Salimata ne l'écoutait même plus. Durant tout le récit elle est passé de la colère, au dépit, au mépris à l'envie de se tuer, de pleurer, de demander pardon pour toutes les personnes qu'elle a eu à blesser et de pardonner à cet être tant aimé mais qui n'a pas su en profiter. Et pour ne pas craquer, elle refoula le tout  il fallait qu'elle se vide de tout sentiment. Ayant reçu trop d'informations en même temps, elle préférait en faire fi et de rester solide au lieu de les ingérer et de ne plus pouvoir le supporter.

Fatawa : Vous allez bien ?

Sali : Oui oui où est Théo ?

Fatawa : il est parti je ne sais pas où il m'a juste dit qu'il devait s'éloigner et que ce serait mieux pour tout le monde...

Sali: Vous avez un numéro où je pourrais le joindre ?

Fatawa : non désolé je lui ai quand même fait promettre de m'appeler de temps à autre...

Sali (se levant brusquement): Il est et il restera un putain d'égoïste. Je n'ai pas besoin de tous ces biens mon enfant n'en aura pas besoin non plus. On se contentera de ce que je pourrais gagner en travaillant dignement. J'aurais préféré qu'il daigne se comporter comme un homme pour une fois de sa vie. Il vous a berné, jouer avec les sentiments des gens est ce qu'il fait de mieux. Vous me parlez de sacrifice il n'y a même jamais songé. Comment peut-on prétendre aimer une personne et ne jamais se soucier de ce qu'elle pense. Dans mon entourage, ils ont cette mani de toujours vouloir prendre des décisions à ma place, à croire que je suis trop sotte pour le faire moi-même. Même vous, vous vous y mettez alors que vous ne me connaissez même pas. Et j'en ai ras le bol ! Vous avez compris ? Ras le bol ! Maintenant rappeler votre secrétaire machin chose là et dit lui de faire un autre virement reprenez tout votre argent dites à ceux qui sont devant chez moi de débarrasser le plancher prenez tout je vous l'offre !

Ses larmes commençaient à sortir mais elle n'en avait cure. Il fallait qu'elle lui crache ses vérités. Salimata prit son sac et voulu sortir mais Fatawa l'intercepta, la pria de s'asseoir pour l'écouter une dernière fois.

Cependant au lieu de se mettre en face à face comme pour un entretien, elle l'invita à se poser sur son petit salon toujours dans le bureau. Lui donna de l'eau et essaya de la calmer. Ce geste d'affection et de compréhension participa à instaurer une relation de confiance entre elles.

Fatawa : Votre colère est bien justifiée je suis désolée de ne pas avoir pris votre avis en compte avant de faire tout cela mais je ne voulais pas risquer que vous refusiez de prendre ce qui est maintenant à vous. Théo est certes injustifiable mais essayez juste de vous mettre à sa place. Il a vraiment essayé de vous joindre par tous les moyens dont on disposait, votre mère n'était pas prête à coopérer et apparemment elle n'en savais pas plus que nous. Votre meilleure amie non plus n'était pas disposée à le faire. Mais je ne les blâme guére parce que c'est juste une façon de vous protéger. Théo a essayé et lorsqu'il s'était trouvé dos au mur j'ai pris le relais. Cependant, il s'est avéré que vous étiez passée à autre chose Fatima m'a dit que vous allez bientôt vous marier et que vous étiez maintenant heureuse. Mon frère n'a pas voulu être égoïste une fois de plus et moi même je m'y serais opposée. il disait que vous vous aimiez toujours certes mais que votre bonheur n'était pas avec lui ce qui n'est pas totalement faux parce que retourner avec lui serait vous mettre votre famille à dos encore une fois de plus. Vous êtes musulmane et lui non, il n'était pas prêt à changer de religion, il ne croit même pas en ces choses. Je ne sais pas vous mais moi je crois qu'il vous a donné une très belle preuve d'amour. En plus de se résigné à vivre loin de vous, il s'est départi de tout ce qui a participé à vous séparer. Sa mère, la personne avec qui il était le plus fusionnel et tout le confort dont il jouissait. Il n'a plus rien, tout est en votre nom, j'ai dû le supplier pour qu'il accepte de prendre l'argent que je lui ai offert. Il veut se punir pour tout le mal qu'il vous a fait. Il s'y prend peut-être de manière un peu loufoque, mais vous savez mieux que moi qu'il ne fait pas les choses à moitié. Alors si j'étais vous je réfléchirai bien avant de le lui rendre, même si vous n'en voulez pas, vous pouvez toujours en prendre soin, et une fois que votre enfant sera mâture il décidera de quoi en faire. Et pour ce qui est de votre amour, car oui je sais que vous l'aimez toujours, tout n'est pas perdu, je vous aiderez à le retrouver, pour le reste je sais que vous n'aurez pas besoin d'aide. Fatawa la gratifia d'un sourire rassurant elle l'a pris dans ses bras et lui dis

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