Un arrêt dans le futur

Partie 1 sans titre

Chapitre 1 : Monsieur Ratcheld.

Lorsque Nina se leva ce matin-là, elle était dans la même humeur que chaque matin, c'est-à-dire fatiguée, énervée, ce qui ne se calma pas lorsqu'elle se souvint qu'elle avait un contrôle de mathématiques avec le pire professeur du collège (du moins à ses yeux) et qu'elle n'avait pas révisé. Elle-même savait qu'elle n'en avait pas besoin, elle avait sauté le CP grâce à son intelligence plus élevée que n'importe quel élève de ce niveau, et était capable de réussir n'importe quel examen en ayant la meilleure note de la classe. Mais le seul problème, c'était ce professeur, Monsieur Ratcheld, qui avait une dent contre elle depuis son tout premier jour dans l'établissement. Sa passion : mettre des zéros à Nina dès qu'il le pouvait, et quand il ne le pouvait pas, ce n'était pas plus d'un deux ou d'un trois, ce qui lui avait valu un rendez-vous avec le professeur de mathématiques, le directeur et ses parents, pour parler de ses résultats quelque peu décevants. Malgré ses nombreuses explications à la fin du rendez-vous, elle avait eu la malchance d'avoir une semaine en moins de téléphone, de sorties, et l'obligation de revoir tout le programme de mathématiques de cette année. Cela faisait déjà cinq mois et demi que l'année avait débuté, et deux mois que le rendez-vous avait eu lieu, et malgré son dur travail et la pression de ses parents et de son directeur, ses résultats n'avaient pas bien évolué. Et aujourd'hui, nouvelle journée de pression avec cet examen non-préparé, même si Nina savait très bien qu'elle aurait tout bon. Elle commença à s'habiller dans le silence de la maison : son père et sa sœur devaient sans doute dormir car sa sœur, Alice, ne partait à l'école qu'à neuve heures, c'est-à-dire une heure après Nina, et sa mère devait probablement être en train de déjeuner silencieusement dans la cuisine. Elle mit un jean noir qui lui arrivait aux chevilles avec deux trous aux genoux, un tee-shirt noir avec un trou à chaque épaule, ainsi qu'un sweat rouge aux manches gonflées. Elle enfila ses Fila, se maquilla avec le fond de teint et le mascara de sa mère, puis se parfuma avant de descendre l'escalier en prenant soin d'enjamber la marche grinçante. Elle trouva alors sa mère, buvant son café, avec des cernes qui semblaient lui recouvrir tout le visage. Nina lui déposa un bisou sur la joue. Elle se remplit un verre de jus d'orange, l'avala, et mangea un pain au chocolat. Lorsqu'elles eurent fini leur petit déjeuner, il était déjà l'heure de partir. Le nœud au ventre, Nina monta dans la voiture, son eastpak gris sur le dos. Le véhicule démarra et tourna à l'angle de la rue. Ils roulèrent ainsi pendant dix minutes. Arrivés à quelques minutes du centre-ville, sa mère sortie de la voiture.

- Je vais retirer de l'argent, je reviens dans cinq minutes, dit-elle à Nina.

- D'accord, répondit-elle.

Nina ferma la voiture a clé le temps de l'absence de sa mère et alluma son téléphone portable. Elle avait quatre messages de sa meilleure amie, Anaïs, et lorsqu'elle les ouvrit, un sourire se traça sur son visage.

« ma mère propose de nous emmener a la fete foraine samedi », « dis-moi vite si tu peux venir », « répond stp » et « ♡ ».

En quelques secondes, Nina écrivit « je demande à ma mère si je peux et je te redis tout à l'heure ♡ ».

Elle releva la tête de son écran et tout d'un coup elle poussa un cri si fort que la plupart des passants la regardèrent d'un air inquiet à travers les vitres de la voiture. Un homme d'une quarante d'année de première vue, le nez collé contre la vitre, laissant apparaitre des narines toutes a fait dégoutantes et repoussantes, la fixait d'un air ahuri. En entendant son cri, il prit ses jambes à son cou, et s'enfuya tandis que Nina restait paralysée de peur, plantée sur son siège la respiration haletante. Sa mère revint quelques instants plus tard, quelques billets à la main, et elle cogna a la porte pendant une bonne dizaine de secondes le temps que Nin se rende compte qu'elle était revenue. Elle ouvrit la porte en appuyant sur la clé tandis que sa mère vint s'installer sur son siège en rangeant ses billets dans son portefeuille.

- Quelque chose ne va pas ma chérie ? demanda sa mère, inquiète.

- Ou... Non, tout va bien. Est-ce que la mère d'Anaïs peut m'emmener avec Anaïs samedi ?

- Oui si tu veux.

La voiture redémarra et elle roula pendant quelques minutes avant d'arriver devant le collège

Chapitre 2 : Le contrôle de Maths.