Fatima : oui pour demain à 10h c'est une dame très expérimentée j'ai fait mes recherches. je viendrais te chercher

Sali: ok je vais en parler à Théo et je te rappellerais ce soir inchAllah

Fatima : pourquoi ? Tu n'as pas besoin de sa permission que je sache

Sali : non mais je vis avec lui et c'est son enfant aussi

Fatima : ça c'est plutôt à lui qu'il faudrait le dire, mais je vais t'attendre et si tu ne m'appelles pas jusqu'à 22h je t'appellerais

Sali : qui t'as dit qu'il viendra avant ?

Fatima : tu as besoin de repos et de quelqu'un qui veille sur toi donc il a intérêt et puis monsieur mon mari est Grognon ces temps-ci donc j'évite de l'énerver

Sali : lool heureusement qu'il est là pour te canaliser, bon je te laisse à tout à l'heure...

Ce jour là, Salimata avait décidé de se rendre au marché. Comme la parfaite sénégalaise, elle voulait acheter tout ce qui pourrait aller dans un bon thiep ( riz). Elle était lassée des pâtes au saumon et blanc de poulet sauté de son petit ami. Comme l'aurait dit sa maman :"li souroul gor"( ceci ne peut rassasié un noble). En y repensant, sa mère lui manquait vraiment ainsi que toute sa famille d'ailleurs, mais ce n'était pas une journée pour déprimer se dit-elle pour chasser ses pensées moroses.
Pour la première fois de sa vie, Sali était heureuse d'aller au marché et sans être accompagnée en plus. Elle allait d'étales en étales, marchandant  à chaque fois le prix et choisissait elle même ses produits. La jeune femme avait tout acheté du piment au poisson fumé en passant par l'huile de palme, bref tout. Sa mère aurait été fière d'elle.
De retour chez Théo, la cuisine équipée et spacieuse lui donna encore plus envie de se mettre au fourneau. À l'entrée à gauche, il y'avait une alternance de réfrigérateur, d'évier, de four, de gazinière  de placard à couverts et autres petites ustensiles. Tout ceci étant surplombé par des placard à assiettes bols, plateaux et d'autres à aliments. En face se trouvait une grande table de travail qui servait aussi de table à manger avec de part et d'autre quatre chaises. Le tout sous un beau ton de rouge, blanc et gris. Donc elle disposa tout ce qu'elle avait acheté dans le réfrigérateur à deux portes, l'une donnait sur le frigidaire, l'autre sur le friseur. Elle n'a rien mis dans ce dernier de peur que les aliments ne se gorgent d'eau et perdent leurs saveurs, Salimata à quand même tenu à séparer tout ce qui est produit laitier, fruit et boisson des légumes et autres qu'elle avait ramené pour pas qu'il n'y ait mélange accentué d'odeurs.
Ceci fait, elle alla prendre une douche rapide pour enfin commencer sa besogne. 3h de temps après, elle s'était attablée en compagnie de la bonne musique et dégustait  son assiette de soupe kandia ( soupe au gombo). Le bruit de la serrure la sortie de son petit monde ça devait être Théo, son coeur rata un battement. C'était comme si elle retournait à l'adolescence. L'effet qu'a cet homme sur elle ne cessait de décupler surtout depuis qu'elle a décidé de prendre un peu ses distances, elle ne savait plus comment se comporter en sa présence et le fait de retenir à chaque fois  inintentionnellement sa respiration pour paraître le plus normale possible ne renseignait que plus sur son trouble. Finalement, la concernant, Cupidon à très bien visé; le seul hic c'est qu'elle ne pense pas qu'il se soit donné cette peine pour son adonis. Ce dernier passa devant la cuisine sans un regard pour elle peut-être parce qu'il ne l'avait pas vu se dit-elle ou qu'il était toujours dans sa séance boudage renchérit sa déesse intérieure. Peut importe la raison, ceci valu à la jeune femme des picotements sur le cœur. Il retourna quelques minutes après sur ses pas lui lança un bonsoir, ouvrît le réfrigérateur et dit

Théo : c'est quoi tout ça ?

Sali: j'ai fait quelques courses

Théo : tu aurais pu aller au supermarché ça nous aurait évité cette odeur bizarre

Nouvelles braisesWhere stories live. Discover now