eau

183 50 31
                                    

mirettes, quelles mirettes,
elles m'affaiblissaient
dieu comme elles m'envoûtaient, me perçaient, me dévoraient
un voile de mèches brunes et quelques tâches sur ses joues
rousses et claires

bien qu'un halo de lumière tombait sur lui
son sourire s'affaissait lui jusque dans les abysses
ses fins, longs doigts dotés à leur pointe de quelques touches de noir (noir comme ce qui m'étreignait)
tiraient sur ce fin tissu corporel
me maintenant encore quelque peu en vie
et m'emportaient avec son âme
dans les profondeurs obscures
et je me laissais tomber
parce que je ne pouvais plus remonter.
mon cœur pétri par ses pensées perfides
j'étais devenue le poisson d'ici bas;
les flammes mon eau;
l'air mon poignard;
la terre mon fléau.

augustinOnde histórias criam vida. Descubra agora