Namy & Nala

Chapitre 7 : Preuve

Je crois que j'ai un petit peu exagéré. Je n'aurais pas dû m'emporter autant que ça mais...c'est impossible.

Depuis hier et le week end, j'évite les jumeaux, ma sœur et ses amies.

Ma vie est désastreuse, à cause de moi. Mais je peux toujours le rattraper.

Il faut juste que j'aille reparler aux jumeaux.

Après ce qu'il m'ont dit, je les ai beaucoup observé.

Tout d'abord, j'ai remarqué qu'ils ne parlaient pas souvent entre eux pour dire des choses importantes, la plupart du temps, ils se regardent dans les yeux. Ensuite, ils sont très doués en sport. Aaron a une carrure assez musclée. Et même si elle est ronde, Amber a une très bonne technique. Pour finir, ils sont ensembles, dès qu'ils le peuvent.

Mais tout ça ne prouve pas si ce qu'ils ont dit est vrai.

- Namy ! crie ma professeur d'histoire. Si tu continue à ne rien noter dans ton cahier, tu iras voir le CPE, c'est bien compris ?

- Oui madame, balbutié-je.

Tout le monde s'est retourné vers moi. Je baisse les yeux fais mine de prendre des notes.

- Alors, reprend la professeure, c'est grâce à la reine de Castille que Christophe Colomb a découvert l'Amérique en 1492, en effet, c'est elle qui lui a payé le voyage et...

Amber est juste devant moi, elle est en train de dessiner sur son cahier.

Je donne un coup de pied dans sa chaise. Elle se retourne étonnée.

Je vais lui faire croire que j'ai cru à sa mascarade.

- Attends moi à la fin du cours, lui glissé-je.

Amber fronce les sourcils mais fini par hocher la tête en signe d'accord.

- Bon ça ira pour aujourd'hui, lance la prof, je vous rendrais les contrôles demain. Je préfère vous prévenir, ce n'est pas fameux. N'est-ce pas Amber ?

L'interpellé sursaute.

- Oui mademoiselle c'est bien à vous que je parle. Je me demande si vous n'avez pas arrêter l'école à la moitié du collège.

Certains élèves rient.

Ça m'énerve. Je déteste cette professeure.

Heureusement, la sonnerie retentit.

J'attends Amber devant la salle. Je ne suis pas pressée j'ai une heure de trou. Comme la classe d'Aaron il me semble.

Ma camarade arrive, le moral dans les chaussettes.

Nous nous dirigeons dehors sans faire de bruits.

Le vent fouette nos visages.

- Il fait froid...dis-je.

- C'est tout ce que tu as à me dire, répondit Amber, glaciale.

Elle me lance un regard noir.

- Amber...je suis désolée de vous avoir ignoré près d'une semaine et d'avoir eu une réaction disproportionnée. Je suis consciente de vous avoir blessé. Je suis à fleur de peau en ce moment. En même temps, ce que vous m'avait dit est...

- Inconcevable ? ironise-t-elle.

- Oui, mais...

Une part de moi y crois, sans faire semblant.

Et je n'arrive pas à me l'avouer.

Je crois que c'est ça le pire.

- Mais... ? demande Amber.