Ça faisait dix minutes que je restais dans mon lit à fixer le plafond en repensant à la soirée d'hier. On avait dîné, puis dansé. Owen m'avait ensuite raccompagnée jusqu'à ma porte et je l'avais embrassé sur la joue pour le remercier.
Ç'avait été magique et j'avais adoré. Mais, toutes les bonnes choses avaient une fin et je devais me préparer pour aller au travail.
Je me levai donc et étirai mes bras haut vers le ciel avant de courber gracieusement le dos et d'aller toucher mes orteils du bout des doigts sans plier les genoux. Je me redressai ensuite et inspirai un grand coup.
Je me dirigeai par après vers la salle de bain. Une bonne douche ne serait pas de refus. Une bonne manière de retirer le maquillage restant.
Je la pris quand même assez rapidement. Il fallait que je me dépêche. Je me séchai et m'enroulai dans ma serviette. Je sortis de la petite pièce et me dirigeai vers mon armoire - qui faisait tout juste ma taille. Je l'ouvris et fus surprise de voir qu'il ne me restait qu'une tenue. Je jetai un coup d'oeil à mon panier à linge et constatai que j'avais oublié de faire mon lavage.
- Et merde, jurai-je.
Je saisis l'habillement que je détestais le plus parmi ceux que je possédais. J'avais fait exprès de le mettre tout au fond de l'armoire pour ne pas avoir à le porter, mais puisqu'il ne me restait que ça...
Je retournai dans la salle de bain pour me changer. J'enfilai le mini short beige et le haut rouge que j'avais eu la décence de laver après quatre jours à les porter. J'hésitai à mettre le harnais en cuir. Je trouvais que ça faisait trop vide sans alors j'optai pour.
Je surmontai mon haut du harnais, puis recouvris mes pieds des bottes qui allaient avec l'ensemble. Je les laçai et jetai un coup d'oeil à ma montre. J'avais le temps de me faire des oeufs.
Je les fis cuire et les avalai une fois prêts. Je me brossai ensuite les dents et quittai ma roulotte, les clés de ma moto dans ma poche.
Owen sortit de son bungalow alors que je démarrai mon véhicule. Je le saluai et il me le rendis. Je l'attendis et nous partîmes ensemble vers l'enclos.
- Je croyais jamais te revoir dans cette tenue, me fit part Owen en riant lorsque nous nous stationnâmes.
- Je voulais pas la remettre non plus, mais j'avais plus que ça, maugréai-je.
Nous nous dirigeâmes vers l'enclos et grimpâmes l'escalier grillagé pour nous rendre en haut.
- Aujourd'hui t'auras pas besoin de faire d'examen, m'informa Owen. On va essayer quelque chose de nouveau et je veux que tu sois là pour t'assurer que tout se passera bien.
Je hochai la tête pour lui confirmer que j'avais compris. Je me demandais bien ce qu'il voulait faire.
Lorsque nous arrivâmes en haut, le soigneur sortit de la pochette de sa veste sans manche en cuir un objet que je ne pus identifier. Il me dit de rester là et je l'écoutai. Je m'accoudai à la rambarde et observai l'homme. Il ordonna qu'on libère un cochon et son désir devint réalité. Je ne voyais pas l'animal, mais je pouvais apercevoir les feuilles bouger alors qu'il courait vers la grille.
Soudain, il surgit de la végétation en pousser des cris affolés. Blue était à sa suite et allait presque l'avoir quand Owen lui dicta de s'arrêter. Le cochon en profita pour se ruer sur la petite porte de sortie aménagée à sa taille.
Bientôt, les trois autres raptors apparurent et se stoppèrent derrière Blue en cherchant qui leur avait donné l'ordre de s'arrêter.
- Là! dit Owen.
Les dinosaures levèrent la tête vers la passerelle et virent le soigneur.
- OK, continua l'homme en appuyant sur l'objet qu'il tenait, provoquant un << clic >>. Avec moi! Blue?
La raptor ne le regardait même pas. Owen provoqua trois autres << clic >> pour attirer son attention. Je déduisis que l'objet devait être un stylo ou une petite agrafeuse.
