Chapitre 13 : As simple as our hands intertwine.

Start from the beginning
                                    

Le jeune homme resta en place un instant, les yeux rivés vers la silhouette d'Allison qui s'échappait en direction du manège, il ne put s'empêcher de sourire malgré lui, son regard ne lâchait pas la jeune fille tandis qu'il avançait à la suite de la brune. 

Il s'approcha d'elle, alors qu'elle attendait devant l'attraction, les yeux pétillants de rêves, elle souriait comme jamais, elle monta dans le manège lumineux et enfourcha un cheval blanc. Elle riait, ça sonnait comme une mélodie, une mélodie des plus parfaites, LA plus parfaite aux oreilles du bouclé, le rire cristallin d'Allison hantait Harry, cette symphonie sublime résonnait sans relâche dans l'âme du jeune homme.

Il la regardait.

Il la dévorait.

La jeune fille sembla s'en rendre compte et inclina la tête dans sa direction, alors que le manège commença à tourner.

- On dirait que tu vas me bouffer ! se moqua t-elle.

A vrai dire, le regard d'Harry ne trompait pas. 

Si elle avait été un aliment, il l'aurait s'en doute manger tellement elle était à croquer, sous les néons de lumières ses yeux brillaient, elle était magnifique, elle possédait ce genre de beauté naturelle, ce genre de beauté simple et pourtant éclatante.

Harry se contenta simplement de sourire alors que le rouge lui montait rapidement aux joues. Il se leva de son cheval pour se poster aux cotés d'Allison.

- Pourquoi tu as voulu monter là dedans ? la questionna t-il.

La brune baissa le regard, tourna les yeux vers le brun, qui lui,attendait simplement, un air franc dansant sur le visage.

- Je n'en sais rien. répliqua t-elle.

Harry hésita, puis porta finalement sa main à la joue de l'adolescente, prolongeant longuement la caresse, Allison ferma les yeux, se laissant envelopper par le touché du jeune homme. Elle ne voulait jamais qu'il s'arrête. 

Il commença à ôter sa main de la pommette de la brune mais celle ci lui rattrapa la main fermement.

- Je t'en pris ne t'arrête pas. susurra t-elle.

Harry intriguer la dévisagea, les yeux dans les yeux, ils se regardaient, comme si tout avait disparu, il n'y avait plus qu'eux.

A vrai dire, le garçon était perdu, totalement perdu, noyé à travers Allison, il n'arrivait pas à la cerner, à la comprendre, cette jeune fille était une énigme. Une sublime énigme. Un coup elle le repoussait, un coup elle avait besoin de lui. 

Et là, elle souriait simplement, n'importe qui la voyant comme ça, aurait pensé qu'elle avait une vie sublime, comment peut elle réussir à faire autant semblant ? A dégager un sourire qui en ferrai mourir plus d'un alors qu'au fond elle était déchirée ? 

Le brun soupira simplement, ne pouvant plus faire semblant.

- Je ne te comprends pas Allison. souffla le bouclé.

Allison perdu immédiatement son sourire clair, toute la gaieté qui jouait à travers ses yeux disparu aussitôt laissant place à un immense vide.

- Moi non plus. répondit-elle perdue.

Harry sentait qu'elle voulait parler, qu'elle en avait le besoin, mais savoir si elle allait le faire restait la question principale, il l'encouragea d'un chaleureux regard, alors qu'elle mordait fortement sa lèvre inférieur. Sa gorge se serra douloureusement, un noeud se forma dans sa trachée avec amertume, des gouttes salées vinrent s'envoler aux coins de ses yeux. 

- Quand j'étais petite, je suis montée de très nombreuses fois dans ce genre de manège, je voyais tous les enfants rire, sourire autours de moi, et pourtant moi, je n'y arrivais pas, je ne pouvais pas. Tu dois te demander pourquoi ? Pourquoi tu n'étais comme toutes ces fillettes qui avaient des rêves pleins la tête ? Pourquoi tu n'étais pas comme toutes ces petites filles qui rêvaient du prince charmant en montant sur un cheval blanc ? Pourquoi ? Hin pourquoi bordel ! hurla t-elle contenant péniblement ses larmes. Je suis sur que toi des fois, quand tu penses à ton enfance tu aimerais bien y retourner, car tout était plus facile, tu n'avais pas les problèmes que tu as maintenant, tes seuls problèmes se résumaient surement au fait de ne pas savoir compter jusqu'à dix ! Donc si je suis montée dans ce manège ce soir, c'était avec l'espoir de pouvoir regarder le monde comme je ne l'ai jamais fait, de pouvoir rire, de pouvoir sourire, de pouvoir tout simplement être heureuse. Tu entends ? Être heureuse. Oui. Et tu sais pourquoi je pensais être heureuse à cet instant ? Parce que je suis avec toi, et que tu es la seule personne qui ait essayé de me comprendre depuis que ma mère m'a quitté. Ça ne m'étais jamais arrivée, que quelqu'un essaye de me comprendre, alors oui, peut être que je mis prend mal, même très mal. Je me doute que en cet instant tu ne dois absolument rien comprendre de ce que je te raconte, mais je préfère que ce soit ainsi, pour l'instant. Je te parlerai Harry. Quand je serrai prête. 

Elle souffla la dernière phrase du bout de ses lèvres, laissant l'adolescent complètement perplexe en face d'elle. Elle se sentait légère, beaucoup plus légère. 

Harry la regardait, se taisant, pour la simple et bonne raison qu'il ne savait absolument que dire, Allison l'avait écrasé, c'était sur, elle l'avait assommé.

Un silence pesant régnait entre les deux jeunes gens, seule la musique qui provenait d'un haut parleur placé en haut du manège brisait l'ambiance lourde.

L'adolescente attendait visiblement un réponse du bouclé. 

Rien. 

Elle le dévisageait. Il voulait se frapper, se frapper de son comportement stupide, il était censé l'aider, la réconforter, mais une fois de plus il n'en fit rien.

- Fait quelque chose ! se murmurait-il.

La jeune fille le regardait avec insistance, finalement il se frotta l'arrière de la tête gêné avant de faire signe à la brune de s'avancer, ce qu'elle fit, le garçon après une hésitation s'assit derrière Allison sur le cheval de plastique, son corps vint coller celui de l'adolescente qui s'enflamma aussitôt à ce contact, les bras d'Harry vinrent danser sur ceux de la jeune femme, procurant ainsi une infime bouffée de chaleur à travers celle-ci. 

Des milliers de papillons s'envolèrent dans le ventre d'Allison tandis qu'Harry mêlait ses doigts fins à ceux de la brune, dans une caresse des plus tendres.

La tête du bouclé trouva automatiquement place dans le creux du cou de l'adolescente, son souffle bouillant venait taper la peau frémissante d'Allison. Des picotements parcouraient inlassablement son échine pendant que leurs deux coeurs battaient à l'unisson.

Ce moment leurs appartenaient. C'était le leur.

Rien qu'à eux.

- Allison ? L'appela t-il.

- Oui ? S'intrigua t'elle.

- J'aime quand c'est comme ça, affirma le brun.

- Comment ? Interrogea l'adolescente.

- Simple, souffla t-il tendrement.

Simple, simple, simple... Ce mot raisonnait dans la tête de la jeune fille. L'était-il ? Cet instant ? Réellement simple ? Oui il l'était, simple, parfait.

Born To Die / h.sWhere stories live. Discover now