Bref, subir un interrogatoire ne faisait qu'ouvrir à nouveau  ma blessure.

Mais, Ahmed était maintenant recherché.

Le lendemain.

J'étais avec Youness et Aymen dans ma chambre d'hôpital. C'était ma dernière journée avant de pouvoir retourner chez moi.

Aymen regardait son phone et Youness me racontait une histoire quand Seif fait son entrée.

-Ahlan (Bonjour) tout le monde, j'ai une bonne nouvelle ! Celui qui s'en est pris à Leïla, il a eu leçon de sa vie hier soir !

Aymen-De quoi tu parles ?

-Ouais il s'est fait tabassé au point d'être mis dans un coma artificiel...

Aymen-Comment tu sais ?

-La police a appelé Papa ce matin pour lui dire qu'il avait trouvé le bâtard !

Aymen-Et c'est qui a réglé son compte ?

-Je sais pas, ils n'ont pas dit de nom

Aymen-Le mec c'est un héros... dommage qu'il a été arrêté par les policiers, c'est chaud quand même...

-Ouais, il va prendre cher mon gars, on parle entre 4 et 5 ans de prison, apparemment il avait déjà un dossier criminel... il va bientôt avoir son jugement, moi je veux bien y aller pour lui serrer la main. Il a défendu l'honneur de ma sœur sans même le savoir.

Youness me regardait. Je retenais mes larmes. On avait compris tous les deux qu'il parlait de Chems.

Après ça, tout ce que Seif disait c'était comme si je n'entendais plus rien.

C'était comme si le temps s'était arrêté.

C'était comme si une chaleur étouffante avait paralysé mon corps.

C'était comme si mon estomac était complètement retourné.

Ce n'était que de l'écho autour de moi.

C'était la goutte qui débordait le vase, je n'en pouvais plus.

J'ai commencé à avoir de la difficulté à respirer...

-Leïla?

- Elle est pâle !? Qu'est qu'elle a ?!

J'étais en train de faire de crise de panique.

Il a appuyé un bouton pour appeler une infirmière et le reste, je préfère ne pas en parler.

Le lendemain vers 14 h.

J'étais chez moi, dans le salon, enrobé d'une couverture, je tremblais, pas parce que j'avais froid, mais parce que j'avais peur.

J'avais un mauvais pressentiment.

Mon père était à côté en train de regarder la télé.

Quelques minutes plus tard.

On sonne à la porte. Mon père croyait que c'était ma mère alors que non. C'était.... c'était le père de Chems.

Il avait une allure horrible. Les cernes en dessous de ses yeux m'indiquaient que lui aussi manquait de sommeil.

Le père de Chems, Ali -Assalamu alaykoum

Mon père avait l'air extrêmement surpris de le voir.

Mon père-Wa alaykum assalam

Ali- Je sais qu'on ne se parle plus depuis des années, mais si je suis venu chez toi, c'est parce que je n'ai plus d'autre choix

Mon père-Mais qu'est que tu.. ?

Ali- Il faut que ta fille témoigne au jugement de mon fils

La tension était plus que palpable.

Mon père : Et pourquoi ?

Ali-Il va aller en prison à cause d'elle.

Mon père - C'est quoi cette histoire Leïla ?

Il se tourne vers moi. Je ne disais rien.

Ali -C'est mon fils qui  a tabassé celui qui l'a violé et maintenant il risque 4 ans de prison.

Mon père prend un moment de silence. Il était très confus.

Mon père : Qu'est que tu veux que ma fille fasse ? Elle n'a aucune preuve pour l'aider.

Son père me regarde. Mon cœur battait à une vitesse phénoménale.

Ali -Je suis convaincu qu'elle peut trouver quelque chose.

Mon père-Ali, je suis désolé pour ton fils et j'apprécie énormément son geste, mais ma fille a trop était entouré par la police ses derniers temps. Elle a trop vécu de stress pour se mettre dans une situation comme ça.

- Je vais le faire

Les deux se retournent vers moi.

- J'ai juste besoin de mon assignation de témoignage et j'y serais.

Ali nous a dit indiqué qui joindre pour pouvoir témoigner, nous a remercié et il est parti.

Mon père est venu s'asseoir à côté de moi.

Mon père : Tu sais que tu n'es pas obligée

- Je sais, mais j'en ai envie.

2 heures plus tard.

Ma mère est revenue de Dubaï.Personne ne lui avait dit ce qui s'était passé, parce que ça ne se dit tout simplement pas au téléphone ses genres de nouvelles. Tout ce que je sais c'est que mon père lui avait dit de revenir au plus vite.

J'essayais de dormir quand elle est arrivée.

J'ai entendu quelques minutes plus tard un poids tombé par terre et la voix ma mère dire non non non ya Rabi. Je l'entendais pleurer.

Je me suis levé de mon lit et je suis sortie de ma chambre.

J'ai trouvé ma mère par terre à genoux et mon père qui la tenait.

Je me suis mis à genoux devant elle, les larmes aux yeux.

-Maman

Dès qu'elle m'a vu, ses larmes ont redoublé d'intensité.

Elle m'a prise dans ses bras.

Après une longue d'étreinte entre mon père et ma mère, elle a pris mon visage et m'a dit : Celui qui t'a fait ça, il ira en prison pendant de nombreuses années et il va vivre avec le regret toute sa vie. Ton père et moi on va toujours te protéger. Je vais tout faire pour que ça arrive.

Aucun mot ne sortait de ma bouche, mais je savais que ma mère ne me lâcherait jamais.

Elle dormait avec moi la nuit.

Si on pouvait appeler ça dormir. Quand je fermais les yeux, je revoyais la scène...j'avais l'impression de la revivre.

Je t'attendsWo Geschichten leben. Entdecke jetzt