6h00.
La sonnerie de mon réveil me tire de mon sommeil et je dois dire que c'est pas trop tôt. Dans un état à moitié endormi, je fis mouvement brusque de la main, qui envoya mon réveil à l'autre bout de ma chambre sans toute fois l'éteindre.
Dommage.
Je me levai, à contre-coeur de mon lit et éteignis l'alarme qui me perçait les tympans pour finalement remettre ce pauvre petit objet maltraité par mes soins sur ma table de nuit. Malgré le supplice que je lui faisait vivre chaques matins il était toujours en un seul morceau, c'est incroyable quand j'y pense.
Je viens seulement de me rendre compte du mal de crâne atroce que j'avais. En même temps, je n'ai vraiment pas bien dormi ; j'ai fait des cauchemars toute la nuit, si je me souviens bien. Même si je n'arrive pas à le rappeler exactement de ce à quoi j'ai rêvé, ça devait être plutôt flippant vu que tous mes oreillers sont par terre, aux différentes extrémités de ma chambre et surtout que j'ai comme même réussi à déplacer mon lit d'au moins dix centimètres. Au pied de celui-ci, ou du moins au pied d'où devrait se trouver mon lit initialement, je remarqua la boîte de céréales d'hier... vide, complètement vide.
Je beuguai quelques secondes vu qu'hier soir je venais de l'ouvrir, puis je laissa échapper un petit rire nerveux . Je décidai de rejeter sur ces pauvres céréales le désastre concernant mon sommeil non - réparateur et promis, j'arrête les Chocapics avant d'aller me coucher.
Le reste de ma matinée ressemblait à toutes les autres : petit déjeuner, brossage de dents, m'habiller, paniquer parce que je retrouve pas mes manuels de cours etc.. et sans oublier mes parents qui s'enguelent à se casser la voix.
Ça à son charme au bout de la énième fois, ou du moins j'essaye de m'en convaincre.
Je pars de chez moi, musique à fond dans mes oreilles, pour aller à mon arrêt de bus à une trentaine de mètres de mon logis. Le voyage se fit dans la joie et la bonne humeur d'adolescents qui viennent de se lever, j'adore. Comme d'habitude on arrive tout juste avant la sonnerie, et c'est tant mieux : j'aime pas mes profs ni mes cours donc je préfère arriver à la bourre.
Bref, je rentre tout juste à tant pour mon cour de mathématiques, une matière que j'aime vraiment beaucoup... ou pas.
Je m' installai à ma place en me demandant à quelle moment j'allais vouloir m'endormir. Mon professeur commença son cours et je lança mon chrono quand deux policiers entrent dans la classe.
Je le levai immédiatement, abandonnant mon fantasme de courir loin de ce cours tout étant sur une licorne.
L'un des policiers balaya la classe du regard et nous dit de nous assoir. Le visage grave, l'autre policier nous parla qu'une fille de notre classe, Jane si j'ai bien comprit, avait fugué de chez elle. Jusque là, rien de palpitant car ce n'était pas sa première tentative, ce fut après que ça devint étrange.
Jane n'avait pas emporté d'effets personnels, délaissant même son téléphone portable et sa chambre avait été retrouvé totalement dérangée et seul un journal intime avait été épargnée. Ce journal avait écrit par Jane elle même, en vu de l'écriture.
Dans son journal seul quelques page restaient, les autres ayant été déchirées. Les pages restantes me racontaient qu'une vie normale d'une étudiante normal, enfin façon de parler vu que sur certaines pages elle racontait vouer un culte à Satan, aux messes noires et tout ce qui se passait dans ces dernières, en gros les sacrifices d'enfants, les invoquation de démons etc... .
C'est glauque quand on j'y pense.
Les policiers nous dire que sur la dernière page deux phrases écrite à l'encre rouge était marquée et voici ce qu'elles disaient : "Je suis là, je suis ton pire cauchemar, j'hanterais tes nuits jusqu'à que ton tour arrive. Le jeu commence". Ils nous dirent qu'un croquis d'un personne était dessiné sur le bas de la page et les deux agents passèrent dans les rangs pour le montrer. Je croisais mes mains, nerveusement, je commençais à m'inquiéter.
Mon coeur battait plus fort et ma respiration s'accélerait.
Quand les policiers me montrèrent le dessin, j'eu un haut le coeur. Ce croquis la représentait elle, cette fille que j'avais vu hier. Je me sentis pâlir et je déglutis avec difficultés.
Les policiers partirent de notre classe en nous conseillant d'être vigilants. Je n'allais plus tenir, je demandai à mon professeur si je pouvais aller aux toilettes, ce qu'il accepta, sûrement grâce à mon teint de fantôme.
Je partis de la classe calmement puis arrivée dehors, je courus jusqu'aux toilettes où je vomis, tellement la vue de ce visage m'avait comment dire...troublée.
Je ne voulais pas y croire, ça ne pouvait pas être possible pourtant au fond de moi une petite voix me murmurait que ça ne pouvait pas être une simple coïncidence.
Je sortis de la cabine et allai me rincer le visage et la bouche. Je restais là, une bonne douzaines de minutes à me tourmenter avant de reprendre le chemin de ma classe. En partant, il me sembla entendre un faible rire, qui venait venir de derrière moi.
Je me retournai vivement, mais rien... il n'y avait rien. Je dois devenir folle. Le reste de ma journée se passa dans la même lourdeur et lenteur qu'elle avait commencée. Après être rentrée chez moi, je fermai la porte à double tour.
21h50, la nuit tombait.
Mes parents me rentre pas avant 23 heures minimum. Je n'arrive plus à tenir en place, il faut que je m'en assure, je ne pouvais pas rester dans le néant. Je pris ma veste sur le porte manteau et ouvris la porte. Je jetai un oeil dehors, il fait froid, il fait noir. Pendant un court instant j'ai failli me dégonfler mais je n'ai pas droit, je dois aller jusqu'au bout. Je sortis et ferma la porte.
Où vais je ?
Je me dirige devant la même ruelle qu'hier.
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Hide and Seek
HorrorAu détour d'une ruelle, une jeune fille aperçoit d'une personne semblant sortit tout droit d'un roman d'horreur. Un seul regard, un seul, suffit à changer la tournure, pourtant si bien écrite, de sa vie.
