L'Homme aux poissons

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« - Bonjour ! Bonjour, François, ça baigne ? Et toi Francis ? Salut ! Bonjour à toi aussi mon cher Dominique, la forme ? Et toi... », son visage se noirci à la vu de la disparition de son quatrième poisson qu'il devait saluer.

Il chercha ainsi dans tout l'aquarium, en dessus, en dessous, se mit à chercher aussi dans toute la maison, mais rien. Il se mit à désespérer, se pris un verre de son whisky le plus fort et s'installa près de son ordinateur pour pouvoir écrire une nouvelle qu'il nomma « le poisson », dans laquelle il expliquait la perte énorme de ce poisson. Il organisa donc une cérémonie en ce jour tragique et s'habilla donc tout en noir. Il pleura toutes les larmes de son corps et rentra dans sa chambre pour pouvoir se coucher. Il ne pris même pas la peine de se déshabiller, il était bien trop triste pour pouvoir faire quoi que ce soit.

Cette histoire lui rappela un autre jour ténébreux comme celui là, lors de la mort de son poisson nommé Vanda. À ce moment, il avait appeler son directeur en pleurs pour lui annoncer qu'il ne pourrait se présenter à son travail.

Quand l'homme lui demanda le motif, Pablo lui répondit :

« Décès.

Familial ou amical ?

Les deux ! » finit-il par dire.

Le directeur compris que c'était l'un de ses poissons qui avait rendu l'âme mais fut gentil de lui laisser sa journée à la seule condition qu'il l'a rattrape. Il raccrocha en se demandant comment on pouvait aimer des poissons à ce point extrême.

Pablo, avant de s'endormir, se répétait encore la même chose, comme tous les soirs, et ce, depuis sa plus tendre enfance :

« - Allez, ça va aller Pablo, c'est ton choix d'aimer les poissons, tu n'y peut rien et tu ne dois plus y penser. Si les gens veulent de toi, ils doivent t'accepter avec tes goûts, tes envies et tes poissons ! »

Et il se le répétait ainsi jusqu'à s'endormir, comme certains compterai des moutons, lui préférait sa petite phrase, qu'il expliquait comme « aussi ridicule et sans importance que sa personne ».

Le lendemain, il se fit réveillé par un bruit, quelqu'un frappait à la porte. Assez étonné d'une visite, il alla voir, à peine sorti du lit.

Il se recoiffa pour avoir l'air un minimum correct, ouvrit la porte et ne laissa sortir que la tête. L'homme à l'entrée était tout vêtu de noir avec une chaine sur son côté gauche de pantalon ainsi qu'on logo sur son tee-shirt - c'était écrit « Iron Maiden » - le tout accompagné de chaussures de sécurité surement coquées et de mêmes couleurs, l'air musclé d'une ossature presque carré, grand, un mettre quatre-vingt-dix environ et des cheveux long, très long qui touchait presque ses genoux.

Pablo s'interrogea sur lui :

« Bonjour,

Bonjour ! Dis l'inconnu d'une voix intensément grave. Je suis votre voisin on avait pas pris le temps de se parler encore, du coup, j'ai profité de mon dimanche pour me lever un tout petit peu plus tôt et venir vous voir !

Euh, excusez moi, quelle heure est-il ?

Il doit être sept heure et demi !

À ces mots, Pablo voulu claquer sa porte, mais resta polis et lui demanda de passer plus tard, vers une heure de l'après midi.

Il ne se recoucha pas mais se prépara pour saluer ses poissons. Alors même routine puis ouverture de la porte de la chambre au poissons.

Il recommença alors dans le même ordre :

« - Bonjour ! Bonjour, François, ça baigne ? Et toi Francis ? Salut ! Bonjour à toi aussi mon cher Dominique, la forme ? Et toi... ».

Encore un, une plus précisément. Il s'agissait de Jade, son poisson porte bonheur, le poisson rouge.

Il pleura encore et plutôt que d'écrire une nouvelle fois, il se dit que tout cela allait passer et que la visite de ses voisins lui ferait sûrement du bien.

Quelques heures plus tard, ils arrivèrent après que Pablo ait fini son déjeuner. Il rangea donc tout avant de les recevoir. Il remarqua l'homme avec sa femme, semblant à une ancienne hippie mais très intellectuelle et leurs enfants semblait tout aussi charmants.

Ils se parlèrent pendant quelques heures et les habitants de la maison voisines finirent par partir laissant l'homme aux poissons seul.

Il alla donc se coucher, ne sachant trop que faire puis s'endormit, toujours avec cette même berceuse, si ce terme est abordable :

« - Allez, ça va aller Pablo, c'est ton choix d'aimer les poissons, tu n'y peut rien et tu ne dois plus y penser. Si les gens veulent de toi, ils doivent t'accepter avec tes goûts, tes envies et tes poissons ! ».

La nuit fut longue, Pablo Rouge se réveillait à chaque fois qu'il s'endormait, et ce, jusqu'à ce que la pendule sonne minuit.

Vers neuf heure et quart du matin, l'homme se réveilla, tituba, se toiletta, s'habilla en costard cravate et alla saluer ses poissons comme chaque matins. Il entra et quelle fut sa surprise en voyant que le premier poisson cette fois ci avait disparu, il se frotta les yeux, chercha. Il commençait à devenir fou.

Il ne savait pas d'où ça pouvait venir, alors il chercha une bonne méthode : en sachant que ça se passait la nuit et que la fenêtre était ouverte, M. Rouge s'essaya autrement, il plaça donc à l'entrée de la fenêtre et à l'entrée, juste derrière la porte, des piranhas de l'espèce des Pristobrycons. Il se dit qu'il va attendre la nuit mais qu'en attendant il allait écrire une histoire sur des poissons qui disparaissait suite à un sortilège jeté sur une maison.

Il s'endormit devant son ordinateur.

Quelques minutes à peine plus tard, Pablo se fit réveiller par un cri. Ne sachant trop ce que c'était, il accouru voir les poissons car c'est dans la direction de cette pièce qu'avait retenti ce son. En entrant, il vit l'aquarium du Piranha sur le sol, brisé, le piranha ayant disparu.

Il s'énerva quelques secondes puis voulu garder son calme, lors il nettoya puis alla se coucher.

En enlevant sa chemise, il aperçu une trace de morsure, mais rien ne l'avait pourtant mordu. Il compris alors ce qu'il s'était passer et décida d'en finir. Il pris alors le vieux révolver de son père, celui qui avait servi à tuer sa mère et qui se trouvait dans le seul tiroir du salon.

La détonation fit tellement de bruit que les voisins accourèrent jusqu'à la maison de Pablo, mais vite le père fit ressortir toute sa famille et appela les secours. À la place d'une tempe, maintenant, il avait un trou, un tout petit trou avec un peu de sang.


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