Chapitre 10...*

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Il esquisse un sourire avant de me mener de nouveau au rez de chaussée, il me montre le salon principal ainsi que la salle à manger, les cuisines dans l'aile ouest du palais et tous les bureaux dans l'aile est. Il ouvre une porte vers le fond du couloir ou se trouve trois personnes, deux femmes et un homme.

- Voici ton bureau Lili et ton équipe.

Je tourne la tête avant de comprendre que les trois personnes seront mon équipe pour se séjour et que j'ai intérêt à m'entendre avec eux pour éviter tout débordement. Je ne pensais pas avoir une équipe aussi complète mais après c'est peut-être une bonne chose.

- Haida celle qui est le plus sur la droite sera ton infirmière de jour, Imane ton aide-soignante de jour et Jamel sera ton infirmier de nuit. À ton bon choix de les garder ou non et de voir leur compétences à chacun, tu es maître de leur destin ici. Personne n'aura de poids face à toi même mon père à part en cas de faute grave de ta part.
- Très bien.

Je m'approche d'eux un sourire aux lèvres et tends la main devant Hadia pour me présenter et les saluer.

- Dr.Lili Rinds enchanté.

Elle me regarde-moi puis ma main sans bouger quand une question passe dans mon esprit et je fais volteface vers Malik en espérant que ça ne soit pas le cas.

- Dit moi que vous ayez recruté une équipe entièrement arabe ne me pose pas de problème je préfère favoriser l'expansion du pays mais avez-vous été assez stupide pour me mettre une équipe qui ne parle pas un mot d'anglais ?!

J'entends trois cris de stupéfaction derrière moi et j'ai maintenant ma réponse, ces trois parlent anglais pas besoin de la réponse du Prince. Je me retourner vers eux et ils ont tous reculer d'un pas les yeux écarquillés.

- Ils...
- Pas besoin de me le dire leur réactions a parlé pour eux, tu peux donc me dire Hadia pourquoi tu as réagi comme cela alors que je me présente ?!
- Et bien on ne s'attendait pas à avoir une étrangère comme médecin.
- Veux-tu voir ma carte verte pour montrer que je suis bien citoyenne de Razaran ou ça va aller ?! J'ai la nationalité française c'est vrai mais je suis résidante de Razaran depuis près de sept ans.
- Oh je...
- Comprends aussi tout à fait mais ce n'est pas une raison, on salue et après on pose des questions mais on ne reste pas aussi impoli face à son supérieur hiérarchique quand il se présente à vous.
- Désolé.

Les trois me saluent chacun leur tour avant que je ne leur donne congés en leur demandant d'être dans cette pièce ce soir vers dix-sept heures pour une réunion, je n'ai pas besoin d'eux pour le moment et préfère qu'ils se reposent pour être en forme. J'attends qu'ils sortent pour me retourner vers lui et voir qu'il me regarde poser sur le mur les bras croisés.

- Cette pièce est insonorisé ou non ?!
- Partiellement comme chaque pièce si tu hurles nous entendrons de l'extérieur mais une conservation comme celle que l'on a en ce moment sera impossible à décrypter de l'extérieur sans matériel adéquate.
- Bien c'est mieux.
- Pourquoi ?!
- Car il m'arrive de réfléchir à voix haute sur tout et n'importe quoi mais surtout si j'ai besoin de parler du cas de votre mère a un confrère j'ai besoin de discrétion.
- Le tutoiement Lili je ne vais pas indéfiniment me répéter cela devient pénible.

Comme si c'était la chose la plus naturelle du monde...

- J'ai dit que j'allais essayer pas que je m'y tiendrais à chaque fois.
- Quand nous sommes seul je préfère.
- Pourquoi ?!
- Cela évite que tu mettes cette barrière autour de toi pour que personne ne t'approche, le tutoiement te rends plus accessible mais par-dessus tout je déteste que tu veuilles autant me repousser.
- Je ne suis pas un ermite asocial non plus !!
- Je n'ai pas dit ça mais tu dois quand même avouer que tu aimes être dans ta bulle que personne ne vient percer. Tu n'aimes pas être déranger ou approcher par des personnes que tu ne connais pas, tu préfères être protéger de ce que l'on peut te faire et ne devoir rendre des comptes à personne. Tu n'es pas un ermite asocial tu es juste trop renfermé sur toi même.
- Merci pour cette analyse docteur Freud...

