Une indomptable inconnue

Chapitre 2

Le lendemain Molly n'avait en aucun cas regretté d'être venue, les enfants riaient couraient à travers les stands, la musique entraînait les gens dans la bonne humeur de ce défilé qui chaque années était une réussite.

Naturellement, les femmes de la ville y comprit Sydney n'avaient pas manqués de lui rappeler que Yadhar allait faire son entrée.

Molly trouvait ça presque grotesque qu'elles s'affolent, mais ne l'avait-elle pas fait il y des années en arrière ?

Tournant le bâtonnet pour que les files se transforme en belle barbe à papa, elle avait souri aux enfants.

- tu es pieds nue ?

Aussitôt elle avait reconnu la voix de Raphaël.

- Raphaël quelle bonne surprise. Marmonna Molly en cachant son embarras.

- oui, je suis pieds nues j'ai mal aux pieds. Reprit-elle en donnant à la fillette sa barbe à papa.

- je m'étais dit que l'ont pourraient sortir ensemble après le défilé ?

Obligée de le considérer, Molly l'avait détaillé encore une fois pour confirmer ce qu'elle s'était déjà dit au premier rendez-vous.

- Raphaël le premier dîner était une erreur pourquoi vouloir s'infliger un second ?

Surpris par sa remarque, il avait tiré sur sa cravate.

- pour rattraper le premier.

- je regrette mais c'est non Raphaël pourquoi tu n'invites pas Sydney elle attend que ça ?

L'homme paraissait agacé.

- parce que elle ne m'intéresse pas.

- et moi je ne suis pas intéressée Raphaël.

Molly en avait assez.

Le défilé avait déjà commencé, laissant la main à margarette, Molly s'empresse de se faufiler dans la file pour y rejoindre Sydney une fois à côté d'elle, elle regardait les premiers cortèges arrivaient.

Elle aurait voulu que Raphaël disparaisse, hors il s'était mis à côté de son amie, ignorant ses regards elle avait reporté son attention sur le défilé.

- tu es pieds nue ! S'écria Sydney pour dominer le bruit.

- mince quelle idiote ! Se gronda-t-elle elle-même. Tant pis je les remettrai après !

Une foule de gens les avaient bousculé, bien entendu au loin tous porter à croire qu'il s'agissait de la fameuse démonstration de force du grand et puissant cheikh.

Aussitôt Molly se dissipa dans la foule pour la regarder de loin, mais les points de passage lui bloquaient la route.

Les sabots des chevaux claquant contre la route, l'incita à se retourner et rejoindre Sydney. Le cœur bien accroché, Molly avait pris le bras de son amie pour le serrer, quand le fantôme de son passé en tête de cortège arrivait peu à peu, une violente chaleur lui était montée aux joues, il avait changé les années étaient belle et bien passés, de loin, apercevoir ses traits ciselés n'était pas difficile sur son visage bronzé et sévère, le même pli dure de ses lèvres se conjuguait avec sa barbe, et une fois plus proche, sa chemise noir mettait en valeur sa puissante carrure qu'elle découvrait avec intimidation.

- alors ? Est-il comme dans tes souvenirs ?

Après avoir dégluti péniblement, Molly secoua de la tête.

- non il a changé. Avoua-t-elle.

Mais aucunes émotions se lisait sur son visage, s'il avait perdu des particules de sa vie, il n'en oubliait pas qui il était.

Droit comme le marbre dur qu'on pouvait trouver sur des murs, il avançait sans un regard en arrière où pour la foule, et pendant un instant, elle se disait que tous ses gens vivaient la même expérience qu'elle autre fois, quand elle passait dans le vaste couloir et qu'elle n'avait droit qu'à un simple regard froid, pourtant à cette époque il n'avait que vingt-trois ans Molly venait tout juste de souffler ses seize bougies.

- tu crois au hasard Sydney ? Dit moi que c'est un simple hasard.

- oui rien de plus qu'un simple hasard. Affirma son amie en caressant son bras pour la rassurer.

Fermant les yeux en laissant un soupire s'échapper, Molly le voyait s'approchait encore puis encore, elle devait avouer qu'il méritait les flashs des photographes.

Mais soudain, il avait détourné son regard, le pouls palpitant elle aurait voulu s'évanouir quand son regard dure c'était posé sur elle.

L'avait-il reconnu ?

Grâce au ciel un homme âgé c'était mis devant elle.

- il t'a regardé !

- non,  c'était tout le monde ! S'écria-t-elle en protestant d'une voix forte pour percer le bruit de la musique. 

- non il te regardait toi mais je doute qu'il t'ai reconnu.

Alors que le cortège semblait s'être s'arrêter, Molly tourna sa tête vers lui.

- tu crois ?

- certaine, tu n'es plus la petite fille d'autre fois tu es la sauvageonne aux cheveux long de la ville de Syracuse.

Molly détestait ce nom qu'on lui avait approprié.

- je ferais mieux de retourner à mon stand Sydney.

Sans avoir son avis, elle était partie en direction du stand comme une âme en peine, en espérant ne plus jamais revoir cet homme.