Chapitre 1 : La punition

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Bonjour, je suis Nagini... Je ssssuis un serpent et, oui une femelle et j'étais...

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..Je fus quelqu'un... Mais je pense que vous me connaissez. Je vais vous raconter mon histoire, ce qu'il s'est vraiment passé cette année à Poudlard... Cette année ... Le début de la fin... La mort de Quirell...

Mon histoire commence par la vie d'une fille...

*

Je m'appelle Sara Gorue, j'ai dix ans et demi, et je vis dans un orphelinat à Manchester, une ville d'Angleterre.

*

Je courus, énervée, jusqu'au réfectoire car Camille (ma pire ennemie) avait détruit le seul souvenir que j'avais de mes parents (une lettre laissée dans mon berceau )... Je rentrai dans le réfectoire et m'assis à côté de ma meilleure amie.

Lorsque Camille arriva à son tour, j'étais toujours furieuse et je devins rouge, j'avais planté mon regard, mon regard noir, très noir, le noir qui vous glace le sang, plus noir que l'obscurité des enfers eux-mêmes, dans celui de Camille.

J'avais pensée d'elle des choses plus horribles les unes que les autres, j'avais, dans ce regard, laissée la haine couler à flots, tel les eaux noires du Styx qui s'écoulent jusqu'aux entrailles de la terre...

Lorsque j'en étais arrivée au summum de la haine, son verre d'eau se souleva comme par magie et se plaça au dessus de sa tête, effrayée, elle se leva et partit comme une furie mais le verre la suivit.

Cette situation provoqua un rire général qui avait laisser place à un brouhaha incéssant ! Lorsque j'eus détaché mon regard de Camille, pliée en deux par le rire, le verre d'eau stoppa sa lévitation et se renversa sur sa tête, elle ne fut pas très contente. C'est, bien évidemment, ce moment que la directrice choisit pour faire irruption dans la pièce...

Camille courut vers elle, oubliant qu'elle avait la tête toute mouillée et lui dit que j'étais un monstre fou à lier en lui racontant la récente mésaventure. Évidemment la directrice la crut, le nombre de preuves et de témoins ne laissaient pas la place au doute.

Je sus, au regard de la directrice, que j'allais passer un mauvais quart d'heure, elle envoya Camille se sécher et me donna rendez-vous dans son bureau, j'en fus révoltée, je n'avais absolument rien fait...

Enfin peut-être je ne savais pas, c'était si étrange !

J'essayai de protester mais ce fut inutile, Camille en fut ravie, elle me fit un méchant sourire et tourna les talons avec un air hautain figé sur le visage, la directrice lui emboita le pas en nous lançant des regards dégoutés.

Peu après je me rendis devant l'effrayant bureau, j'attendais, pétrifiée de peur... je ne m'y étais jamais rendue. Elle arriva, et je me redressai rapidement, serrai les pieds et baissai la tête.

Elle ouvrit la porte, qui était rongée par les mites et moisie sur les côtés, cela me dégouta d'avantage.

À l'intérieur le spectacle était encore plus affreux, des odeurs dont je ne souhaitais pas connaître les origines me montèrent aux narines ; il faisais sombre, très sombre, seul un faible halo de lumière réussissait à pénétrer entre les lourds rideaux de velours vert.

Je m'assis en face de l'effrayante directrice lorsqu'elle se leva et me cria dessus avec toute la puissance dont elle disposait, comme si sa colère des dix dernières années s'était déversée dans ce sermon, je titubai légèrement à cause de son haleine à assommer un ours. Je ressortis et me dirigeai vers les cuisines, les bras ballants.

E

t me voilà ! Deux heures, deux à frotter et à astiquer chaque assiette et chaque couvert, nous sommes nombreux, à peu près quatre-cent orphelins. Il est 23h30, j'ai enfin terminé, j'ai frotté jusqu'à en perdre la peau sur certaines zones de mes mains !

Et avec regret je n'ai pu parler à Laure de cet incident peu ordinaire.

Tant pis, résigné, je m'étais dirigée vers les dortoirs.

Cet événement me tracassait énormément, était-ce ma faute ? Ou celle de Camille ? C'était magique lorsque le verre s'était renversé sur sa tête ! Et si c'était moi ? Et si j'étais un monstre ou une femme surnaturelle ?

Non, non je dois me ressaisir, arrêter de délirer ; je ne dois pas croire les anneries de Camille, de plus je suis persuadée d'une chose: la magie, ça n'existe pas !

Je pensais à ça pendant les deux longues heures qui suivir mais à trop réfléchir, je fus vite exténuée.

J'enfilais alors un pyjama et je fermais les yeux, épuisée et songeuse de ma journée assez particulière.

Je finis, non sans mal, par tomber dans les bras de Morphée... Dans un noir sommeil...


À suivre...

Le Secret De Nagini Where stories live. Discover now