the boy of the cherry tree

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Je me rappelle du jour, où je me baladais, dans le jardin de mon lycée. C'était le premier jour du printemps. Les cerisiers avaient fleuris. Ils étaient somptueux. Et toi, sous le plus imposant cerisier, je t'avais aperçu. Tu étais un jeune garçon qui semblait avoir mon âge, tu avais des cheveux soyeux et brillants, d'un noir profond. Des yeux magnifiques soulignés d'un léger trait d'eye-liner, avec un regard doux et pourtant tellement envoûtant. Ton nez était plutôt imposant, mais il ne rendait pas ton visage laid, loin de là. Tes lèvres étaient pulpeuses, d'un rose élégant. Tes joues étaient plutôt bien gâtées ; adorable. Tu étais très attrayant. Et je ne pouvais nier le fait que tu m'attirais. J'avais vraiment envie de te parler, mais un coup de vent, et tu avais disparu. Comme par magie.

Le lendemain, j'étais revenu. Même place, même heure. Et je t'avais encore vu. Tu étais là, assis calmement sur le sol en lisant un livre de littérature. Tu étais habillé du même uniforme que moi. La couleur jaune canard t'allait magnifiquement bien. Elle s'accordait totalement à ta peau blanche si laiteuse et innocente. Je m'étais doucement approché de toi, pour ne pas te faire peur, et ne pas te déranger de ta lecture qui paraissait très intéressante. Tu avais alors relevé ta tête afin de m'apercevoir. Tu m'avais regardé. Tu m'avais vu. Nos regards s'étaient rencontrés. Tu t'étais levé et m'avais tendu la main, en prononçant dans un souffle "Jeon Jungkook". J'avais cligné des yeux et tu avais disparu.

Cette personne qui m'intriguait tant se nommait Jeon Jungkook.

J'étais en cours, lors d'un simple travail, mes pensées s'étaient subitement retournées vers toi. Le sujet était : "Le printemps." C'était la saison de notre rencontre. Une saison si belle, si agréable, si calme, si douce, si tendre, si apaisante. Tu étais comme elle. Tu étais mon printemps à moi. Tu es mon premier ami, tu sais ? C'est pour ça que tu m'es autant important. Je n'avais jamais réussi à approcher quiconque. Sauf toi. Tu m'es très précieux, n'en doute jamais Jeon Jungkook.

Un jour parmi tant d'autres, nous avions fait bien plus amples connaissances. Je savais alors que tu avais une grande passion pour la musique et que tu avais une voix totalement splendide. Ton plat préféré était la viande. Que c'est mignon. Tu étais âgé de dix-huit ans, un an de moins que moi. Tu m'appelais Taehyung Hyung. Que c'était adorable. Tout comme toi.  Tu ne voulais point me dire où tu logeais. De quoi avais-tu peur ? Nous avions discuté jusqu'à que le soleil soit au zénith, signifiant pour moi que c'était l'heure de te dire au revoir. Je t'avais alors dit "A la prochaine." sans vraiment savoir quand serait cette prochaine fois.

J'étais heureux. Le lendemain, tu étais encore là. Tu semblais m'attendre. Tu regardais partout autour de toi, comme si tu cherchais quelqu'un. J'étais venu vers toi et nous avions encore discuté. J'aimais beaucoup parler avec toi. Nous avions les mêmes sujets de discussion, les mêmes points de vues, les mêmes goûts, les mêmes manies de parler. J'avais comme l'impression de parler avec mon deuxième moi. Tout ceci avait duré bien 1 mois. C'était le plus beau mois de ma vie. Je t'aimais fort Kookie.

Une semaine. Ce n'étais que le début. Deux longues semaines. Tu n'étais pas revenu. Trois semaines. Que faisais-tu ? 1 mois. Je ne supportais plus.

Te revoilà, tu étais dans un bien piteux état. Tes yeux étaient gonflés. Avais-tu pleuré ? Tu portais à large pull sur ton uniforme d'été, alors que la chaleur était bien présente. T'étais-tu mutilé ? Ton regard était fiévreux. Avais-tu pris de la drogue ? Je te parlais, mais tu semblais ailleurs. Tu ne parlais pas beaucoup. Tu hochais simplement de la tête à chacune des mes paroles. Ce n'étais pas ton jour, oui oui, c'est ça ce n'était pas ton jour. C'était ça n'est ce pas ? Rassure moi. Je m'inquiète peut-être un peu trop vite. Je ne sais pas. Je ne sais pas comment je dois faire. Tu es mon premier ami. Comment devrais-je me comporter ? J'ai cherché sur internet, je pense que c'était la meilleure chose à faire. Je dois prendre soin de toi, et m'inquiétais pour toi. Alors, je suis normal ? Tu m'avais dit que tu avais un rendez-vous alors tu es parti. En l'espace d'un instant, j'ai voulu te suivre. Mais c'est mal de faire ça. Tu as le droit à ton intimité. Je suis un ami bien misérable.

[ the boy of the cherry tree. ] kthxjjkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant