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Je cours, encore et encore. Sans m'arrêter. Depuis des heures. Des jours ? Je fuis une chose invisible. Je ne l'ai jamais vue, mais elle est là, elle me traque, veut ma mort. Est-ce un homme ? Une femme ? Une créature ? Je ne sais pas. Mais elle est là. Une vielle maison abandonnée se présente à moi. Y enter est risqué car si cette chose sais que je suis à l'intérieur, je suis finie. Tant pis, je prends le risque, je suis beaucoup trop épuisée et affamée pour continuer. Si ce n'est pas la chose qui me tue, la faim, la soif ou la fatigue aura raison de moi. Je ne vois toujours pas cette horrible chose et entre dans la maison. Chance, il y a une fenêtre. Si le bête entre, je pourrais peut être passer par là et fuir à nouveau. Je m'accroupis dans l'angle de la maison à pièce unique, non loin de la fenêtre, prête à m'échapper. Si j'y parviens... Je savais la chose loin de moi, même si elle était toujours là, mais des minutes interminables passent sans que mon cauchemar n'arrive. En un sens c'est une bonne chose. Mais je ne me fait pas d'illusions, elle ne cessera jamais de me traquer. Elle peut peut être abandonner la course quelques jours mais elle reviendra toujours me chercher. Pourquoi ? Je l'ignore. Je ne me souviens de rien. Absolument rien. Cette cavale infernale à commencée lors de mon réveil. Il y avait de l'eau plutôt boueuse tout autour de moi. Cela m'avait tout l'air d'être un marécage. Mais peut importe, elle était déjà là, invisible et dangereuse, prête à m'ôter la vie. Son ombre immatérielle était là, rôdais, m'observait et faisait de moi sa proie. Pas le temps de réfléchir plus longtemps que cela, je bondis tant bien que mal sur mes jambes et me mis à courir.

J'avais mal partout, chacune de mes articulations étaient douloureuses, même le bout de mes doigts me piquaient. Mais peu importe, la douleur se faisait détail et ma survie était la seule chose qui comptait. Je parcourus des kilomètres et des kilomètres sans me retourner. Le paysage autour de moi changeait. Marécages, champs, forêts, plaines, tout passais sous mes yeux sauf les villes, seul lieu qui pouvais peut être me sortir de là. Soudain, je la sentis. Elle est là, non loin. La porte de la maison s'ouvrit mais rien n'entra. Pas d'homme, de femme ou de créature. Pas même une ombre. Rien. Ai-je complètement déliré depuis le début ? Non, c'est impossible. Je n'est pas pu rêver. Je l'ai sentie, j'en ai eu peur. Certes, je ne l'ai jamais vue mais elle ne peut être le fruit de mon imagination. C'est impossible. Impo- Un craquement non loin de moi. J'ai peur. Je veux fuir. Deux choix s'offrent à moi. La fenêtre ou la porte. J'essaie de trouver la meilleure option quand je reçoit un coup de griffe dans le ventre. Quatre plaies béantes s'ouvrent sur son passage. J'ai mal, je saigne énormément, une douleur atroce m'envahis mais je ne peux pas m'attarder dessus. Je ne vois toujours pas cette chose, je ne sais pas où elle est mais je tente tout de même de passer par la porte. Mauvais choix. Une sorte de main monstrueuse me repousse contre le mur. La fenêtre reste mon unique issue. Je me retourne pour y accéder. Rien. Un mur se dresse devant moi. Il y avait pourtant une fenêtre, j'en suis certaine. Mais non, rien. Je pose mes mains contre le mur, là où se tenait la fenêtre. Un mur. Un simple mur. Je suis fichue. C'est fini pour moi, je vais mourir ici, bêtement. Si seulement je n'était pas entrée dans cette maison je- La main se pose sur mon épaule et commence à y planter ses griffes. Je vais y rester. Je revois le chemin qui était devant moi avant d'être entrée dans la maison. J'aurais du continuer par là. Quelle idiote je suis.

Soudain, tout se brouille, s'assombrit. C'est la fin ? J'ai l'impression de ne plus sentir le sol sous mes pied. La sensation de la mains sur mon épaule et de ses griffes s'y plantant semble disparaître aussi. Tout s'éclaircit. Une intense lumière blanche m'éblouit. Lorsque la lumière s'estompe, je ne suis plus dans la petite maison et la chose n'est plus là. Je me retrouve dans ce qui semble être une chambre. La pièce est relativement grande et son plafond est haut. La lumière du jour passant par la grande fenêtre rends la pièce chaleureuse. On s'y sens bien. La pièce reste très simple. Un grand meuble rempli de livre prends une place monstre. La seule chose accrochée au mur est un tableau représentant un paysage forestier. Un grand lit deux place est face à moi. Les draps y sont propres et donne qu'une seule envie : s'y jeter dedans. Mais je devrais d'abords visiter cette maison. Je ne sais pas où je suis après tout. La porte est derrière moi et lorsque je me retourne, un homme et une femme sont là, à m'observer. La femme est plutôt grande, plus grande que moi en tout cas. Elle à de long cheveux bruns clairs, lisses et à des yeux ambrés. Sa peau est plutôt mâte, contrastant énormément avec celle de l'homme. L'homme en question a la peau très pâle mais reste mâte comparé à la mienne. Ces cheveux noirs, relativement courts, font ressortir ses yeux pourtant marrons. Enfin à première vue. De là où je suis, ses yeux semblent presque rouges orangés. Une couleur difficilement descriptible mais pas moins magnifique. Ça doit être dû a la lumière du soleil. Lui aussi est très grand, la femme lui arrive seulement sous l'épaule. Leurs vêtement font penser qu'ils sont chasseurs ou quelque chose comme ça. Ils ressemblent à une armure mais très légère leur permettant de faire des mouvements amples en toute tranquillité. Lors de ma course, j'ai croisé au loin des chasseurs portant le même style de vêtements mais ceux des deux personnes face à moi sont beaucoup plus propres. Ils doivent être bien plus riches que les autres croisés plus tôt.

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