« Je ne savais pas pourquoi j'avais cette attirance pour la nuit, ce sentiment d'être devenue différente, tu comprendras aussi cela le jour ou tu te retrouveras seul face au vent bercé par son doux chant, avec seulement tes larmes comme fidèle amant, et le fantasme pour le sang deviendra ton unique tourment.. Tout cela seront tes seuls souvenirs à présent. C'est différent du firmament, mais toi aussi tu aimeras, tu en redemanderas tel un aimant.
J'étais toujours autant émerveillée devant ce liquide rutilant, au rouge éclatant, par la suite je m'en créa une honteuse dépendance, c'est à ce moment là que plus rien n'a de sens, ni d'odeur ni de couleur, c'est comme cela que je commença a aimer la pénombre et à vivre de mon ombre.
J'avais décidée de mener une vie faite d'impuretés, de disgrâces déplacées, j'avais échouée ma vie, j'avais passée mon temps à regarder mes actes inachevés, j'étais devenue un être particulier au regard oublié, du matin au soir avimé dans le but d'oublier la réalité, emprisonnée dans un corps abimé que tant de gens ont piétiné, seule marchant jusqu'a s'en user, perdant toute autorité et fesant le deuil de ma dignité.
Je m'en suis toujours voulue de mon impuissance à résister, telle était donc devenue ma pénitence méritée, supporter ma déliquescence pour l'éternité, vivre avec cette immortalité mais je serais brave jusqu'à la témérité, accepter de souffrir puisque maintenant j'ai un coeur de Dhempiresa aux macabres rires, il me faudra controler mes fidèles pleurs, ignorer ces cruelles persifleurs, et me consacrer à mes éternels labeurs.
Dès la nébulosité, je commence mes actes sacrés, je dois trouver mes victimes, laisser perler leur sang jusqu'a en faire des êtres inanimés, et qu'ils me rejoignent à leur tour parmis les initiés, on y parle un langage abscons, puisque l'on vient du Maelström, cet étrange tourbillon ou se mélange âmes impures, êtres saugrenus, tous les êtres décus maintenant devenus des êtres déchus.
Je suis devenus une nosferatu aux rires incoercibles dans un corps imputrescible, avec un langage incompréhensible sans aucune retenue, j'ai des paroles incongrues, je vous laisse là sans aucun aurevoir avec seulement un discours péremptoire.
Je vous ais brisée vos âmes de sages, les seules traces de mon passage seront mes exhalaisons, les émanations de maccabés, une odeur affreuse de trépassé, et ma voix sépulcral que l'on peut entendre jusqu'au fin fond de la nuit, tel un râle infernal perdu aux heures de minuit.
J'aimerais retrouver ma liberté, mais a cause de cette immortalité je vis telle une prisonnière j'aimerais mourir et n'être plus qu'un souvenir, mais je suis condamnée a vivre telle une assoiffée et une voleuse d'âme, toute ma vie en quête de sang même les plus infâmes.
Je suis déja lassée de mon immortalité, j'aimerais tant pouvoir à mon tour fermer les yeux et plonger dans la douceur de l'éternité.. telle une libérée.. »
Des sueurs froides me coulaient dans le dos. Je venais de me réveiller.. Et ce texte était déjà écrit.
De mon écriture.
Je senti une perle saline glisser sur le bout de mon nez et s'écraser sur la feuille, faisant légèrement bavé l'encre.
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Vêtue d'un pull oversized en laine, d'un jean noir et de mes bottines, je marchais lentement vers la salle de classe.
Sans prendre la peine de toquer, j'entre dans la salle, ne m'embarrassa pas de civilités et rejoint ma place au fond de la salle.
— Mlle North ? Vous allez bien ?
Je ne daigna même pas lui répondre et ferma les yeux, me laissant bercée par les voix dans ma tête qui me chuchotaient des mots incompréhensibles.
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J'étais devant un esprit, une femme. Sa robe était blanche et légère. Ses épaules dénudées et son visage était parfaitement dessiné.
Sa voix sonnait comme une mélodie.. Une mélodie maudite.
