C'était fini

100 18 16
                                    

Note de l'auteure :
Ce texte a été écrit
pour le concours de Purple-Bluee   en novembre 2016 donc il date un peu. Il est également publié dans mon autre livre mais je le remet ici car il est désormais plus à sa place.

.*.*.

C ' É T A I T    F I N I

Je l'avais rencontré sur les banc du lycée. Il m'avait souri et je lui avait aussitôt répondu. Il était grand, beau et fort. Avec lui je me sentais en sécurité.

Il m'avait suivit dans mes études. J'avais emménagé dans une grande ville, il s'était arrangé pour trouver du travail près de chez moi. Je trouvais ça mignon.

Je le voyais souvent. Il me faisais parfois des cadeaux et m'invitais à sortir. Je n'avais pas forcément le temps, à cause de mes études mais il comprenait. Il comprenait tout.

Un soir, nous revenions du cinéma. Nous arrivâmes à l'entrée de mon immeuble. Il se tourna vers moi pour me dire au revoir, puis le fit. Zéro épaisseurs entre nous, il combla le vide qui séparait nos lèvres. Le temps avait paru s'arrêter pendant les deux minutes où il m'avait embrassé.

Peu de temps après, il avait emménagé chez moi. Je venais de fêter mes 22 ans et ma vie semblait me sourire plus que jamais. J'avais obtenu mon diplôme haut-la-main et l'homme que j'aimai vivait à mes côtés. J'étais comblée.

Un soir, il était rentré du boulot et s'était agenouillé devant moi. Puis il avait ouvert une petite boîte et m'avait demandé. J'avais dit oui.

Un mois plus tard, nous étions marié. L'avenir me semblait plus épanoui que jamais. J'avais 25 ans, toutes mes dents, et en Aout ma vie allait devenir une utopie.

Nous nous sommes marié un jour de pluie. Ma robe prenait soixante-dix pour-cent de la place disponible dans la petite église, mais je m'en fichai. Je me suis toujours moqué de tout. Même ce jour là...

Il avait été licencié. Il était rentré dans une telle rage que j'avais cru qu'il embraserait tout sur son passage. J'essayai de lui parler et le réconforter, mais il me repoussa. Je tentai tant bien que mal de lui servir à manger mais il me gifla violemment puis balança le plat par terre. Je me précipitai dans la salle de bain, refermant le verrou derrière moi. Puis je pleurai. J'étais déçue et choquée. Quelques minutes plus tard, il était venu frapper doucement à la porte. Il pleurait et me demandait pardon. Je lui avais pardonné...

5 années avaient passé. Tout allait pour le mieux. Il avait retrouvé du travail.

3 jours après mes 30 ans, une petite fille apparu dans notre vie. Nous l'appelâmes Helena. Elle fut le soleil de ma vie.

L'été de ses 4 ans, nous sommes parti en vacances à la mer. C'était tout nouveau pour elle ainsi que pour moi. Je connaissais enfin le plaisir de faire des châteaux de sables, éviter les vagues, courir dans la vase...tout cela était nouveau pour moi.

Mais il a fallu partir. Nous avons repris le chemin de la ville et de ses ennuyantes journées bruyante. Mon ventre commençait de nouveau à s'arrondir.

Hope à vu le jour un matin de décembre. Ses petits cheveux court donnaient l'impression qu'elle soit surmontée d'une auréole.

Notre famille s'est encore agrandie quand nous avons adopté Pacha. C'était un vieux chat borgne que nous avions recueilli sur le bord d'une route. Les filles l'adoraient. Et moi aussi quand je lisais le soir, il venait parfois se lover entre mon livre et moi, sur mon ventre.

Un soir, il est rentré en tenant Hope par le bras. Elle pleurait et lui aussi. Il m'annoncèrent que Pacha était mort. Il avait voulu traversé la rue et n'avait pas vu venir la voiture.

Je pleurai beaucoup ce soir là. Nous tenions tous beaucoup à Pacha et n'étions pas prêts à lui dire au revoir comme ça.

Mais c'était la vie et il fallait l'accepter.

Il a commencé à boire. Encore et encore. Il rentrai tard le soir, après des soirées alcoolisée au PMU. Il dépensait beaucoup aussi. C'est pour ça que nous nous sommes disputé ce soir là. J'avais trouvé un ticket de caisse lui appartenant. Il avait dépensé plus de 200 euros dans des cigarettes et de l'alcool. C'en était trop. Je criai, lui encore plus fort. A un moment, il m'attrapa par les cheveux et me jeta au sol. Puis ses pieds virent frappés mes côtes, mes reins, mon ventre. Je me protégerai la tête à l'aide de mes mains, hurlant de douleur. Puis soudain, il arrêta et sorti en claquant la porte. Il était tard, les filles ne s'étaient pas réveillées. Je me relevai difficilement et me dirigeai vers ma douche. J'en pris une et me soignai. J'était en train de me désinfecter quand il rentra. Je restai la, penchée sur mon évier. Il rentra dans la salle de bain et m'enlaça. Je le repoussai mais il revint à la charge. J'essayais encore de l'en empêcher mais il était fort. Trop fort. Il me pris sur son épaule et me jeta sur le lit. Il commença à m'embrasser et je comprend ce qu'il voulait. J'essayai une dernière fois de le repousser mais il arracha ma ceinture et m'attacha les mains aux barreau du lit avec. Puis il pris l'un de mes foulard, me bâillonna et me banda les yeux avec un autre. Je le sentais plein d'excitation...

Sa tache accomplie, il me détacha, m'enleva le foulard sur mes yeux et il me frappa. Encore et encore. Jusqu'à ce que je tombe et que ma tête cogne contre le sol dur et froid. Je senti une larme couler le long de ma joue.

C'était fini.

Des écris pour rêver Où les histoires vivent. Découvrez maintenant