Calypso & Davy Jones : Un amour éternel

Chapitre 2

Les marins sont arrivés au port. Tortuga était une ville certes de pirates mais tout de même assez accueillante à vrai dire.
Tout les marins se séparèrent pour aller à différents endroits, mais au lieu de se saouler au rhum comme les autres, Davy Jones s'en alla vers une plage déserte. Il préférait le silence et le calme des vagues. La terre ferme ne lui faisait pas de bien. Il ne l'était qu'en mer.
Il pensa à sa vie, mélancolique.
Mais ce rêve le tourmentait. Il cherchait une explication logique, en vain. Lorsqu'il entendit des pas derrière lui. Il alla leur dire gentiment de partir lorsque une voix qu'il avait entendu un peu plus tôt et qu'il aurait reconnu entre mille lui dit :

- On ne me remercie même pas, Davy Jones ?

C'était elle, à nouveau. Il se retourna et vit la femme de son rêve. Elle était aussi éblouissante que dans son souvenir, même si elle devait sembler repoussante aux yeux des autres. Et encore une fois, de l'eau semblait émaner d'elle. Elle semblait incarner l'océan. Bouche bée, il ne savait que répondre. Lorsque sa phrase lui parvient aux oreilles.

- Merci... dit-il, presque malgré lui, et énervé de ne pas savoir lui résister.
- Tu vois, Davy Jones, ce n'était pas si compliqué.

Il se regardèrent. Sans parler et sans ciller.
Et Davy Jones, aussi perplexe qu'au départ, ne savait que croire. Au moins il était sûr qu'elle ne provenait pas de son imagination. Non, elle existait vraiment. « Elle », c'était ça le problème. Ou plutôt un problème parmi tant d'autres. Il ne connaissait pas son prénom alors qu'elle le connaissait sans qu'il ai besoin de le lui dire. D'ailleurs, comment l'avait elle su ? Comment pouvait elle le connaître ? Cela le rendait fou. Il y avait beaucoup trop de questions à lui poser maintenant qu'elle lui était réapparue.

- Qui es-tu, toi ? Et je ne te permet pas de t'incruster dans mes rê...

Sans qu'il ne s'en rende compte, elle était déjà partie.
Il avait dévié le regard seulement quelques secondes mais elle avait eu le temps de s'enfuir. Et il n'avait pas eu la réponse qu'il attendait tant. Qui était-ce ? Et comment avait-elle pu monter dans le bateau sans que l'équipage ne la voit ? Et comment avait-elle pu rester cachée malgré les fouilles acharnées de Davy Jones dans toutes les cabines ? Et si elle était sortie par miracle, comment avait-elle pu arriver à Tortuga au même moment que l'équipage ? Trop de questions sans réponses.

Davy Jones se sentait humilié, amadoué et perplexe. Mais il était également fasciné.
Humilié qu'une femme joue ainsi avec lui, amadoué par le fait qu'elle faisait ce qu'elle voulait de lui, perplexe car il était dans l'impossibilité de comprendre la situation mais également fasciné car c'est la première femme qui l'impressionne autant et qu'il a envie de connaître et de lui parler.
Il retourna en ville pour la chercher. Il regarda tout les passants, dans tout les recoins, dans les tavernes, les hôtels, par les fenêtres... rien. Elle s'était volatilisée.
Il se rendit dans un bar dans lequel il trouva un ami de son équipage. Il se risqua à lui poser la question qu'il avait envie de poser à tout le monde depuis plusieurs heures :

- Dit moi John, tu n'aurais pas vu une femme métisse, extrêmement arrogante avec de l'eau flottant autour d'elle par hasard ? demanda Davy Jones aussi naturellement que s'il avait demandé l'heure.
- Tu as bu combien de verres ce soir ?
- Aucun, pourquoi ? Lui répondit-il.
- Très bien, c'est ce qu'il me semblait. Donc, tu as vraiment un grain mon vieux.. dit ce dernier avant de s'en aller prendre un verre de rhum.

Davy Jones ne savait plus quoi penser. Son ami avait sûrement raison: il devenait complètement fou. Mais malgré tout il espérait la revoir. Il retournerait à la plage demain. Il voulait la revoir.
A ce moment là, il se rendit compte que cette femme le tenait déjà dans ces filets...