- C'est pour ça que tu passes tes journées chez lui, avoue-le ! m'accuse-t-elle le sourire aux lèvres.

- Oui c'est vrai. J'aime tellement les maths que je viens chez lui exprès pour en faire, dis-je en lui coulant un regard blasé.

- Ou pour le mater torse nu le matin au petit-déjeuner ! ajoute Malaury en riant.

- Grillée !

Oui, j'avoue que j'en profite un tout petit peu. Même s'il n'est pas torse nu. Adam dort seulement vêtu d'un boxer mais a tout de même la décence d'enfiler un pantalon de survêtement et un tee-shirt le matin. Mais ça, je ne le révèle pas, bien entendu.

- Comment il est chez lui, d'ailleurs ? veut savoir Théo.

Arrogant, sexy, prétentieux, beau comme un Dieu, ennuyant, chiant...

- Maniaque, dévoilé-je finalement ce qui les fit rire.

Il y avait tellement de façon de le décrire, mais la plupart étaient bien trop personnelles.

- Silence, s'il vous plait, ordonna Monsieur Chorlay.

Et autoritaire aussi, bien entendu. Mais ça, tout le monde le sait.

***

Le lendemain, je prends une décision complètement stupide et irréfléchie. Mais qu'est-ce qui m'a prit ! Tout ça c'est à cause de Stefan, je le sais. Il n'aurait pas dit ces mots l'autre soir, je ne serais pas là, c'est certain.

- Anabelle ? s'exclame Adam visiblement surpris de me voir débarquer en plein milieu de l'après-midi. Stef est chez Émilie, il ne te l'a pas dit ?

- Si.

Il soupire longuement d'exaspération et se passe la main sur le visage.

- Je vois. Je croyais que tu ne voulais pas discuter ? Ça m'allait très bien jusque là.

- J'ai changé d'avis.

Nous nous défions du regard pendant de longues secondes avant qu'il ne s'efface pour me laisser entrer. Il referme la porte et se place face à moi, les bras croisés sur son torse musclé. Bien... Je vois qu'il n'a pas l'air ravi de cette intrusion. Je crois que je commence à regretter d'être venue. Je le savais que je finirais pas le regretter ! Est-ce que je peux toujours aller me cacher ? N'importe où, tant que ce n'est pas ici. Apparemment non, puisque mon ex petit-ami attend patiemment que je parle, et je ne peux décemment pas fuir éternellement.

- Je voulais seulement m'excuser, Adam, me lancé-je. Ça n'aurait jamais dû se produire, je le sais et je suis sincèrement désolée de t'avoir mis en danger. Mais je peux t'assurer que jamais personne ne saura.

- Personne ne doit savoir. Ni pour avant, ni pour ce week-end. Même pas mon frère. Surtout pas mon frère.

Dois-je lui révéler que Stefan est déjà au courant ? Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Si mon meilleur ami n'en a pas parlé avec son frère, c'est qu'il a jugé bon de ne pas le faire, pour une raison qui m'échappe.

- Je ne dirai rien, lui assuré-je spontanément.

- Je sais. Si tu avais voulu parler, tu l'aurais déjà fait.

Il soupire à nouveau et se passe une main sur la nuque en se retournant pour marcher jusqu'au canapé et s'asseoir dessus.

Je prends cela comme une invitation et le suit. Après avoir retiré mes chaussures.

Je m'installe assez loin de lui et l'écoute.

- Je suis désolé, je ne sais pas ce qui m'a prit, s'excuse-t-il à son tour.

Attirance incontrôlableWhere stories live. Discover now