Secrets d'Une Vie

Chapitre 1

Secrets d'une Vie

Un jubilé au goût amer !
-Heureux anniversaire de mariage mon amour, que le ciel fasse que nous voyons beaucoup d'autres années.
-Merci.
-Merci , c'est tout ?
-Je ne vois pas ce que je pourrai dire d'autre.
-Tu pourrais déjà me retourner les vœux .
-Des vœux, tiens donc s'ils pouvaient une fois dans la vie se réaliser ça ne serait que bien.
-Jade, enfin aujourd'hui c'est nos dix ans de mariage , tu ne va quand même pas recommencer avec ça dis donc.
-Je ne fais que te répondre.
-Tiens c'est pour toi les fleurs. Des Edelweiss ,tes préférées.
-Merci.
-Tu ne va pas te donner la peine de les prendre ?
- Gail, je ne suis pas d'humeur. Laisse ça La ba, je m'en occuperai après.
-Chérie, nos invités vont bientôt arrivés. C'est dans cette ambiance et avec cette mine défraîchie que tu comptes les accueillir ?
-Je te signale que je n'ai jamais voulu de cette fête, mais comme d'habitude ton père et toi n'en faites qu'à votre convenance.
-Tu réalises quand même que ce sont nos noces d'étain ?Dix ans de mariage Ce n'est quand même pas un événement quelconque.
-Gail, je n'ai absolument rien à fêter.
-Jade, ton attitude me déconcerte totalement. Cette fête est organisée en notre honneur, je pensais que tu mettrais un peu du tien.
-Si ça ne tenais qu'à moi, tous ses gens ne viendraient pas ici ce soir. Leurs présences ne m'apporte rien de plus et je me porterai beaucoup mieux sans cette mascarade.
-Mascarade tu dis, c'est à cela que tu résume toutes ses années de vie commune ? Une mascarade ? Mais enfin qu'est qui te prend au juste ?
-Était ce trop te demander de ne rien organisé pour ce soir ? Je t'avais dit que je voulais être tranquille, et non être obligée de sourire à tous ses hypocrites et sournois que ton père et toi m'aviez imposé.
-Ces gens respectables , dont tu parles avec autant de dédain , vont prendre de leur temps pour venir partager notre bonheur. Je n'en reviens pas que tu puisse aligner de pareils inepties .
-Bonheur Gail, enfin de quoi parle t'-on ? Tu trouves qu'on est vraiment heureux comme ça ?
-J'y crois pas , et c'est répartit. Jade ,
Je n'ai ni le temps , ni l'envie , ni la patience de rentrer dans cette discussion une fois de plus avec toi. On sait tous comment ça va se terminer. Le mieux est que j'aille me préparer .
-En effet Gail, va te faire tout beau. Il ne faut surtout pas faire attendre tous vos amis de la haute, qui nous feront l'honneur de leurs présences à notre somptueuse fête .
-Tu es incroyable. Je ferai mieux d'aller me doucher. N'oubli pas qu'on reçoit des gens à 20h.

Plus aucune réponse de ma part, il venait de me tourner le dos, et de rentrer dans la salle de bain.

Aujourdhui, j'étais particulièrement triste.
Ça fait des années que je porte ce poids , mais ce soir pire que tous les autres jours, j'avais l'impression qu'il pesait encore plus que jamais.

Dix ans déjà , je n'en reviens pas .
Qu'est- que ce le temps passe si vite.
Je m'en souviens encore comme ci c'était hier du jour de mon mariage avec Gail Quenum.
Nous étions toux beaux , tout jeunes , très amoureux, insouciants de la vie.
J'avais 22 ans et lui 28. Le monde s'offrait à nous . Lui agent immobilier très prometteur, et moi étudiante en droit.
Entre mon mari et moi, ce fut le coup de foudre. On s'est aimés au premier regard, c'était si beau, si intense qu' au bout d'un an tout juste de relation nous avions décidés de sauter le grand pas.
Je me rapelle très bien de ce jour là. L'église était pleine à craquer. Enfin ce n'était pas n'importe quel mariage, mais celui de Gail Quenum, le fils aîné du mania de l'immobilier, le plus important du pays. La crème de la crème était présente.

Edouardo Quenum, mon beau père est certainement l'homme le plus dominateur que j'ai connue de ma vie.
Il a fait fortune grâce à ses sociétés immobilières qu'il à créer et dirige de main de maître.
Devant lui, personne ne peut élever la voix. Dictateur, imposant , strict, intransigeant,et j'en passe c'est le patriarche du clan Quenum.
Il souffle le chaud et le froid, il décide du jour et de la nuit, dispose de la vie de ses enfants, comme d'un jeu de cartes. Tout devait être fait selon sa volonté. Ce n'était pas possible autrement. Il conduit, et ils suivent. Il ordonne, ils obéissent.
Ça toujours été comme ça, surtout avec mon mari.
Gail et son père sont très proches. Malgré le fait qu'ils ne soient pas tout le temps d'accord sur certaines décisions, c'était le fils qui lui est le plus loyal. En dépit de la pression monstre qu'il lui met dans les affaires, mon mari ne se voit pas travailler ailleurs que avec son géniteur. Après tout , le premier successeur c'était lui.
Papa Edouardo, ne comptait sur personne d'autre que son fils préféré pour reprendre les règnes de la société une fois qu'il ne sera plus apte à le faire.
Je dois dire que mon mari est plutôt doué dans les affaires. Il passe plus de temps avec son père qu'avec moi.
Toujours quelque chose à finaliser, un dossier à traiter en urgence , une réunion de dernière minute. Pour faire court, nous vivons selon le rythme du patron de nos vies.