Chapitre 2

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Encore une journée où je me réveille dans cet espace clos, dans l'impossibilité de m'étirer. Je suis sous l'eau depuis, allez, quoi ? Trois mois ? Quatre ? J'ai perdu le compte. Je passe le mes jours comme mes nuits dans ce bocal. Je ne suis pas en colère. J'ai peur, je suis triste, je suis dégoutée par moi même, par mes actes.

A nouveau je me sens mal à l'aise, les larmes s'enchaînent pour qu'enfin je m'apaise, et je tombe épuisée, fatiguée des pleurs que j'ai laissé couler.

Je veux te revoir, me rebattre à tes côtés mais je suis coincée dans ce bocal...

Une triste vérité

J'attends, je parle seule en espérant une réponse qui ne viendra jamais.

Une incessante répétition de toutes ces nuits aux silences bien long pour encore m'éveiller vers une nouvelle matinée qui va m'étouffer.

Je veux revenir en arrière, remodeler le passé. Je regrette et penser à toi me fait encore plus mal.

S'inquiéter, regretter dans l'infinie obscurité.

Je sens parfois des regards, sachant pourtant qu'il n'y a personne.

L'envie exagérée des foules de toujours t'observer

Je suis jalouse des autres, je les crois favorisés avant de retomber dans ma détresse et la réalité. Je suis ici pour toujours.

La jalousie les préjugés, mon cœur veut oublier que tout cela me fait encore pleurer ! Alors je pleure, alors je pleure, en sachant à chaque fois que rien ne changera jamais.

J'ai toujours peur alors que rien ne m'arrivera jamais. Rien...

Je suis anxieuse, un peu trop nerveuse, dans cette misère qui nous distrait.

Je suis seule, je n'ai rien, seulement mon dégout et mon ennui.

Moi je n'ai rien, même si j'aimerais bien

A l'aide ! Les mots ne sortent pas, mon appel au secours est bloqué tandis que je pleure.

Et si quelqu'un pouvait m'offrir son aide pour enfin emmener loin de moi, mon cœur et mes yeux pour ne plus voir ce monde hideux. Qu'il le fasse maintenant...

Je croyais que tu voulais atteindre des sommets avec moi, que tu comptais sur moi...

Le monde est rempli de meneurs chacun ont leurs propres raisons

Je ne suis pas comme toi.

Mais entendre que je suis comme eux est pour moi une aberration.

Alors j'espère te croire et tente de sourire : ne viennent que les larmes, tu m'as menti.

Alors je me raccroche à toi mais aussi à tes mots... J'essaye d'y croire. Pourtant tout tes mensonges et ce du mondes sont tout aussi infâmes. Encore et encore ils me blesseront au fond de mon âme...

Je n'en peux plus ! J'ai mal, tu as ouvert mon cœur et maintenant, tu me perces avec une lance de douleurs.

Je ne peux plus le supporter ! Regardez ! Une même douleur au même endroit aura raison de moi, s'empilant, s'accumulant, sans s'arrêter.

Tu t'es bien moqué de moi ! Je t'ai cru ! Maintenant, je connais la vérité : tu es comme les autres ! Vous êtes tous de cruels menteurs ! Tu fais sembler de m'aimer avant de dire des horreurs dans mon dos ! Je dis ça en racontant des atrocités sur toi...

Cruels et froids, cruels et froids les humains égoïstes ne savent plus comment aimer ! A tout critiquer, dévaloriser, "quelle ironie" vous pensez !

J'entends des voix parfois.

"Toi tu n'as rien, passe ton chemin"

Je m'en fiche. Je n'ai pas besoin de leurs moqueries.

Je ne vous entends pas, je ne vous écoute même pas !

Mais j'ai mal. J'ai mal et j'ai peur. Je suis triste d'avoir de telles pensées... Je pleure

Plus que n'importe qui, et n'importe quoi, je m'inquiète beaucoup pour moi ! Idiot n'est-ce pas ?

Je continue, je suis une battante. Mais je vais lâcher, tu le sais. Je ne peux pas bouger, alors...

Si jamais tu abandonnes tout sera fini, pourtant il nous est impossible de changer de vie.

Mais penser à toi me fait chaud au coeur. Je revois ton sourire, je nous revois gagner : YOU WIN !!! Mais c'est fini... Je pleure encore.

Combien de fois le réconfort des mots m'a-t-il trompé pour me laisser m'écraser sur le sol de plein fouet ?

Je redresse la tête avec rage. Je vais gagner ! Vous n'allez pas me terrasser ! Je suis plus forte que vous !

Je me fiche de tout... Et je m'en fous de vous ! J'ai beau agoniser je pourrai toujours me relever !

Mais la réalité m'écrase : je suis coincée. Je pleure.

Si ce qui ne nous tue pas pouvait nous rendre plus fort alors vais-je sincèrement continuer à pleurer à tort ?

Je pleure, pleure, pleure, pleure...

Alors je pleure, alors je pleure, en sachant à chaque fois que rien ne changera jamais.

Je veux tout changer... Mais je ne peux pas.

Je suis peinée, emplie de regrets, mais je ne peux malheureusement bien changer...

Je suis seule, je n'ai rien. Et mon amour pour toi ? Est-il intact malgré mes tourments ?

Je n'ai toujours rien, rien que mes larmes qui noient mon cœur blessé, mon cœur par mon avis troublé.

Je pleure encore.

Et tout devient flou, douleur à mon cou, qui ne veut pas s'en aller...

Au final, ne suis-je là que pour toi ou ai-je ma propre existence, mes propres choix à faire ? En quatre mois, je n'ai pas compris. J'essaye de résister. Je pleure.

Maintes et maintes fois, maintes et maintes fois, j'ai cherché sans trouver la réponse à mon existence. Rien n'est certain, et encore moins, la raison des larmes sur mes poings... J'ai beau continuer, à la nuit tombée, je m'arrête, épuisée, et me réveille quand le soleil est levé.

Je me mens tous les matins pour tenir le choc. Je pleure

Alors "je suis heureuse, heureuse de vivre pour tous les nouveaux jours à voir..." JE PRIE POUR UN JOUR Y CROIRE...

Je revis cette scène tous les jours. C'est inutile. Et je le sais. J'ai transgressé nos trois règles fondatrices et... Eh ! J'ai transgressé les règles... Je tapote la vitre du bocal. Un sourire démoniaque fend mes lèvres, comme lors de la bataille finale contre le golem. Je serre mon poing et en mettant toutes mes forces frappe le verre. Ma tristesse et mes doutes se brisent en même temps que ma prison. J'ai transgressé les règles. Je n'ai plus qu'à recommencer. Je t'aime. Et je viens te rejoindre.

Aly {TERMINE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant