Fille de glace

Chapitre 15

Première chose à faire Juvia, c'est vérifier qu'il ne te raconte pas des conneries.

Je m'empresse d'aller sur internet et de chercher les certificats de décès de Crocus.

Cet enfoiré avait raison, il est bien mort.

Mon téléphone vibre de nouveau, putain qui vient encore m'emmerder ?!

-Allo ?

-Bonjour, vous être Juvia Lockser ?

-Oui, c'est moi.

-C'est le notaire Mr Takahashi, c'était pour vous demander si vous pouviez passer à mon bureau ce samedi à 15h pour les formalités nécessaire suite au décès de votre père.

-Oui, je pense que oui je peux.

-Merci, bonne soirée.

-Au revoir.

Aussitôt raccroché aussitôt je chope le premier objet à ma porté et le balance dans la pièce. En l'occurrence, il s'agissait d'un tas de feuille de cours.

-Fait chier, fait chier, fait chier !!!!! Hurlais-je dans mon appartement.

Je vais devoir retourner à Crocus. L'endroit où j'ai le moins envie d'aller.

De plus, Aika est au courant. Il va venir à ma rencontre, c'est sûr.

Et il a bien comprit que sans Gray je suis vulnérable.

Avant de le rencontrer j'avais constamment peur, je ne me suis pas rendue compte tout de suite que l'avoir dans mes pas me rassurait autant.

Mais là, je serais à Crocus, et seule.

J'ai besoin de reconstruire ma carapace.

Et je dois être plus blindée que jamais.

Je n'arrive pas à fermer l'œil de la nuit. Je ressasse sans arrêt ce qui pourrait se passer samedi.

Vers 4h du matin, j'abandonne l'idée de trouver le sommeil. Je quitte mon lit, j'attrape mon plaid et me dirige dans la cuisine.

Je m'assoie sur la table de la cuisine.

Oui, c'est bizarre, mais comme ça, je vois dehors. Et j'aime beaucoup regarder dehors la nuit, tout est calme, seul les feuilles des arbres bougent au grès du vent. Ce spectacle me met toujours une larme à l'œil. Je ne sais pas pourquoi, il doit me rendre triste.

Et je crois que j'aime être triste.

Samedi va arriver beaucoup trop vite. Je me perd de nouveau dans mes pensées. Le temps défile à une allure folle et le jour commence à se lever.

La journée s'annonce magnifique.

Je ne déjeune pas car j'ai grignoter quasiment toute la nuit, mais je décide d'aller me laver pour me remettre les idées en place.

Je ne veux vraiment pas m'habiller.

Mais vraiment pas.

J'enfile un pull de survêtement tout molletonné à l'intérieur et le jean dans lequel je suis le plus à l'aise. J'évite de franchir le pas du look total jogging, même si ça me tente régulièrement.

Je regroupe mes cheveux en un chignon rapide et me brosse les dents en vitesse.

Dehors l'air est doux. Qu'est ce que j'aime le printemps !

Avant d'arriver sur le campus, je me rappelle :

« N'oublie pas Juvia. Carapace. »

A peine rentrée dans le bâtiment, Mirajane s'exclame :