Je l'entends pester derrière moi alors que je regarde le bureau qui m'est offert pour ce séjour, un large bureau avec du rangement mais surtout beaucoup d'espace. Plusieurs écrans ou je vais pouvoir analyser chaque clichés que j'ai en ma possession mais aussi ceux à venir une table et un canapé. La parfaite petite pièce pour travailler c'est parfait...

Je me raidis quand je le sens dans mon dos très proches, assez proche pour sentir son souffle sur mon épaule découverte de mon tee shirt et de mes cheveux remonter en un chignon fait à la va vite. Il ne bouge pas et pourtant je frissonne quand son souffle s'abat sur mon épaule, ma respiration s'accélère de plus en plus et je me retrouve dans une sorte d'étau que j'ai toujours quand quelqu'un se trouve trop proche de moi par derrière.

- C'est de ça dont je veux parler tu comprends mieux quand je te dis que tu aimes ta bulle protectrice ?! Cet étau que tu sembles ériger tout autour de toi pour ne rien faire et rester tétanisé sur place pour un simple souffle sur ta peau.

Je n'arrive plus à bouger complètement paralysée mais c'est pire quand je sens ses mains se posés sur mes épaules. J'ai un violent sursaut alors que je sais pertinemment que c'est lui mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur, ses doigts se serrent pour que j'arrête d'avoir peur mais cela me provoque l'effet contraire et je tremble encore plus.

En quelques secondes il se retrouve devant moi alors que je sens les larmes me montés aux yeux, mon visage se retrouve encadré de ses deux mains et j'ai de nouveau un mouvement de peur. Cela ne m'arrive pas souvent et surtout aussi longtemps puisque dès que j'ai rencontré Mél tout a été différent, même si j'étais surpris elle en rigolait plutôt que d'avoir pitié de moi.

Et c'est la même chose pour Quentin la première fois il a été surpris mais après il évitait tout simplement de le faire. Pourtant je sais que ce n'est pas lui, je sais qu'il est mort et que plus jamais je ne le reverrai. Je sais aussi que cela fait près de sept ans mais je n'arrive pas à empêcher mon corps de réagir violement et encore plus avec des personnes que je ne connais pas. Je reviens peu à peu à la conversation quand je vois ses lèvres bougés mais que je n'entends rien.

- Lili est ce que tu m'entends ?!
- Oui...

Je le vois souffler les mains toujours sur les joues mais je suis à présent assise sur le canapé dans le fond de la pièce. Je n'ai aucun souvenirs de m'être déplacé ou qu'il m'ait déplacé jusqu'ici.

- Tu es sûr que ça va ?!
- Ça va aller.
- Regarde-moi.

Je relève mes yeux pour les braquer dans les siens et j'ai toujours ce petit mouvement pour me libérer de son emprise mais qui ne fait qu'empirer sa force sur mes joues.

- Je ne te ferais aucun mal Lili jamais alors tu n'as pas à avoir peur de moi.
- Je n'y peux rien...
- Je sais mais je te le dis et te le répéterais autant de fois que nécessaire mais jamais je ne te ferais du mal. Tu entends ?!

Je hoche la tête pour dire oui mais même comme ça je ne peux pas en être sûr. Je ne pensais pas mon propre frère capable de faire subir ces horreurs à notre cousine et encore moins tué notre père. Jamais je ne l'aurais cru capable et pourtant la vérité est là...

- Je veux te l'entendre dire Lili, je veux entendre ta voix me dire qu'elle me croit et que tu sais au fond de toi que jamais je ne te ferais mal que ce soit physiquement ou mentalement. Je veux t'entendre !!
- Je sais que tu ne me feras aucun mal...
- Je t'en fais la promesse Omri jamais je ne pourrais te blessée volontairement.

Je le regarde et en moins d'une seconde son regard se braque sur mes lèvres, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ses lèvres se retrouvent sur les miennes.

Quoi ?!

Mais pourquoi ?!

Qu'est-ce qu'il lui prend tout à coup ?!

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Voila le chapitre 10.

La passion du désert Tome 2Onde as histórias ganham vida. Descobre agora