Acte 1 - Partie 2

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Le Footballeur professionnel était assis dans un confortable fauteuil en cuir marron, dans le salon de sa grande résidence. Un plateau à pieds reposait à ses côtés, avec son petit déjeuner. Il venait de finir son café et sirotait à présent un grand verre de son jus d'oranges fraîchement pressées. D'un œil d'orfèvre, il scrutait John inconscient. Nu, attachait et suspendu au centre de la pièce où le feu d'une cheminée berçait l'ambiance feutrée de ses crépitements, il attendait que son invité s'éveille tout en jugeant ses qualités physiques. Les bras attachés dans le dos par des épais bracelets en cuir noirs. Un bâillon boule dans la bouche. Un bandeau sur les yeux. Ses jambes pliées et écartées, offrait une vision impudique sur son entre jambe. Des hanches étroites, une taille mince, une musculature fine mais passable, un beau visage. Il se disait qu'il allait devoir l'inscrire à des cours de sport pour parfaire son corps et le rendre encore plus désirable. Un suivi diététique ne ferait pas de mal non plus pour développer ses abdominaux. Son ventre était plat, mais une belle tablette de chocolat serait encore meilleure.

Steven se rappelait encore de son ami, Marc, maître SM tout comme lui, lui téléphonant pour lui faire part qu'un riche a tendance masochiste, s'amusait à participer à des soirées de présentation et soumission. Jusque là, rien de bien exceptionnel. Les puissants avaient une grosse tendance à affectionner les plaisirs déviants ; sauf que ce dernier se masturbait dans son coin, et semblait extrêmement réceptif à la chose. Marc, lui avait fait parvenir une vidéo et Steven avait eu la grande et heureuse surprise de voir que l'homme en question n'était autre que John. Il le trouvait très appétissant mais s'était toujours demandé s'il pourrait faire un bon esclave. La réponse venait de s'offrir à lui. Après il s'était affairé à le préparer correctement pour qu'il lui tombe dans les bras de

lui-même. Lui mettre les nerfs à vif. Faire en sorte que cela soit un vrai manque. Maintenant que le millionnaire était là... il comptait bien le dresser de la meilleure et la pire façon qu'il soit pour qu'il ne jure que par une chose : être à ses pieds.

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Les ténèbres. Le silence. Son corps était tout engourdi. Nauséeux, l'envie de vomir se faisait impérieuse malgré son estomac vide. Désorienté, il cherchait à remettre en place ses souvenirs, mais son esprit peinait à le faire. Une certaine panique s'emparait de lui, alors qu'il ne pouvait pas bouger. Impossible de se remuer. Ses mains s'agitaient dans le vide à la recherche désespérément de quelque chose à saisir. Mais rien. Rien ne se trouvait à sa portée. Ses pieds ne touchaient pas la terre ferme. Il ne sentait rien sous lui.

Bon sang ! Où suis-je ?

Il ne pouvait même pas parler, quelque chose dans sa bouche l'en empêchait. Seul un son ressemblant à plainte d'un animal agonisant s'échappait de ses lèvres entravées.

Est-ce qu'il y a quelqu'un ?

Il n'entendait qu'un léger bruit que sa respiration désordonnée couvrait en partie. Lentement le souvenir de la soirée passée au club lui revenait en mémoire. De son jeu de chat et souris avec Steven... le son de sa voix, d'avoir une main sur sa bouche, de s'avoir débattu et puis plus rien.

Un ricanement se mit à retentir et il s'immobilisa, lui qui s'agitait encore. Sa respiration se fit plus courte et haletante. Un frisson le traversa comme un courant électrique le long de sa colonne vertébrale. Une chaire de poule, marqua sa peau finement halée. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait.

Steven l'observait et se délectait de le voir ainsi : s'éveiller et avoir peur aussi facilement. Il se leva de sa place pour venir auprès de lui.

– Alors John, comment te sens-tu ? lui demanda-t-il la voix rieuse. Oh pardon, tu ne peux pas me répondre. Il va falloir que tu apprennes à garder le silence à présent. Une chienne en cours d'éducation n'a ni besoin de parler, ou de voir quoi que cela soit. Les choses sont ainsi avec moi. Mais tout cela tu dois le savoir, non ?

A ses piedsحيث تعيش القصص. اكتشف الآن