Je me lève, sereinement et me regarde dans le miroir qui orne ma chambre.
Harry m'a demandé hier soir si je voulais passée la nuit avec lui. J'ai gentillement refusé. Non pas que je ne voulais pas de lui, loin de là, seulement je préférais éviter qu'il entende mon appareil respiratoire. Je dois le porter la nuit et il fait plus de bruit qu'une tondeuse à gazon défectueuse.
Sexy, c'est sûre.
Je ne tiens pas à tout gâcher avec Harry. C'est vrai , c'est la première fois que j'entretiens une vrai relation et je compte bien la faire durer.
J'espère que nous allons follement nous aimer jusqu'à ce que le temps nous rattrape, comme dans les films romantiques. Pour une fois dans ma vie je me dis que tout vas bien : j'aurai bientôt assez d'argent pour ma greffe ce qui signifie que les vieux jours que je rêve de passer avec Harry seront reporter à très, très longtemps, je suis au tout début d'une relation qui - je n'en doute pas - sera très épanouissante et nous sommes heureux. Peut-être que nous aurons des enfants ensemble ? Une fille ? Ou un garçons ? J'aime le prénom Meredith pour une fille.
Meredith Styles.
Ou alors aussi...
- T'inquiète pas.
À l'entende de cette voix grave, je tourne la tête vers la porte qui donne sur le salon et l'ouvre pour voir Harry en plein débat au téléphone.
- Ça ne va plus durer longtemps, je t'assure et en...
- Harry ?
- Au revoir, il pose sur moi un regard absent tout en remettant le fixe à sa place, mettant ainsi fin à sa conversation.
- C'étais qui ?
- Un faux numéro. Tu veux sortir ? s'empresse-t'il de rajouter.
Je tourne la tête par la fenêtre et perçois des gouttes de pluie frappant contre la vitre.
- Il pleut. Ah, Londres...
- Je n'ai rien d'autre à te proposer, grommela Harry en s'affalant sur le canapé.
- Un Monopoly ?
- C'est tellement... cucul la praline, rétorqua-t-il en insistant sur l'expression.
- Je n'ai rien d'autre à te proposer, je haussai les épaules.
- Coquine.
J'arrête de rigoler, le regardant alors que mes joues prirent la couleurs d'une tomate.
- Pas dans ce sens là, évidement !
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Ah bon ?
La commissure de ses lèvres s'étira pour former un rictus qui, je n'en doute pas, ne plaçait pas la balle dans mon camp.
- Sûre ?
- Aussi sûre du fait que tu ne portes pas de boxer.
Il baissa le regard sur son short et souris bêtement.
- Coquine.
Je roule des yeux, souriante, et me dirige vers l'armoire, un saladier à la main.
- Tu pourras faire les courses Harry ?
- Mh ? Oui, quand ?
- Quand j'aurais fait ma liste. Disons dans une demie-heure.
Il hoche la tête pendant que j'attrape dans le frigo quelques fraises et quelques pommes que je m'affaire ensuite à découper en petits morceaux. Je fus brusquement interrompue par la sonnerie de l'appartement.
- Je vais aller voir, annonçais-je en me frottant les mains.
D'un pas léger, je me dirige vers la porte d'entrée, la déverrouille et en tourne la poignée.
- Mia ! crient en coeur mon frère et ma sœur avant de me prendre dans leurs bras.
-Oh mon dieu ! m'exclamais-je d'une voix enjouée.
-Bonjour, intervint Harry.
Tout comme il posait ses yeux vert sur ma petite famille, Mathy et Julia le scutaient, l'évaluaient d'un œil sévère.
- Et... tu es ? demanda d'un air - faussement - innocent mon frère, Mathy, en le dévisageant de haut en bas.
- Harry, déclara ce dernier en tendant sa main à Mathy, attendant qu'il la prenne en retour, ce qu'il ne fit visiblement pas. Le copain de Mia.
- Julia, la sœur de Mia, intervient Julia pour briser le malaise en serrant d'elle-même la main de Harry.
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VOILLAAA.
Alors pour les personnages de Mathy et Julia:
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