Poussières de rêve-

Chapitre 1 : opération Charly?

Une entreprise du gouvernement américain a mis en place le projet Charly. C'est en fait une énorme machine robotisée, un peu comme un ordinateur, qui décerne aléatoirement un « pouvoir » (oui oui, comme un super-héros) à une personne en fonction de sa hiérarchie aléatoirement obtenue grâce à la machine également.

La première opération Charly a été un échec total, tous les sujets qui avaient été conviés, ont trouvé un moyen de s'échapper du contrôle de l'entreprise, certains sont morts en perdant le contrôle de leur pouvoir, et certains sont même devenus célèbres, alors que la close première du projet Charly est la discrétion, sauf si la mission oblige le contraire.

Ah oui, concernant les « missions », en fait l'entreprise envoie tous les groupes de personnes possédant un pouvoir dans des missions. Celles-ci sont diverses, elles peuvent impliquer des choses différentes. Les missions sont, soit choisies par l'entreprise car elles correspondent à quelque chose dont a besoin l'entreprise, soit aléatoires juste pour tester les capacités des sujets à réagir à ces dernières.

J'ai fait partie de la première vague Charly, mon matricule était « C-I.5.9 », donc en claire Charly I, classe 5, rang 9. Il faut savoir que la hiérarchie de cette opération est très particulière, il y a 5 classes (rose, jaune, bleue, verte, orange, dans l'ordre ci-contre de 1 à 5) et à l'intérieur de cette classe, il y a 9 personnes numérotées de 1 à 9. La classe 5 est la meilleure, la classe "supérieure" en quelque sorte. Donc les autres classes doivent le respect aux personnes d'une classe meilleure que la leur. Dans la numérotation des personnes c'est un peu pareil, le 1 est la première personne de la classe, le plus fragile, le plus faible tandis que la personne portant le rang 9 est le dernier de la classe, le guide, donc le chef en somme.

Lors de l'opération Charly I, j'ai été tirée au sort comme la 9ème personne de la classe 5, comme vous l'avez compris précédemment avec mon matricule. Mon père aussi était de la classe 5, mais c'est le numéro 7 qui lui avait été attribué, et mon jeune frère lui avait le numéro 9 de la classe 3, il avait été très déçu par le rang qu'il avait obtenu.
L'avantage avec ce système, c'est que tout le monde partait d'un pied d'égalité lors de l'attribution des matricules. Tous les candidats à l'opération Charly (candidats qui, d'ailleurs étaient dans certains cas volontaires et dans d'autres, forcés) étaient complètement différents. Il pouvait y avoir des riches, des pauvres, des maigres, des gros, des beaux, des moches, des faibles, des forts, enfin vous avez compris. La machine ne tenait pas compte de ces facteurs donc une personne faible et petite pouvait tout à fait obtenir un des meilleurs rangs dans l'une des meilleures classes.

Mais lors de l'opération Charly I, une autre firme avait piraté le système de l'opération Charly, si bien que nous étions constamment surveillés, ils avaient implanté des caméras partout et ils analysaient tous nos faits et gestes. Mon père avait voulu se rebeller contre cette surveillance permanente, il avait donc arraché sa puce apparente qui lui donnait son rang et sa classe et il l'avait jetée. Après ça il était venu me chercher et nous nous étions enfuis ensemble. Mon frère n'était pas avec nous, pendant la fuite, mon père m'a expliqué qu'il n'avait pas voulu venir et que le projet Charly était une chance pour lui.
Mais il n'a pas fallu longtemps pour qu'on nous rattrape. Par chance, le pouvoir de mon père était de courir très, très vite, ce qu'il fit en me portant. Mais le pouvoir avait été conçu pour faire courir une seule personne, son propriétaire, pas lui avec moi sur son dos, donc sa course était beaucoup moins rapide qu'elle aurait pu l'être... Les robots qui nous poursuivait avaient réussi à attraper mon t-shirt et je suis tombée en arrière. Ils m'avaient attrapée. « Va-t-en ! », lui avais-je crié, il était parti avec une des voitures de l'entreprise, en criant qu'il reviendrait pour moi, mais j'espérais qu'il ne le ferait jamais, il aurait trop de problèmes.