32•Don't make me sad

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PDV Iris:

J'ai tournée toute la nuit dans mon lit, impossible de trouver le sommeil. Je ne sais pas si c'est le stress mais toutes mes pensées étaient tournées vers ma mère.
Je frotte mes yeux et je me lève traînant des pieds pour partir sous la douche. Je prend un café ainsi que les papiers nécessaires et je pars de chez moi.

Je me tiens devant le grand portail, froid, dénués de toutes couleurs. Ma main tremble et il me faut quelques minutes avant d'appuyer sur la sonnerie. Quelques minutes plus tard, une petite femme vient m'ouvrir la porte, un trousseau de clés rouillées à ses mains.

"Mademoiselle Fromell, on n'attendait pas votre visite"

Je confirme avec un hochement de tête et elle me laisse entrer dans la gigantesque bâtisse. Les murs sont froids, dépourvu de couleurs vives. Les chambres sont alignées toutes semblables, aucunes en marge des autres. Les malades sont accrochés aux barreaux, tous plus aliénés les uns que les autres.

"Il faut qu'on monte encore un étage, on l'a transférée directement après vous avoir eu au téléphone"

On franchit encore quelques marches et on arrive devant un couloir encore plus angoissant que le précédent. Aucune lumière n'éclaire celui-ci, il est plongé dans le froid et l'obscurité. Les seuls bruits sont les grattements aux portes des patients ou encore leurs paroles folles.
On arrive devant la porte 206 et le grincement qui s'en échappe quand elle s'ouvre me fait sursauter. Je pose un pied dans la chambre et je trouve ma mère assise sur un fauteuil, regardant par la fenêtre fermée.

"Je vous laisse"

Elle referme la porte et je me dirige hésitante vers le lit. Je me met dessus et j'examine la femme qui se tient devant moi, ou du moins ce qu'il en reste. Ses longs cheveux blonds autrefois bien coiffés sont en pagaille, à certains endroits plus courts que d'autres. Elle ne porte pas de rouge à lèvre, je m'y attendais, pourquoi aurait-elle le droit au maquillage sachant qu'elle n'a pas le droit à un de ses propres habits. Mais la voir si pâle, avide de toutes émotions me fait froid dans le dos.

"Pourquoi tu es là Iris? Il t'ont dit que j'étais morte tu venais vérifier?"

"Ne dis pas de sottises"

Elle bascule sa tête vers moi et son regard me cloue sur place. Son ton neutre à pris une tournure froide, effrayante.

"Depuis des années, tu imagines que je vis ce calvaire depuis des années. Tout ça par ta faute"

Ma respiration est de plus en plus irrégulière. J'ai l'impression de manquer d'air, d'étouffer. Je retire ma veste que je pose à côté de moi.

"Tu es une enfant manipulatrice, qui ne pense qu'à sa petite personne"

"C'est bon arrête"

Je me tourne vers cette voix et le peu d'air qui restait dans mes poumons s'envole. Je sors de la chambre en essayant de marcher le plus vite possible. Je dévale les étages et je pousse la grosse porte pour retrouver de l'air. Je m'appuie sur un muret et je me laisse glisser contre celui-ci.

"Iris tu vas bien?"

"Tu fais quoi ici Caleb?"

Le blond fronce des sourcils et sort un paquet de cigarettes de sa poche.

"L'hôpital m'a appelé hier, je voulais venir voir comment elle allait"

"Tu continu encore à venir voir cette folle"

"Écoute, quand papa est mort tu étais petite. Peut-être que tu as sans faire exprès exagérée les choses"

Je lui lance un regard noir.

"Après tout tu n'étais jamais là donc tu ne peux pas savoir, je sais très bien ce qu'il se passait"

"Tu m'en veux encore d'être parti en France"

"Bien sûr que je t'en veux encore, tu m'a abandonné pour le suivre"

"J'avais une carrière brillante qui m'attendais là-bas et tu le sais, ne joue pas les égoïstes"

"Tu m'a laissée seule ici, avec elle sur les bras"

"Je l'aime, tu aurais fais la même chose si Johnny et une carrière de trader t'attendais là-bas"

"Je ne suis plus avec Johnny"

Caleb écrase sa cigarette sur le goudron et me fixe de son regard bleu.
Je baisse le regard et quand je le relève mon frère se tient devant moi les bras ouvert. Je lui souri médiocrement et je me blottis dans ses bras protecteur.

"Je suis là pour une semaine, tu veux bien héberger ton grand frère?"

"On a beaucoup de temps à rattraper"

*****

Je sonne plusieurs fois à la sonnette et un Nick à moitié endormi vient m'ouvrir.

"Iris tu fais quoi ici babe?"

"J'ai besoin de quelqu'un pour me divertir"

AFTERTASTE-Johnny DeppWhere stories live. Discover now