I. Relations Politiques

119 8 12
                                    

PDV Danielle

La pièce dans laquelle je me trouve est large comme une salle de classe. En fait, c'est exactement ce que c'est. Assise à un bureau individuel, une vingtaine d'autres élèves sont avec moi. Certains sont des enfants de conseillers, d'autres des aristocrates importants. Un d'entre eux suit une formation de jeune sénateur. Nous suivons un cours d'économie, auquel je ne prête attention que d'une oreille. Non pas que ce soit ennuyeux, mais je n'ai pas la tête à ça aujourd'hui. Distraite, je repense à un dossier traité récemment avec les conseillers.

Soudain, quelqu'un toque à la porte et l'ouvre sans attendre la permission. Nous nous retournons tous et voyons une femme aux courts cheveux roux bouclés faire irruption dans la pièce. Il s'agit d'Artemis de Meridian, ma garde personnelle. Mais à mes yeux, elle est bien plus qu'une simple garde du corps. C'est une amie, une tante. Presque une mère. Pas de méprise ! Je sais que ma mère m'aime. Mais elle est l'impératrice et elle a énormément de travail, de pressions, de dangers qui pèsent sur elle. Elle n'a pas le temps et ne peut pas prendre le risque de montrer ses émotions. Elle porte le poker face en permanence, même avec moi. C'est triste à dire, mais je me suis habituée.

Artemis s'adresse à notre professeur :

- Veuillez m'excuser de cette interruption, mais l'impératrice demande à voir sa fille.

Le pauvre monsieur est tout rouge. Il a horreur qu'on interrompe sa classe, quand bien même par ordre de la souveraine.

- Il ne reste que quinze minutes avant la fin...

- C'est urgent, le coupe-t-elle.

Avec un petit sourire discret, je me lève et m'excuse auprès de mon instructeur. Par simple politesse, hein, faut pas rêver non plus. Ensuite, j'emboîte le pas à Artemis. Alors que nous marchons dans les couloirs du palais à grands pas, je lui demande ce que ma mère me veut.

- Je ne sais pas, répond-t-elle honnêtement. Tu sais bien qu'elle ne fait pas dans les confidences. Mais elle avait l'air assez inquiet.

Depuis le temps qu'elle me protège, il est normal que nous nous tutoyions.

- Elle est souvent inquiète en ce moment, approuvai-je. Ce n'est pas comme si on pouvait l'en blâmer. Je suis constamment anxieuse moi aussi. Je vais finir avec des cheveux blancs avant l'âge.

Artemis pouffe de rire alors que nous arrivons devant le bureau de ma mère. Ce dernier est tellement large qu'il fait plus salon. Très grand salon. Les murs bleus pales et l'odeur de parchemin et de bois incite à la concentration et au travail. Un mur entier est une grande bibliothèque, où se pressent de vieux manuscrits, des dossiers et des rapports en tous genres. Son bureau aussi comporte plusieurs de ces choses-là. Une large vitre donne sur le parc tandis qu'un tableau tactile est accroché au mur. Ma mère est là. Ses longs cheveux bruns ont été laissés libres et ramenés sur une seule de ses épaules. Ils bouclent sur la fin. Sa robe noire aux quelques motifs dorés découvrent ses épaules. Simple mais élégant : sa spécialité. Assise sur son fauteuil de travail, elle était plongée en grande discussion avec Erik Xel, le général de la garde impériale. Ce dernier est droit dans son costume de cuir, et ses cheveux bruns mi-longs sont ramenés sur son front. Tous deux se lèvent à notre arrivée et si Xel s'incline, ma mère dit simplement :

- Vous êtes en retard. Nous avons un grave problème.

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
Le Destin d'une Princesse (The Maze Runner fanfiction)Where stories live. Discover now