Sali qui avait remarqué que cette homme était d'une spontanéité renversante ne pouvez s'empêcher de rire, il disait ce que bon lui semblait, elle lui dit alors

Sali: qu'est-ce que vous prenez vous ?

Policier 2 : une tasse de café au lait un sandwich viande avec oeuf et petit pois et beaucoup de mayonnaise

Sali: hum Bonjour l'intoxication, et tout ça vous revient à combien

Policier 2 : 700 frcs seulement

Sali: moi je voudrais du pain avec un peu de beurre une tasse de lait et une orange svp

Policier 2 : iow mom vrai toubab nga ( tu es une vraie blanche toi), tu sais bien que ce que tu prends ne peux pas te rassasier

Sali: je ne suis pas gourmande comme vous, (s'adressant à l'autre avec un sourire gratifiant ) ce sera tout merci encore.

Elle voulu retourner dans son mutisme mais c'était sans compter le monsieur dans la voiture. Ce dernier était très intrigué pas la femme, en l'occurrence Salimata. Depuis qu'elle est arrivée au commissariat elle n'a prononcé que quelques​ mots, elle ne cherche pas à retrouver une personne en particulier, dit qu'elle n'a pas de famille ici mais que fait elle dans ce pays alors ? Si ce n'était que pour des vacances, elle serait rentrée depuis longtemps d'après ses collègues qui ont vu quelques uns de ses papiers, et dans ce cas elle ne se trimbalerait pas avec deux valises la nuit jusqu'à ce qu'on ait le temps de lui voler son sac à main.
Ce qui le dérange le plus dans cette histoire c'est qu'elle paraît tout le temps absente comme si elle réfléchissait à de sérieux problèmes, en même temps elle ne semble pas avoir de problème car elle ne laisse rien paraître. Elle représentait vraiment un mystère, qu'il avait décidé de résoudre, pour satisfaire sa curiosité.

Policier : Qu'est-ce que vous allez faire après avoir pris votre extrait de naissance ?

Sali hésita avant de répondre, ce n'était pas personnelle comme question mais elle n'avait pas envie de s'étendre sur un sujet peu importe lequel, en plus cet homme avait l'air​ un peu trop sociable et gentil à son goût, alors elle dit:

Sali: je vais le déposer à la police pour avoir un certificat de perte

Policier : et après ?

Sali: après je vais me faire faire mes papiers

Policier : j'espère que vous savez que tout ceci ne pourra pas se faire aujourd'hui ?

Sali: oui je sais

Policier : alors où est-ce que vous allez habiter en attendant ?

Sali : chez un ami (et repris avant qu'il n'ait le temps de lui poser une autre question) et j'espère pour vous que l'interroogatoire est terminée parce que je n'ai pas l'intention de répondre à une autre question.

Policier (qui semblait très gêné dit en rigolant): ahh tant pis pour vous je vous voulais juste vous aider.

Sali : merci beaucoup vous en faites​ déjà trop.
Puis elle pris un journal et commença à lire à haute voix pour mettre fin à cette discussion qui ne lui été d'aucune utilité.

Heureusement que l'autre agent revint peu de temps après avec les commandes, ils mangérent très vite alors que Salimata,​ elle, n'a même pas pu terminer son pain à temps, elle mis tout le reste dans le sac qu'elle avait avec elle.
On lui montra où est-ce qu'elle devait aller pour avoir un nouvel extrait de naissance mais ils n'avaient pas encore commencé, alors elle les remercia et s'assit sur les bancs qu'on avait disposé de part et d'autre là-bas.

Elle repensa à la question que lui avait posé la pipelette de la voiture : où comptait-elle aller le temps de refaire ses papiers ? Elle a longtemps entendu les gens se plaindre du travail des agents de l'état civil, elle allait sûrement devoir revenir vers l'après-midi​ pour prendre ce maudit papier qu'elle ne pourra même pas amener à la banque. Où diable peut-elle aller le temps de se trouver son appartement ? Elle ne veut pas aller chez Fatima de peur de créé d'autres problèmes, de plus elle avait besoin de se mettre en retrait de réfléchir sur sa situation, de méditer si possible et il était sûr que cela ne serait pas faisable avec sa meilleure amie. En outre la belle mère de celle ci était très stricte et curieuse comme toutes les mamans sénégalaises​, elle allait donc demander des éclaircissements sur sa vie le dira sûrement à d'autres et de fil en aiguille tout le monde aura eu vent de ce qui lui est arrivée. Elle n'était pas du tout prête pour ça. Jamais elle ne s'est retrouvée dans bourbier pareil. Elle ne cessait de prier intérieurement pour que Dieu lui vienne en aide. Salimata était vraiment perdu, perdu au point de ne pas avoir vu ni entendu la dame devant elle qui lui demandait des renseignements. La dame lui tapota l'épaule en lui disant

Nouvelles braisesWhere stories live. Discover now