7 décembre

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Il était une fois un petit chaton blanc, perdu dans les rues d'un village. Frigorifié, il cherchait refuge auprès des hommes mais ceux-ci le chassaient sans honte. Terrifié par tant de méchanceté, le petit chaton s'enfuit dans la plaine enneigée. Il marcha tant que ses pattes glacée le lui permirent puis, lorsque ses forces vinrent à manquer, il s'effondra sur le manteau blanc et ferma les yeux. Epuisé, il ne vit pas la beauté de la lune au-dessus de lui, ni les étoiles qui scintillaient de mille éclats. Le froid doucement l'endormait, et l'enserrait pour ne plus jamais le relâcher. 

- Jusqu'à ce que je marche dessus et tombe dans la rivière à côté !

Zeus était trempé, gelé jusqu'aux os, à moitié transformé en glaçons et de mauvaise humeur. 

- Mais c'est horrible, en pleurait presque Ereyne, touchée au plus profond de son être par cette histoire si triste. 

- Oui ! C'était un costume neuf, et le pire, le pire ! La glace s'est reformée pendant que j'étais dedans. J'ai failli me noyer ! se lamenta le vampire. 

- On aurait bien aimé, soupira Arès, mais Poséidon a insisté pour que nous le sortions de là, quel rabat-joie, ajouta-t-il à l'attention de Zelyan mort de rire. 

- Mais, et le petit chat ? demanda Caron, imité par Ereyne, qu'est devenue cette pauvre petite bête ? 

Zeus leur jeta un regard outré, la mort l'avait frôlé mais cela n'avait aucune importance à leurs yeux, par contre le félin, cette arme de la faucheuse, les intéressait. 

Quelques vampires de la cité olympique étaient descendus sur ordre de Zelyan afin de contribuer à la préparation des festivités. Ils apportaient notamment une cargaison de sang encore dans leur emballage d'origine. Les vivants n'étaient pas légion en enfer, leur place n'était pas ici. Mais parfois, pour une occasion spéciale, Caron en stockait dans les limbes. Odin et d'autres étaient partis chercher des cages et des chaînes, il fallait les suspendre sans quoi les âmes errantes allaient tenter de prendre possession des corps. 

Zeus râla, on s'affairait autour de la viande mais on négligeait sans vergogne sa santé, personne n'avait l'idée de lui offrir une couverture, ou une boisson chaude. 

- Dites-le si je vous ennuie ! 

- Tu nous ennuies, déclara John, nous n'avons que faire de tes gémissements

- Il y en a déjà assez ici, grommela le passeur d'âme en montrant l'endroit où les cages seraient fixées au loup. En plus tu as tué un petit chat. Vous auriez pu le ramener. 

En entendant ces mots, Apollon se tourna vers Arès avec un grand sourire et tendit un bras, paume vers le ciel. L'autre pesta. Il fouilla dans ses poches, en sortit quelques pièces dorées qu'il posa dans la main du premier. 

- Je t'avais dit que ce serait une bonne idée, ricana Apollon en sortant de sa besace en cuir une petite boule de fourrure blanche. Je crois qu'il est encore vivant. 

Caron lâcha la chaîne qu'il tenait pour se précipiter vers le vampire sans tenir compte du cri de douleur d'Odin dont le pied avait accueilli les lourds maillons d'acier. Le passeur attrapa la petite bête et l'emmena vers le feu. 

- Il est trop mignon, regarde petit flocon, tu seras bien au chaud ici. 

Mais le petit chaton ne bougeait pratiquement plus, vaincu par l'hiver. Ereyne se joignit à eux et posa une main sur la tête du chaton, doucement porté par le passeur qui retenait ses larmes avec difficulté.

- C'est trop tard n'est-ce pas ? demanda Caron sans lever les yeux vers elle. 

L'immortelle ne répondit pas, elle continua de caresser la petite boule de poil en lui murmurant des paroles affectueuses. Elle continua ainsi pendant de longues minutes, jusqu'à ce que le chaton redresse la tête et demande un peu plus de caresses dans le cou.  

- Oh Flocon, tu es vivant ! s'exclama Caron avec soulagement alors que la petite bête étirait une patte, sortait rapidement ses griffes avant de s'allonger un peu plus dans les bras du passeur, ronronnant comme un tracteur. 

- Ereyne ! hurla Zelyan. La prochaine fois que tu fais des miracles en enfer je te pends au pilier ! 

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Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

A demain

Axel. 




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