Julien.

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Il est minuit. À travers la vapeur de la clope que je fume, j'aperçois la lune. J'entends la musique forte, qui se joue juste derrière la porte et pourtant je me sens loin de toute cette agitation. Je me sens même presque mélancolique. Et puis ça passe. Les dernières cendres de ma cigarette tombent, et s'écrasent plus bas sur le sol de la terrasse. Je la frotte contre le mur et descend du rebord de la fenêtre. Je souffle et retourne au coeur de la fête.

Il est maintenant 3 heure du matin. La plupart des gens sont lentement en train de sombrer dans les vapeurs de l'alcool ou de rouler de grosses pelles à leur voisins. Ce n'est pas le genre de chose qui m'arriverait. Moi je suis plutôt une fille sage. Enfin il paraît.

Je décide de me reposer un peu, étourdie par les nombreuses heures que j'ai passé à danser. Je me met donc en quête de mon sac pour trouver le minimum dont j'ai besoin, à savoir une brosse à dent, une culotte propre et un débardeur. Une fois les affaires trouvées, je m'étend sur un des nombreux matelas qui jonchent la partie nuit et ferme les yeux. Avec le bruit que fait la musique, je sais que je ne risque pas de m'endormir mais me retrouver seule me fait du bien.

Au bout d'une demi-heure, j'entend la porte de la chambre où je me trouve grincer. Puis je perçois quelques pas d'avancer vers moi. La voix chuchote très doucement mon prénom. Je préfères ne pas bouger. Tout d'abord parce que je me sens lasse et n'ai pas du tout envie d'entreprendre une conversation au beau milieu de la nuit, mais aussi parce que le garçon à qui appartient la voix est Julien, que ce garçon est mignon et que s'il décidait, voyant que je dors, de s'allonger sur mon matelas, cela ne me déplairait pas. Je ne dis mot, et c'est avec plaisir que je découvre qu'il agit comme je le souhaitais. Avec une précaution qui m'étonne, il entreprend de s'allonger à mes cotés.

Étant en bonne compagnie, et la musique s'amenuisant, je finis par m'endormir, dos à mon compagnon de matelas.

Lorsque je me réveille, je sens une caresse le long de mon cou. Elle est légère mais est suffisante pour me faire sursauter. La caresse cesse sur l'instant. Désormais bien réveillée, et tous les sens en éveil, je m'efforce de garder une respiration calme. Au bout de quelques minutes, la caresse reprend et m'électrise. Elle se fait plus franche et descend vers mon dos. Je prend peu à peu conscience que Julien, me croyant endormie, découvre mon corps de ses mains. Enfin, arrivé au bas de mon débardeur, il en agrippe le bas et le retrousse. Feignant des mouvements dans mon sommeil, je tente de lui faciliter la tâche et je me trouve comblée lorsqu'il y dépasse la barrière de mes seins, les laissant nus. La teneur de ses caresses, ainsi que l'air frais sur mes tétons suffisent à les faire pointer. Ma poitrine se tend, signe d'une excitation certaine. Alors tendis que la main de mon nouvel amant découvre doucement mon ventre plat, ses lèvres s'approchent de ma nuque. Il y dépose quelques baisers très sensuels et se dirige vers mon oreille. Il me susure dans un souffle que je suis belle. Et qu'il me veut depuis le premier jour. Comme pour prouver ses dires, il pose à cet instant sa main sur mon sein et je gémis. Si mon gémissement le trouble, il n'en monte rien et de plus en plus affamé, approche sa bouche de mon corps brulant pour atteindre la pointe de mon sein. Lorsque sa langue effleure enfin mon téton je me cambre. Mon sexe devient humide et j'ouvre les cuisses, impatiente de sentir ses doigts sur mon sexe. Au contact de ma jambe nue, je sens désormais le sexe de Julien bien gonflé et retenu dans sa prison de tissu. Je me sens déjà fébrile à l'idée de ses doigts plongeant en moi à la recherche de mon plaisir. Et pourtant c'est à ce moment qu'il choisit d'arrêter tout mouvement. Peut être empreint du remord de profiter d'une fille dans son sommeil, ou bien trop peureux pour aller franchement au bout de ses fantasmes, il redescend précautionneusement mon débardeur et s'allonge sur le côté, dos à moi. La frustration qui s'empare alors de moi est impossible à décrire et après quelques secondes, je prend la décision de ne pas en rester là.

Histoire érotique (lemon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant