L'attente est la plus belle des souffrances

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« i'll be feeling pain just to hold on »

Me revoilà à nouveau.
J'ai réalisé que j'avais tendance à être plus sombre ici que dans la réalité, comme si je pouvais me livrer sans honte ou entraves.
Est-ce une bonne chose ?
J'ai parfois l'impression que écriture révèle tous nos travers sans voile. On se libère, mais on se révèle en même temps et c'est presque effrayant.

Ce soir les ombres s'approchent et commencent à m'avaler. Je suis assise sur le sol et le ciel me contemple, je me noie dans ses vagues lisses et ses cailloux étincelants. Comment savoir où se trouve l'issue à ces questions enfermées dans mon esprit, la porte de sortie de cette colère qui me ronge, de cette tristesse qui me noie ?
Je veux croire que la vie est belle, parce que je suis sûre qu'on peut réussir à être heureux.
Mais est-ce que croire suffira ?

On ne va pas se mentir, pas ici.
On souffre tous, et dans un sens on aime ça, parce que la souffrance nous rend uniques, plus grands, plus matures, plus résistants.
On aime se dissocier des autres, se donner une cause, des problèmes. Et on souffre de cette solitude que l'on s'inflige à soi-même. Et le cercle se referme.
On veut être uniques, on se sépare des autres puis on souffre, puis on veut créer être uniques mais pour cela il faut souffrir encore, souffrir toujours.

Pourquoi ne pas tout simplement laisser les choses glisser, et se rappeler que le temps n'est qu'un mot, que l'art aussi, la souffrance n'est synonyme que de vie et vie est le contraire de mort ?

Je me sens déboussolée ce soir.

J'ai envie de partir mais à la fois de rester là, de me stopper et de ne jamais arrêter.

Le doux mouvement de ses
lèvres contre ma
peau.

Bonne nuit.

H.

Toutes les fleurs finissent par fanerWhere stories live. Discover now