Y E U X

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Des yeux comme les siens on s'en souvient. Bleu, un bleu très clair, et on s'en souvenait mieux quand il portait ce regard qu'il n'adressait qu'à moi, celui dont j'étais trop bête pour le voir et le comprendre. On aurait dit un champs de plusieurs centaines d'hectares rempli de petites fleurs bleues doucement poussées par le vent, ou encore, le doux cheminement de l'eau fondu, glissant sur la glace de l'Antarctique. Pourtant je ne l'avais jamais remarqué ce regard. Moi tout ce dont je voyais était des yeux vides et bleus, comme le ciel sans nuages ou oiseaux, on s'y perd sans vraiment rien ressentir, alors que dans ses yeux il y avait tellement plus qu'un vieux plan bleu ennuyeux.

J'ai tout foiré putain, tout.

Les fleurs bleues et l'eau douce étaient vite parties pour être remplacé par une bataille infernale entre le dieu de la mer et du ciel. Cette guerre durait depuis déjà trop longtemps et j'en avais assez. Les vagues de haine et de colère qu'il faisait fracassé contre mon corps me donnaient de mauvais frissons et les éclairs qu'il me lançait a chaque fois qu'il croisait mon regard se plantaient directement dans mon coeur et je ne pouvais rien faire contre les palpitations de celui-ci et l'engourdissement dans mes jambes et mains quand il était proche de moi.

Mes yeux d'un bruns foncés, tellement foncé que les gens les pensaient noirs, l'avaient regardé sans aucunes émotions, puis ils s'étaient emplis de confusion et d'une haine mal placé, que je ne pouvais inexplicablement pas contrôler. J'ai clignoté plusieurs fois des paupières et je suis partis sans lui lancer un dernier regard et je me taperais la tête à en perdre la vue, tellement je me sens stupide d'avoir réagi de la sorte.

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