Chapitre 6.

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Deux jours ont passé, deux jours où tous les soirs, mon père rentrait bourré, deux jours où je n'arrêtais pas de penser à Baptiste et à Antoine, à leur séparation. Fukano m'avait consolé, en disant que ce n'était pas ma faute mais la faute de Baptiste, mais je n'y croyais plus. Hier j'ai pleuré, j'avais brisé un couple unis à cause de ma réticence envers Aze, et de mon amour envers Bboy. Oui j'aime Bboy et non Azenet, je ne veux pas revenir vers Aze par remord pour Nems. 

Aujourd'hui, c'est samedi : je dois travailler l'oral d'histoire avec Bboy. Il doit venir chez moi à 16h car il a entraînement de basket de 13 à 16h. Le temps qu'il arrive, je me mets sur mon trente-et-un, essaye de faire bouger mon père de son éternel canapé marron et révise un peu en attendant celui qui fait battre mon cœur. 

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Il est enfin là, avec moi pour réviser. Je reçois des messages sur mon portable, mais Bboy me fait de le mettre en mode silencieux pour le plus grand bien de tous. On commence à réviser, mais je ne peux pas me concentrer sur l'histoire avec ce grand noireaud, si beau avec ses yeux gris et son sweat à capuche et ses lèvres si fines. Il me demande alors ce que j'ai, alors je lui dis : 

« Rien, je pense à Aze. 

- Tu veux en parler ? 

- Non vaut mieux pas en parler de ce débile. » 

Je le traitais de débile ce qui était ma fois vrai. Il était parti de chez lui un soir de pluie alors que sa mère s'inquiétait et était allé jusqu'au pont de la Bastide, là où nous allions étant petits. Les gendarmes l'avaient retrouvés frigorifiés et en pleurs. Il murmurait que personne ne l'aimait, et depuis qu'il avait quitté Nems, c'est vrai, personne ne pouvait plus l'encadrait. 

On reprend les révisions, jusqu'à un certain temps où nous allons boire un coup en bas, dans la cuisine. Mon père nous a préparé des cookies fait maison, comme du temps où lui et ma mère étaient encore ensemble. 

« Alors ces révisions ? nous demande-t-il alors que nous arrivons dans la cuisine. 

- Elles se sont bien passées monsieur, dit Bboy, la bouche pleine de cookies. 

- Merci papa de nous avoir fait à manger, je lui dis 

- Je sais bien que c'est dur pour vous de réviser, donc j'ai anticipé. » 

Je le gratifie d'un sourire et on retourne dans ma chambre pour jouer à un jeu qu'on adore: Minecraft. J'ai deux ordinateurs, idéal pour jouer à ce jeu de cube. Nous passons le reste du temps à jouer à divers UHC scénarisés sur Erisium. C'est alors que vient l'heure de la séparation, où Bboy me prend dans ses bras et me dit : 

« A lundi, vieille branche. » 


My heart is lost - Ayboy [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant