Chapitre 1

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Chaïna se réveilla en sursaut lorsque la voiture s'arrêta brusquement. Elle jeta un coup d'oeil à travers la fenêtre de ses yeux ensomeillés et eut à peine le temps de voir un cerf effrayé par les phares s'enfoncer dans la forêt.

-Ta soeur dort toujours ? demanda son père en s'adressant à Raphaël et en se remettant à rouler.

-Plus maintenant, grogna l'interessée à la place de son frère.

Celui-ci était toujours enfoncé dans ses écouteurs, ses yeux bleus si semblables à ceux de la jeune fille rivés sur l'écran de son téléphone.

Il était ainsi depuis sa rupture avec sa petite amie. Chaïna ne comprenait pas pourquoi Laetitia avait plaqué son frère: ils allaient tellement bien ensemble et leur amour avait l'air si sincère. Cela en faisait d'autant plus mal pour lui. Et puis cela ne ressemblait pas à l'adolescente, elle d'habitude si douce et romantique avait mit fin à leur couple d'un message simple et glacial...

-Quand est-ce qu'on est arrivé ? interrogea la jeune fille entre deux baillements.

-On y est presque ma chérie, l'informa sa mère. Le chalet est à une vingtaine de minutes d'ici.

Chaïna aqcuisa, puis elle prit une brosse dans son sac et se mit à démêler soigneusement sa longue crinière, le clair de lune faisant danser des lueurs argentées dans sa lisse chevelure brun chocolat.

*********

Un crissement de pneu l'interrompit dans la confection de sa tresse compliquée. Elle se dépécha de finir son ouvrage, puis sortit de la voiture après avoir secoué son grand frère pour l'informer qu'ils étaient arrivés à destination. Raphaël lui jeta un vague coup d'oeil, ses cheveux blonds, par habitude ébouriffés avec du gel, étaient à présent ternes et retombaient mollement.

Le ciel avait commencé à s'éclaircir, les étoiles disparaissant petit à petit de sa vue. Chaïna frissonna lorsqu'un vent frais souffla sur ses bras nues et récupéra en vitesse son sac dans le coffre.

Elle courut ensuite vers le chalet, puis marqua un ton d'arrêt devant la porte d'entrée et observa la maisonnette d'un oeil méfiant. Elle sursauta lorsque le vent redoubla d'intensité faisant sauvagement claquer les volets. Elle se résolut donc à entrer et poussa du bout des doigt la porte qui s'ouvrit avec un grincement à faire réveiller les morts

L'entrée donnait directement sur le salon qui était séparé de la cuisine par un petit bar. La pièce contenait deux moelleux canapés, auquels elle dû se forcer à ne pas s'y affaler, séparés par une table basse en bois, le tout faisait face à une jolie cheminée qui n'attendait que d'être allumée. Malheureusement, il n'y avait pas de télé. Mais Chaïna devait bien l'avouer, la pièce tamisée avait l'air tout-de-même chaleureuse et sympathique.

En inspirant une grande goulée d'air, la jeune fille se rendit compte que le chalet avait une vieille odeur de livres et parchemins oubliés. Et son envie de visiter la maison n'en fit qu'augmenter.

En montant les escaliers, elle jeta un coup d'oeil en même temps à la cuisine. Celle-ci ne comportait pas comme elle l'avait prévut de réfrigérateur puisque leur parents les avaient prévenus qu'il n'y aurait pas d'électricité dans le chalet. Elle pouvait par contre voir à travers les vitraux des étagéres que celles-ci étaient pleines à craquer de tasses, d'assiette et de vaisselles en tout genre en porcelaine. Elle trébucha soudain et s'étalla sur les marches des escaliers. En fixant plus longuement l'armoire, elle put voir que c'était belle-et-bien le bout d'une poche de marshmallows qui était tant bien que mal caché sur l'étagère. Elle laissa échapper un sourir carnassier, puis redescendit discrètement à pas de loup et ouvrit légèrement la poche, assez pour pouvoir laisser passer un de ces délicieux bonbons à la guimauve. Elle soupira de bonheur lorsqu'il fondit sur sa langue, et dû se reprendre plusieurs pour ne pas engloutir tout le paquet. À la fin, n'y tenant plus, elle en prit un deuxième, puis un troisième et les avala avec délice.

L'escalier, en concurence avec la porte, craqua. Chaïna chercha ses parents du regard, puis, ne les voyant pas, se mit à tâter les marches en quête d'un quelconque coin sans grincement, mais ce fut peine perdue. Elle dû donc remonter les escaliers la tête basse, déçu de devoir mettre fin à ses petites fringuales nocturnes habituelles.

L'étage se composait simplement d'un sobre couloir avec deux portes de chaque côté et une au bout. Les deux pièces les plus proches étaient des chambres contenant un lit chacun, une armoir, et un bureau. Chaïna devina que ces chambres seront celles de son frère et elle...

-Hiiiiiii ! hurla-t-elle.

Elle recula à toute vitesse et rejoinit le couloir, terrorisée. Alors qu'elle avait passé une tête par l'entrebaillement de la porte à gauche, une araignée énorme était descendue de sa toile juste devant son visage ! Ne voulant à aucun prix dormir dans cette chambre, elle posa son sac sur le lit de celle d'en face pour montrer à son frère qu'elle lui était réservée.

Les deux autres portes donnaient sur une chambre avec un lit deux places, sûrement pour les parents, et une salle-de-bain, en bois comme toutes les pièces de la maison. Les toilettes était situées au bout du couloir.

Chaïna avait fouillé toutes les pièces, mais elle ne comprenait toujours pas d'où venait cet odeur de vieux livres...

Elle fut soudain alertée par les grincements des lattes de bois que quelqu'un venait par ici. En fin de compte, les escaliers n'avait pas que de mauvais côté, songea-t-elle en fonçant vers sa chambre pour que personne n'y touche.

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⏰ Last updated: Sep 27, 2016 ⏰

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