Un voyage périlleux

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Les gouttes d'eau tombent sur mon visage et perlent le long de mes tempes. La pluie m'a trempée et je ne suis qu'une poussière au beau milieu d'un terrain inconnu.
Je suis époustouflée de voir ce paysage si grandiose. L' odeur de la roche mouillée est maintenant dense, et le ruisseau tout en bas, semble s'être arrêté. Pourtant, je perçois encore le léger son de l'eau qui siffle entre les pierres rouges.
Je m' accroche à la roche pour ne pas tomber, et regarde en bas, là où une météorite semble s'être écrasée. Le vide de me fais pas peur, et mon cerveau se vide au fur et à mesure que je penche la tête. Cette sensation de vide et de solitude m' envahie et me submerge à tel point, que mes membres se mettent à trembler. Mes mains sont moites, et mon coeur se met à battre plus fort.
C'est la première fois que je le vois. C'est la première fois que je sens sa présence et que j'ai envie d'y rester pour toujours, perchée en haut à entendre les sons d'une nature étrange.
La roche est glissante. Je me lève, et manque de tomber. Je me rattrape de justesse à un bout de branche qui trainait là. J'ai bien faillit basculer dans l'oubli, mais je m'assois, et installe ma toile de tente.
Le sentiment de solitude n'avait jamais été aussi intense qu'aujourd'hui. Je suis ici, seule, sans personne sur qui compter. Pas même un oiseau pour me tenir compagnie.
J'ai peur que la nuit soit froide, alors j'enfile un pull et un bonnet avant de m'installer. Je contemple une dernière fois le paysage. Ce spectacle naturel, cette immensité sans fin. Une fois que mes yeux me piquent et que ma tête me tourne, je m'endors, avec le bruit du silence.

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