Chapitre 1

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Je me levais avec difficulté. Mon mal de jambe n'avait pas guérit pendant la nuit, c'était même plutôt le contraire. Malgré cela, je me préparais assez rapidement et enfilais mon uniforme toujours et indéfiniment gris. Le tee-shirt était gris, la veste, la jupe, les bas ainsi que les ballerines étaient gris. D'ailleurs, il n'y avait rien d'autre que du gris dans nos vies à l'orphelinat The Fallen Angel : nos journées, nos émotions, notre nourriture, nos nuits, notre tein et même notre directrice toujours habillée de couleurs vives. Et puis, il y avait les règles. Personne ne pouvait contrevenir au règlement ou c'était la punition assuré. Et puis, ce n'est pas la gentille petite punition où on copiait des lignes, non. Il s'agissait là de se faire frapper, priver de nourriture pendant une semaine, d'eau pendant trois jours. . . La direction était même si sévère qu'une jeune fille avait déjà été envoyé à l'hôpital. Ce n'était pas très grave, elle n'avait écopé que de trois points de suture, mais tout de même. Tous les pensionnaires avaient appris à garder se qu'ils pensaient pour eux, à répondre oui comme des automates. En fait, nous n'étions pas grand chose de plus que ça. Ils nous avaient dressés, nous avaient enfermés. On s'était tous formés une coquille pour ne pas craquer, mais c'était dur. A quoi bon résister, quand on savait que nous ne serions jamais libre ? Comme nous n'allions pas à l'école, nous ne connaissions presque rien et notre seul avenir était de se faire embaucher ici ou de mourir dans la rue. L'orphelinat n'acceptait aucunes visites de gens souhaitant nous adopter et la seule raison pour laquelle The Fallen Angel n'était pas détruit, c'était parce que l'État ne pourrait pas tous nous trouver un nouvel endroit où vivre. Nous étions tout de même huit cent dans ce fichu orphelinat.

Tandis que nous prenions tous notre petit déjeuner dans la salle commune, notre énorme et horrible ( dans tous les sens du terme ) directrice vint se placer sur l'estrade qui dominait la salle. Elle avait un gros visage ridé et plein de boutons, à croire qu'elle n'avait jamais dépassé l'âge de la puberté, de petites lèvres toujours pinçées, des oreilles si imposante qu'elle fairaient pâlir un éléphant d'envie et des cheveux rose bonbon ( forcément une teinture ) attachés en chignon serré au-dessus de son crâne. Elle paraissait d'encore plus mauvaise humeur que d'habitude et portait ce jour-là des vêtements entièrement rose fluo  ( magnifique n'est-ce pas ? ). Elle commença :
- Boujour les idiots ! Cette semaine, c'est rénovation du parc. Vous devrez nettoyer tout : la pelouse, les arbres, les haies, les bancs. . .TOUT ! Vous serez privés de nourriture si vous ne faites pas ça correctement et vous dormirez 3 heures en moins ! Vous commencez dans cinq minutes alors dépéchez-vous !
Personne ne dit rien mais c'était comme si tout les enfants du réfectoire avaient crié :"Mort à Mme.Muscis ! ". Je me dirigeais vers le dortoir fille. Je remarquai que les amis discutaient entre eux et mon coeur se séra. Je n'avais jamais eu personne dans ma vie. . . Le personnel de l'orphelinat disait que j'étais là depuis ma naissance et je n'avais pas d'amis. Pour couronner le tout, j'étais absolument associal. Je courrais donc presque pour atteindre les lits avant les autres. Je me dépéchais de me changer puis je me dirigeais vers le parc. Il y avait au moins une bonne nouvelle dans tout cela, c'était que j'adorais le parc, le dehors, la nature. Bref, je ne broyait pas complètement du noir.

Quand tous les autres arrivèrent, on nous distribua toute sorte d'outils et on nous dit de nous dépécher. Je me dirigeais vers le fond du jardin, là où la haie ne cache pas la grille, et regardais la ville tout en continuant de balayer. Mon rêve était qu'un jour je puisse être libre et découvrir la magnifique ville qu'était Auckland. Soudain, j'entendis des bruits de pas à mon côté. Instinctivement, je libérais une flamme. Oups, pardon, vous ne devez pas comprendre grand chose. En fait, j'ai des pouvoirs magiques que je me suis découverte quand j'étais petite. Sachant qu'il fallait que je n'en parle à personne, je me cachais ou attendais la nuit pour pouvoir m'entraîner. Je maîtrise la magie des éléments et c'est donc pour cela que je peux libérer une flamme avec ma main. Je me retournais, pour découvrir un garçon d'à peu près mon âge. Il était grand avec des cheveux blonds et des yeux d'un bleu ciel splendide. Il était mince mais on pouvait voir qu'il avait des muscles grâce à ses manches courtes. Je lui demandais :
- Comment t'appelles-tu ?
- . . .
- Tu es un nouveau pensionnaire ?
- . . .
- Je vais t'emmener jusqu'à la directrice.
- . . .
Comme il ne bougeait pas, je m'approchais de lui. C'est alors qu'il s'est glissé derrière l'arbre auquel il était adossé. Quand j'arrivais à la hauteur du pin où il se tenait quelques secondes plus tôt, je découvris qu'il avait disparu. Je regardais aux alentours mais me rendais vite compte qu'il n'y avait pas de direction dans laquelle il aurait pu partir sans que je le vois. Les larmes me montèrent soudainement aux yeux. C'était de la magie. Je ne l'avais pas reconnu tout de suite mais ce garçon avait les même particularités que moi. J'avais crue pendant si longtemps que j'étais seule que cette nouvelle innatendue me fit pleurer toute les larmes de mon corps. Mais je me repris vite. j'étais toujours dans ce foutu orphelinat de The Fallen Angel et je devais toujours nettoyer le parc. Une fois ma partie terminée, je me rendais à l'intérieur du bâtiment et je rendais mes outils avant de me diriger vers le haut escalier de marbre blanc strié de la même matière de couleur bronze et montais au deuxième étage. Je me dirigeais vers le dortoir des filles. Je me lavais, me brossais les dents, mettais mon pyjama et me couchais. Les jours suivants furent tous les mêmes qu'aujourd'hui. Je nettoyais le parc, le garçon blond me regardais puis disparaissait et je me couchais ( passionnant n'est-ce pas ? )
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J'espère que ce premier chapitre vous a plu. J'ai rectifié plusieurs fois mais ne m'en veuillez pas si vous trouvé des fautes d'orthographe. C'est une histoire que je voulais écrire depuis longtemps mais comme je n'avais personne à qui la montrer, je l'ai vite abandonné. C'est donc avec joie que je vous la fait découvrir. Bonne lecture.😊

Le cercle des éléments tome 1 : Le pouvoir suprême Où les histoires vivent. Découvrez maintenant