Live

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Putain.

James.

Je ne veux pas que tu meures.

Je suis secouée de tremblements tandis que l'on me retient. Je ne cesse de crier ton nom. Je veux que tu reviennes.

Bon anniversaire, James.

J'arrête de crier. C'est inutile, tu n'as que faire de mes paroles...

J'aimerai être de ces personnes qui peuvent se contenter d'être tristes, de pleurer. Pour moi, la tristesse va de paire avec la rage. Surtout à cet instant. Je me retourne vers ceux qui me tiennent.

"- Lâchez moi ! Vous êtes des putains de connards ! Dites à vos putains de camarades qu'ils tirent sur la putain de mauvaise personne ! Il mérite de vivre ! C'est moi qui devrait mourir ! Putain, laissez moi !"

Ils ne me lâchent pas. Je m'y attendais.

Mais je ne m'attendais pas à ça. Le coup que je me prends en plein visage résonne dans tout mon corps.

Il m'a frappée.

Ce connard m'a frappée.

Et en tant que personne tout à fait illogique, c'est à ce moment-là que ma rage prend une pause. C'est à ce moment-là que j'éclate en sanglots et que ma force me quitte.

Je pense à toi, James. A toi qui va mourir. A ton coeur qui cessera de battre et à tes sourires qui cesseront d'illuminer ton visage autant que le mien.

Je détestais la vie avant de te connaître. Je déteste tous ces gens qui se contentent de suivre la mode, d'adopter une superficialité ridicule. Ces gens qui sourient sur leurs putains de photos, alors qu'ils ne sont même pas heureux.

Ces gens qui ne vivent pas, James.

Je déteste tous ceux qui ne sont pas toi.

En ces quelques jours, on a vécu plus que la plupart des gens dans toute une vie. On s'est donnés nos définitions de ce qu'était vivre.

Et ta définition est belle à m'en donner des putains de frissons. Tu es trop pur pour ce putain de monde, même si je sais que si je te le disais tu ne serais pas d'accord. Mais ce n'est que la vérité.

Je pensais être là seule à connaître la vie, la vraie. Je me trompais.

Et tu sais quoi James ? Je t'aime. Je t'aime de tout mon être, de tout mon coeur.

Je t'aime.

Je t'aime.

Je t'aime.

Ces mots doivent sonner si bien dits à voix haute... Mais je n'ai jamais eu l'occasion d'aimer. Pas avant toi.

J'aimerai tant pouvoir t'adresser ces quelques mots. J'aurai du t'en faire part depuis longtemps. Mais j'avais peur.

Oui, peur.

Étrange, non ? Je n'ai jamais eu peur de vivre comme bon me semblait auparavant. Mais je n'avais jamais aimé non plus.

Je me demande si tu le sais. Je me demande si tu sais ce que ça fait d'aimer. Malgré nos quelques baisers, je ne peux être certaine que tu ressentes la même chose que moi. Tu es difficile à cerner. Je crois que ça me plaît. Que tu me plais.

Tu as toujours pensé que tu étais un monstre. De nous deux, le seul putain de monstre, c'est moi.

Je t'ai vu avec ces fleurs. Tu voulais que je te pardonne. Ce que j'ai fait ? J'ai décidé de coucher avec cet imbécile croisé dans la rue. Et de ne plus te parler.

Je t'ai dit que je partais aux toilettes, dans ce restaurant. Tu essayais de me réconforter. Ce que j'ai fait ? Je me suis enfuie et je t'ai trahi.

Tu as tué ce type. Tu m'as sauvé la vie. Ce que j'ai fait ? Je t'en ai voulu de l'avoir tué. Alors que tu voulais mon bien. Après ça, c'était toi le plus bouleversé. Et pourtant je t'ai abandonné.

Tu as toujours été là pour moi, et tu as toujours voulu me protéger. Tu ne t'y prenais pas toujours bien, mais c'était ce que tu voulais. À côté, j'ai toujours été injuste avec toi.

Encore une fois, c'est ce que tu fais. Me protéger. Et moi je t'en veux. Parce que tu vas m'abandonner, parce que sans toi je ne suis rien.

Alors que mes sanglots sont de plus en plus forts, je sens l'étreinte de ceux qui me tiennent se desserrer un peu. Tout n'est pas perdu.

Espoir.

Espoir.

Espoir.

Les coups de feu continuent de fuser, mais il reste de l'espoir. L'espoir de te retrouver. De te sauver.

Je sais que je n'ai pas une minute à perdre. La prochaine balle pourrait être la bonne. J'utilise toute la force que j'ai pour me dégager.

Liberté.

Je la sens à nouveau prendre possession de moi. Et je cours, je cours pour ta putain de vie.

La peur me pousse à courir encore plus vite. Je sais qu'ils arrêteront de tirer si ils risquent de me toucher. Alors je cours comme je n'ai jamais couru, car j'aime comme je n'ai jamais aimé.

Tu ne m'as pas encore vue, mais j'arrive James. Si je crie ton nom, tu t'arrêteras et te retourneras. Si je crie ton nom, tu mourras. Alors je ne le fais pas.

Je sourie à travers mes larmes.

J'arrive, James.

J'arrive.

Voilà la fin de ce second chapitre ! Encore une fois j'ai l'impression qu'il est mal écrit, mais bon x) donnez moi vos avis en commentaires ! ❤️

Merci à Océane, la partie qui parle de vivre j'ai pensé à toi en l'écrivant, notre discussion m'a inspirée ! ❤️ Merci à tous ceux qui lisent cette fiction et la commentent, vous êtes vraiment adorables, vous illuminez mes jours ❤️

Je vous avoue j'ai failli faire mourir James dans ce chapitre x) mais j'ai d'autres projets pour la suite 😇

Bonne fin de journée, je vous aime ! ❤️

The end of our f***ing worldKde žijí příběhy. Začni objevovat