Chapitre dix-sept : Consolante rencontre

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En me réveillant ce matin là, je débordais étrangement d'énergie. La veille, je m'étais officiellement « transformée » en Lamia et avait apprit que je détenais enfin mon diplôme de vétérinaire. Excitée comme jamais, j'avais passé de nombreuses heures de ma nuit à dessiner une affiche convenable annonçant l'ouverture de la clinique.

En acceptant ma nature de Lamia, je m'étais aussi souvenue de l'amour que j'avais des animaux. Comme Ted l'avait dit à sa soeur, je m'étais sentie plus proche de Luna mais aussi de mon père même s'il était bien loin de moi. Je me sentais donc obligée d'accepter ce don de Lamia mais aussi de celui des animaux.

Je me levais d'un bon et filais à la douche pour me préparer à cette grosse journée. La nuit était encore noire dehors mais le soleil ne tarderait pas à se montrer. Aujourd'hui j'avais beaucoup de chose à faire. Entre la distribution des tracts, la banderole à afficher au devant de la clinique, les cours de magie avec Luna et de la soirée à organiser avec Elisabeth et Sarah, je me sentais comme une pile électrique. Mais d'où me venait cette énergie ?

Je voulus jeter un dernier coup d'oeil au miroir pour voir si j'avais l'air de la folle que je pensais être dans ma tête et fus prise d'un hoquet de surprise. Mes cheveux et ma peau étaient bien plus lumineux que d'habitude et mes yeux avaient une lueur dorée que je ne leur reconnaissais pas. Je me souvins alors d'avoir été surprise en revoyant Luna après toutes ces années. C'était comme si elle s'était embelli avec le temps et n'avait pas prit une ride. Ce pouvait-il que nos dons nous rendent plus belle et fraiche ?

Une autre question à poser à Luna s'ajoutait à la longue liste.

J'attrapais mon sac et filait à ma voiture flambant neuve, enfin, façon de parler. J'avais opté pour une d'occasion. La carrosserie était un peu rayé et grisâtre mais elle paraissait encore tenir debout et être confortable. De toute façon j'étais beaucoup trop heureuse d'avoir un moyen de déplacement pour me plaindre.

Je chantonnais en rentrant dans la voiture.

Bon, d'accord, elle n'était pas si confortable que ça.

Les magasins du centre-ville n'étaient pas encore ouvert donc je décidais d'installer la banderole maintenant et de revenir un peu plus tard pour distribuer les affiches que j'avais imprimé.

Mains sur les hanches, je fixais le dessus de la porte d'entrée des yeux, me demandant comment j'allais m'y prendre pour accroché l'annonce. Au bout d'une demi-heure, j'avais trouvé de la ficelle, des clous et une échelle mais pas encore la bonne technique.

Debout sur la pointes des pieds pour être à la bonne hauteur, un marteau et un clou dans les mains, je manquais de tomber de mon échelle. Un bras solide me rattrapa à temps, me maintenant avec force sur mon perchoir.

Je fixais alors cette main brulante qui me tenait la hanche en suivant du regard son bras, puis son torse. Quand je compris qui était mon sauveur, je tombais complètement. Ce dernier m'aida à ne pas me rompre la nuque sur le béton et me fixa avec profondeur. J'avais beaucoup de mal à reconnaitre mon meilleur ami avec toutes ces couleurs autour de lui. Portée telle une princesse dans ses bras, je remarquais enfin la boule de fumée bleu au creux de son torse. Elle bougeait avec rapidité dans tout les sens. J'avançais ma main vers elle, je pouvais presque caresser cette épaisse fumé qui signifiait qu'un Stryge me tenait dans ses bras.

— Mais qu'est ce que tu fais ? Demanda-t-il avec amusement, ce qui me ramena à la dure réalité : il m'avait lâchement abandonné.

Je me débattait pour descendre et m'écarter de lui. Il venait de faire s'envoler toute la bonne humeur qui me tenait réveillée depuis hier.
— Qu'est ce que tu fous là ? Demandais-je en le regardant enfin dans les yeux.

Leavenworth - Tome 1 {Terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant