Chapitre 1 : Help Me.

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Elle marchait dépitée entre les petits monuments de marbres noirs, des larmes roulant sur ses joues, ses dents serrées les unes contre les autres. La jolie brune s'arrêta alors devant une tombe à l'écart des autres, étant petite Allison venait souvent ici, puis elle n'avait jamais arrêté de venir, ça lui faisait du bien : savoir que techniquement sa mère était toujours à coté d'elle. L'adolescente s'accroupie puis caressa de sa main froide, les inscriptions dorées qui ornaient pauvrement la tombe. " Lena Mackenzie Sommers : mère et amie." Elle déposa les fleurs sur le marbre, puis s'assit non loin de celui-ci. La tête dans les bras, elle fixait la tombe morte: la tête remplie de pensés surement.

- Maman, je suis heureuse que tu ne te sois jamais mariée avec "cet homme" que je devrai appeler père, parce que tu ne portes pas son nom au moins, moi j'ai ce fardeau pour longtemps que de m'appeler Davis ... Tu me manque Maman, j'aimerai tellement que tu sois là, tu ne peux pas savoir comment c'est horrible d'être ici, tous les jours, je ne parle à personne, je suis plus repliée sur moi même que le serait une tortue dans sa carapace, je ne sais plus ce qu'est le mot famille, j'aimerai pouvoir vivre, pouvoir sourire, mais j'ai l'impression que c'est impossible. Chaque jour je m'enfonce un peu plus, chaque jour je deviens plus irrécupérable, je vois bien comment tout le monde me regarde, ils me prennent pour une de ces adolescentes lobotomisées, mais ils ne comprennent pas que c'est tout simplement impossible pour moi de parler du passé, de ce qu'il nous a fait maman. Si tu m'entends de la haut, et que les anges sont avec toi, pitié aide moi.

La jeune fille s'était levée, laissant tomber quelques larmes douloureuses dans sa montée, puis elle s'en était allé à travers la ville, une cigarette à la main sans regarder derrière elle.

Ellipse de la journée.

Allison marchait complètement perdue dans les rues de Londres, le soleil était maintenant haut dans le ciel, et l'adolescente se cachait le visage avec sa main pour empêcher les rayons du soleil de troubler sa vue. Elle était dans un sale état, la mine livide, ses jambes tremblaient, ses yeux étaient vitreux. Ces dernières heures elle n'avait pris rien de bon, fumant son paquet en une heure, ajoutant à ça toute sorte de drogue qui provoquent l'amnésie. Elle voulait oublier plus que tout, à chaque fois se procurant une dose plus importante que la précédente. Complètement hors de penser l'adolescente s'assit sur un banc, lorsque son téléphone sonna. C'était la directrice du foyer qui essayait de la joindre depuis une heure.

- Allison, ça fais une heure que j'essaye de te joindre, ou es-tu sale gamine ? hurla la femme.

- Je... Je... je suis partie me balader, marmonna la jeune fille.

- Tu rentres de suite, tu ne t'en tireras pas comme ça, on en parlera quand tu rentreras, et j'ai également quelque chose de très important à t'annoncer, sermonna la directrice.

Allison n'eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit que la femme avait déjà raccroché. Tant bien que mal, l'adolescente réussit à se lever, et repartit prendre le métro en direction du foyer, ou comme elle l'appelait plus communément " prison ". Après plusieurs minutes de route, elle arriva, puis marcha abattue dans la cité hideuse dans laquelle elle avait passé le début de son adolescence. Elle pénétra dans l'enceinte du foyer, s'attendant à recevoir le plus gros des serments à son arrivée.

Deux bonnes femmes l'attendaient dans la salle commune, l'une d'entre elles avait l'air extrêmement strict, portant des lunettes et un haut chignon, l'autre était celle de ce matin, la bonne femme ronde. Allison les connaissent bien toutes les deux, et elle détestait la directrice.

- Viens ici, délinquante ! hurla la femme sévère.

La brune approcha timidement, la directrice lui attrapa froidement le visage.

- Qu'est-ce que tu as encore pris? Tu n'es qu'une drogué, qui croit qu'elle peut faire sombrer ses problèmes dans la cigarette, qu'elle honte à ton âge, seize ans et ta vie est déjà foutue ! la méprisa t-elle.

- Lâchez-moi, je fais ce que bon me semble, et puis vous en n'avez jamais rien eu à faire de moi, en quoi cela vous importe t-il que je gâche ma vie ? répondit l'adolescente.

- Ne me répond pas ! gronda la femme.

- Je fais ce que je veux je vous ai dit, affirma Allison.

La directrice leva violemment la main sur Allison pour lui décoller une claque sur sa joue gauche, elle savait pertinemment que la jeune fille avait déjà été battue mais elle n'en avait que faire, elle se permettait de lever la main comme bon lui semblait sur les enfants du foyer sous prétexte qu'ils sont sa propriété.

Allison s'arrêta net, les yeux soudainement remplis de détresse, elle n'avait pas reçu de coup depuis bien longtemps et cela lui fit remonter des souvenirs, en quelques secondes, cette femme froide venait de lui rappeler son père. Allison ne préférait pas répliquer, l'autre bonne femme, était choquée devant la scène, mais elle ne pouvait rien dire non plus au risque de perdre son emploi ou pire encore.

Le méchante femme, s'approcha d'Allison qui elle reculait dès que la directrice avançait.

- Assiez-toi maintenant, veux tu ? demanda la femme.

L'adolescente s'exécuta en silence. Le regard portant sur ses pieds.

- J'ai longtemps pensé que tu resterais coincée ici toute ta vie, que personne ne voudrait plus jamais de toi, mais figure toi qu'une femme a appelé ce matin, c'est une parente à toi à ce qu'elle m'a dit, elle m'a envoyé tous les papiers et tout est en ordre. A ce qu'il parait c'est une cousine de ta mère ou quelque chose comme ça, et légalement tu dois aller vivre chez elle comme tu n'as plus de famille, dit la femme en appuyant sur les mots : plus de famille, pour blesser l'orpheline.

Allison garda le silence ne trouvant plus les mots, complètement décontenancée par la cruauté de son interlocutrice. Une petite voix en elle lui criait que c'était peut être le début d'une nouvelle vie, mais chaque souvenir, chaque réalité lui rappelait qu'elle ne serait jamais heureuse dans ce monde sans coeur.

- Commence à faire tes bagage, demain matin à l'aube, direction la gare, dit froidement la directrice.

Celle-ci partit sans jeter un regard à Allison, suivit de la grosse dame, qui elle se retourna et sourit à l'intention de la jeune fille. Comme pour lui souhaiter d'essayer pour une fois d'être heureuse.

Allison monta dans sa chambre, la tête remplit de questions : Pourquoi maintenant ? Qui sont-ils ? Sont-ils gentils ? Quelle tête vont-ils faire en me voyant ? C'est avec des milliers de questions perturbantes, avec des pensés cauchemardesques que Allison s'endormit difficilement, demain était peut être le début d'un nouveau départ.


Born To Die / h.sKde žijí příběhy. Začni objevovat