de la rue. Mais j'ai dû me résoudre à retourner au boulot, nous sommes lundi et je ne peux me permettre de fermée boutique. C'est donc peu motivé que je suis à mon poste, préparant mes commandes du jour.

Il est presque midi lorsque la porte de la boutique s'ouvre et laisse place à Alice. Elle s'approche alors de moi, avec une tête de chien battue désolé.

- Tu me boude toujours ? demanda-t-elle timidement

- Oui. Dis-je sans relever les yeux

- Juliette, je suis désolé. Je ne pensais pas que tu réagirais comme ça. C'était une surprise. Il ne savait même pas que tu serais présente.

- Alice..

Je ne trouve même pas les mots pour argumenter. La douleur est toujours présente que lorsqu'il est parti il y a trois ans. Mais ça elle ne le sait pas.