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   J'ME SOUVIENS d'un jour, tu m'avais dit "Constance pourquoi t'aimes les filles. Pourquoi tu m'aimes pas moi ?"

   J'avais trouvé ça con, à l'époque, j'me suis même demandé pourquoi tu me demandais de t'aimer. J'avais répondu un truc bateau "Je peux pas choisir, Émile."

   T'as rigolé, nerveusement, faussement, tu faisais souvent ça quand t'étais vexé. T'as répondu de ta petite voix que prendrait un cocker s'il savait parler "Si ça se choisit l'amour. Le cœur il choisit. Met toi d'accord avec ton cœur ; y a que moi qui suit pour toi, Constance."

   Sur le coup, j'avais trouvé ça minable et égoïste, j'avais pas envie de t'aimer, Émile, "Y a aussi Anne, tu sais."

   Tes doigts se sont crispés sur tes draps, comme ceux que tu tiens maintenant, t'as lâché d'une voix qui semblait venir du fond de ta gorge, "On s'en fout d'Anne, elle existe pas, elle sait pas que t'existes. Elle sait pas qui t'es réellement. Y a que moi qui sait vraiment qui t'es, Constance. Y a que moi."

   T'as répété ça en boucle, et je suis pas partie, c'est là que j'ai compris que, mon gars, j'tenais vachement à toi.

NDA : sorry pour le retard, j'étais en train de bosser (urh)
sinon je compte poster la suite tout les deux jours, du coup on se dit à vendredi pour la suite ?

sinon comment allez-vous ?
la bise,
xx
Am.

Émile et une couleur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant